Quelques mois après son redressement judiciaire, l’entreprise Sabella, spécialiste français de l’hydrolien, vient d’être placée en liquidation judiciaire. Si ses équipes ont été reprises par le quimpérois Entech Smart Energies, le sort du prototype D10 n’est pas encore fixé.
Sabella n’est plus. L’entreprise pionnière de l’hydrolien en France vient d’être placée en liquidation judiciaire, seulement trois mois après sa mise en redressement judiciaire. L’entreprise aura payé au prix cher l’absence d’un cadre législatif suffisant pour le développement de la filière hydrolienne en France. Pourtant, Sabella avait marqué à plusieurs reprises l’histoire de la production d’énergies renouvelables française grâce à son prototype baptisé D10, première hydrolienne de France à avoir injecté du courant sur le réseau électrique français. Celle-ci, immergée à 55 mètres de profondeur dans le Fromveur, alimente l’île d’Ouessant depuis sa mise en place en 2022. Elle a même battu des records de production à la fin du mois de septembre 2023.
Si cette liquidation judiciaire marque la fin de l’entreprise créée en 2008, il n’en est rien de ses équipes et de leur savoir-faire. En décembre, l’entreprise quimpéroise Entech Smart Energies, spécialisée dans le stockage et le pilotage d’énergies renouvelables, a repris l’ensemble du personnel de Sabella ainsi que la propriété intellectuelle de celle-ci, composée de près de 81 brevets.
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À l’occasion de ce rachat, Entech a également récupéré une partie des actifs de Sabella, mais pas l’hydrolienne D10, encore immergée au large d’Ouessant. Le sort de celle-ci n’est donc pas encore fixé. Si aucun repreneur ne se manifeste prochainement, l’hydrolienne, pourtant opérationnelle, pourrait rejoindre la terre ferme et se retrouver en cale sèche. Cette opération coûterait néanmoins la bagatelle de 800 000 à 1 million d’euros. En attendant, elle continue à injecter du courant sur le réseau électrique de l’île bretonne.
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« L’entreprise aura payé au prix cher l’absence d’un cadre législatif suffisant pour le développement de la filière hydrolienne en France. »
Les subventions ne sont pas arrivées assez vite?
C’est ballot….
« elle continue à injecter du courant »
On peut savoir combien, pour rigoler un peu?
Bonjour,
Elle fourni jusqu’à 250kW (indiqué dans un autre article).
De quoi soulager les Groupes et réduire la production de CO2 généré par ces derniers.
L’objectif de SEI est de réduire au maximum la production de CO2 de leurs systèmes.
Et les îles du ponant sont des bons exemples sur le sujet.
Au point de pouvoir couper les groupes et tenir la journée avec les batteries et les ENR (dont l’hydrolienne).
C’est bien d’aller « jusqu’à 250kW », mais depuis le temps combien de subventions avalées !? Et surtout quelles courbes réelles de production (certes fonction des marées) !? (à Bréhat le feedback de certaines personnes d’EDF était désastreux sur les courbes de production…) Pour certaines iles bretonnes, il faudrait réellement se poser la question de les interconnecter au continent avec des câbles et d’en finir avec les groupes surtout avec le déploiement des VE en cours et pour le chauffage à base de PAC ou d’autres moyens électriques en hiver et d’en finir avec le fioul sérieusement, qui coute par ailleurs très… Lire plus »