Fortes chaleurs : pourquoi préférer le ventilateur à la climatisation ?

De nombreux foyers s’équipent d’un climatiseur fixe ou mobile pour affronter les épisodes de canicules et fortes chaleurs. Pourtant, ces appareils ont un impact environnemental et une consommation d’électricité particulièrement élevés. Nettement moins gourmand, le bon vieux ventilateur reste à privilégier pour se rafraîchir sans réchauffer le climat.

La tentation du climatiseur est forte en pleine période de canicule. Si l’appareil est redoutablement efficace pour chasser la chaleur de votre habitat, il alourdit significativement votre facture d’électricité. Fixe ou mobile, le climatiseur continue de séduire malgré ses coûts élevés à l’achat comme à l’utilisation. De 14 % en 2016, le taux d’équipement des ménages français est passé à 25 % en 2020 selon l’Agence de la transition écologique (ADEME).

La puissance appelée par les climatiseurs en France passera de 15 GW actuellement à près de 30 GW à l’horizon 2050 d’après RTE. Outre l’accroissement de la demande en électricité et la création de nouveaux pics de consommation, la climatisation génère des îlots de chaleur urbains en expulsant de la chaleur à l’extérieur. Ce phénomène contribue à rendre l’espace public de plus en plus inconfortable en été. Enfin, si les climatiseurs utilisent de moins en moins de fluides frigorigènes à fort effet de serre, ils restent plus complexes à fabriquer et à recycler qu’un simple ventilateur.

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Un climatiseur mobile consomme autant que 11 ventilateurs

Dans un logement classique (2,5 m de hauteur sous plafond) et selon le niveau d’isolation thermique, un système de climatisation classique nécessite une puissance de 65 à 125 W par mètre carré. Il faut donc installer un appareil de 3,9 à 7,5 kW pour refroidir un appartement de 60 m². Ces puissances sont élevées pour une habitation. Elles équivalent à environ 2 à 3 appareils de gros électroménager (lave-vaisselle, sèche linge, grand four). Si le climatiseur ne fonctionne pas en permanence à son régime maximal, il génère d’importants pics de puissance et une forte consommation d’électricité.

Selon la fiche technique d’un climatiseur mobile « premier prix » de 2,1 kW destiné à refroidir une surface de 34 m² et parmi les plus vendus en France, la consommation moyenne s’élève à 0,8 kWh pour 60 minutes d’utilisation. Avec une telle quantité d’électricité, vous pourriez alimenter 16 ordinateurs portables, 8 télévisions ou… 11 ventilateurs à pleine puissance pendant une heure !

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Climatiseur ou ventilateur : le comparatif

Pour mieux saisir les différences de consommation, nous avons imaginé deux systèmes de refroidissement pour un appartement de 3 pièces et 60 m². Le premier est équipé de 2 climatiseurs mobiles conçus pour couvrir environ 30 m² chacun et le second de 4 puissants ventilateurs (un dans chaque pièce + cuisine) sur pied. Les appareils ont été sélectionnés parmi les modèles les plus vendus sur les principaux sites de e-commerce.

Le ventilateur, 6 fois plus économique que le climatiseur

Notre comparatif se base sur une utilisation intense de 12 h par jour, correspondant à un épisode de canicule ou fortes chaleurs. Dans le cadre d’une utilisation plus raisonnable de 4 h/jour au cours des 3 mois de l’été, la surconsommation générée par les climatiseurs s’élève à 576 kWh, soit 100,22 € au tarif bleu base actuel (0,174 €/kWh). C’est bien plus que le réseau de ventilateurs, qui ajoute 100,8 kWh à la facture, soit 17,54 €. Cette solution est donc 6 fois plus sobre et économique à l’usage que les climatiseurs.

Il est également moins coûteux d’investir dans plusieurs ventilateurs plutôt que des climatiseurs. L’entrée de gamme démarre autour de 300 € pour un climatiseur mobile capable de couvrir environ 30 m² alors qu’un puissant ventilateur sur pied s’achète à partir d’une cinquantaine d’euros en grande surface. Par ailleurs, si vous êtes sensibles au bruit, la plupart des ventilateurs haut-de-gamme proposent des modes de fonctionnement très silencieux. Ces derniers seront toujours plus discrets qu’un climatiseur mobile.

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