Noyer des vallées françaises pour y aménager des stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) gigantesques ? Pour Benjamin Laredo, l’idée n’est pas saugrenue. Cet étudiant ingénieur estime qu’elles permettraient un mix d’électricité 100 % renouvelable en France et stabiliseraient le réseau électrique européen.
« Grande Abondance » : c’est le bien nommé projet de giga-station de transfert d’énergie par pompage (STEP) conçu par Benjamin Laredo. L’étudiant ingénieur en matériaux détaille son projet sur Twitter, où il a créé un compte renommé pour l’occasion « Inondator ». S’il confie que l’idée est partie d’un « délire », ce passionné d’énergies a tout de même travaillé son concept et le défend avec des arguments pertinents. En effet, les 3.000 GWh stockés par la STEP de « Grande Abondance » permettraient de mieux intégrer les énergies renouvelables en France et même au-delà.
L’envergure du site serait telle qu’il pourrait stabiliser le réseau électrique européen tout entier. Il faudrait toutefois 3 à 4 STEP comme celle-ci pour obtenir un mix 100% renouvelable en France, précise l’étudiant.
Moins cher que des batteries Tesla
Concrètement, le projet consiste à noyer la vallée d’Abondance en Haute-Savoie. Un barrage-poids à hauteur du village éponyme bloquerait l’écoulement de la rivière Dranse. L’eau contenue dans le lac artificiel ne proviendrait toutefois pas du ruissellement, mais du pompage du tout proche Lac Léman. Le chantier déplacerait « 3.000 à 4.000 personnes, ce qui est raisonnable pour un lac de cette taille » estime Benjamin Laredo. Le lac d’une superficie de 21 km² (comparable au Lac de Serre-Ponçon), profond d’environ 250 m (100 m de marnage) et d’une capacité de 2,5 milliards de m³ permettrait de stocker 3.000 GWh d’électricité à un tarif « quarante fois moins cher que des batteries Tesla (Powerpack, ndlr) ».
Le Lac Léman comme réservoir
Il serait relié via des tunnels « semblables au Saint-Gothard » à une usine électrique souterraine située à 11 km du barrage. Une véritable cathédrale équipée d’une centaine de turbines développant un total de 20 GW. Pour se faire une idée, l’étudiant ingénieur compare l’installation à celle du barrage des Trois-Gorges en Chine. En effet, la centrale hydroélectrique la plus puissante du monde plafonne à 22,5 GW. Le pompage-turbinage des eaux aurait toutefois un impact conséquent sur le Lac Léman : le niveau de ce dernier pourrait varier d’environ 2 mètres « la baisse serait lente mais la hausse se ferait en une ou deux semaines » explique Benjamin Laredo.
Lire aussi : Stockage des énergies renouvelables : les STEP manquent à l’appel
Un coût de 30 à 50 milliards d’euros
Il serait ainsi nécessaire de reconstruire certains aménagements en bordure du Léman, une opération délicate chiffrée à 5 milliards d’euros. Selon le futur ingénieur, la facture totale du chantier de la STEP s’élèverait « au pire à 50 milliards, au meilleur à 30 milliards ». Une estimation qu’il détaille : 5 milliards pour le barrage, 3 milliards pour l’indemnisation des populations déplacées (1 million par habitant en moyenne), 20 milliards pour l’usine électrique, 10 milliards pour le percement des tunnels qui accueilleront les conduites forcées, 2 milliards d’euros s’il est nécessaire d’étanchéifier le lac et « entre 5 et 10 milliards » pour le renforcement du réseau électrique.
Celui-ci doit en effet être totalement réaménagé pour réceptionner et répartir la puissance considérable de la STEP de « Grande Abondance ». L’étudiant a également imaginé une version moins puissante, limitée à 10 GW, qui permettrait de réduire significativement le coût du chantier. Mais pour compenser les pics de consommation hivernaux, une STEP à 20 GW est indispensable, assure t-il.
La STEP, un outil stratégique
Un coût monumental « à rapporter à la quantité d’électricité stockable » explique le passionné. Malgré l’ampleur de l’aménagement, une STEP resterait « le moyen le moins cher de stocker de l’énergie » selon lui. « Dans une Europe qui produit des énergies renouvelables intermittentes, c’est stratégique d’avoir une STEP » ajoute Benjamin Laredo. Les 3.000 GWh stockés permettraient ainsi de « générer de l’argent » en achetant de l’électricité lorsqu’elle est moins chère et en la revendant plus cher aux pays voisins lors des pics de consommation.
>>> Lire aussi : Les volants d’inertie pour le stockage des énergies renouvelables
La STEP pourrait également fonctionner au sein d’un réseau dont la production est majoritairement nucléaire, comme aujourd’hui en France. Selon Benjamin Laredo, les centrales nucléaires ne peuvent pas répondre aux pics de consommation, pour des raisons économiques et non pas techniques. Car selon lui, « une pointe d’hiver ce n’est pas que le rush de 19 heures. Lorsque la température baisse, la consommation augmente pendant 5 à 10 jours ».
Aucune difficulté technique
Dans le cas du projet de « Grande Abondance », la France aurait une influence majeure lors de négociations en ayant le moyen de réguler le réseau électrique européen. Si l’installation ne présente « techniquement aucun problème » d’après l’étudiant, les difficultés seront davantage « politiques, sociales et financières ». Il est en effet complexe de concevoir l’acceptation populaire d’une telle modification de l’environnement. Peu de responsables politiques auraient le courage de défendre un tel projet, malgré ses avantages. Pour l’étudiant, il faudra faire des choix « si on veut une électricité pas chère, renouvelable et un réseau sur »
>>> Lire aussi : Gravitricity : une nouvelle solution de stockage d’électricité par gravité
« L’eau est un outil, pas besoin de la fabriquer, elle est facile à déplacer » rappelle Benjamin Laredo. Le futur ingénieur est plutôt critique envers les systèmes de stockage à batterie de grande capacité. « Faire une STEP restera beaucoup moins polluant que fabriquer des batteries » assure t-il, évoquant également la durabilité d’un barrage qui « bien construit, tient plus d’un siècle ».
Et vous ? Accepteriez-vous que des STEP de grande capacité soient aménagées en France et en Europe ? Que pensez-vous des STEP et du projet « Grande Abondance » ? Dites-le nous dans les commentaires.
« les 3.000 GWh stockés par la STEP de « Grande Abondance » permettraient de mieux intégrer les énergies renouvelables en France et même au-delà ».
Savez-vous que la France consomme en moyenne 1 300 GWh par jour ? 3 000 GWh c’est donc même pas 2,5 jours de fonctionnement du pays..Or il arrive que le vent ne souffle pas pendant plus de 3 jours.
Et en prime, aucun système de turbinage n’est capable de restituer 3 000 GWh en 2,5 jours.
C’est ridicule.
C’est une étude , bravo à ce jeune visionnaire , que cela reste au stade de projet c’est encore mieux .
Allez visiter cette magnifique vallée vous reviendrez à l’expression initiale de ce projet selon cet étudiant , un délire
Si je comprend bien le principe du STEP il s’agit de mettre un truc en l’air pour récupérer l’énergie plus tard en le laissant tomber ? Comme une horloge à poids
Les STEP sur lesquels la France possède une très grande maîtrise technique et économique ( Grandmaison la plus grande STEP et 5 autres sites) vont devenir essentielles pour le stockage d’energie de notre réseau électrique, son equilibre et sa production décarbonée avec un excellent rendement.
En quelques mn seulement ce type d’ouvrage débite sur le réseau ou s’arrête.
Cerise sur le gâteau on peut aussi utiliser ces retenues pour l’irrigation.
Il y a plusieurs gros projets en France, mais EDF doit obtenir l’accord de l’état et une stabilité structurelle mise à mal avec le projet Hercules de l’état.
Le papier mentionné n’est pas une publication scientifique peer reviewed. C’est un brouillon grossier qui a été rédigé par une personne qui vient de découvrir la formule Ep = m.g.h La France a nullement besoin de 12 TWh de capacités step (90 GW x 133 heures) pour passer au 100% EnR. On peut se demander si ce papier n’a pas comme objectif de décrédibiliser la vision 100% EnR en mettant en avant un projet démesuré, inutile, et à très fort impact environnemental et social. Des études sérieuses ont été publiées sur le thème du 100% EnR. Révolution Energétique serait bien… Lire plus »
Effectivement, la France n’a pas besoin de 12 TWh de capacités STEP mais plutôt 68 à 89 TWh, selon mes propres calculs, juste pour équilibrer la consommation électrique de 2013-2019, dans un scénario sans nucléaire ni fossiles.
Les études d’Artelys, de l’ADEME et de RTE font des hypothèses naïves sur la flexibilité de la consommation, les possibilités d’import au moment opportun et sur d’autres points, pour pouvoir s’aligner sur les souhaits des commanditaires des études. Lisez bien au fond ces études, au delà des gros titres, les auteurs y décrivent tout leur réserves…
Un article a estimé, pour l’éolien allemand qu’il fallait craindre 6 semaine de stock pour gérer les pénuries durables (observée sur 35 ans)… 1000 heures, donc oui c’est un thread de Staffan Qvist, (citant OliverRuhnau, ) qui détaille les conclusion de leur working paper: Storage requirements in a 100% renewable electricity system: Extreme events and inter-annual variability « Media discussions & many studies on “Dunkelflaute” typically focus on events from a few days up to 2 weeks of 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑜𝑢𝑠 low VRE output. Our analysis shows that the period determining storage reqs. is FAR longer – for Germany its approx. 𝟔𝟏 𝐝𝐚𝐲𝐬… Lire plus »
Pour moi un problème qui n’est pas évoqué est que le Léman est une frontière ! Donc ça ne serait pas un projet français mais un projet franco-suisse !
Pour qqchose comme le CERN ce n’est pas très gênant, mais pour un tel projet qui touche à une ressource stratégique (2 ressources même, eau et électricité), qui concerne de nombreux habitants (le Léman c’est juste Genève, Lausanne, Montreux…), qui doit rapporter de l’argent, ça me semble très compliqué.
Bravo pour cette étude, qui a l’air très solide sur son dimensionnement, et en phase avec les futurs besoins énergétiques, sur le principe. En revanche, je rejoins certaines des réserves émises, le projet n’est pas à prendre au delà d’un cas d’école: son gigantisme n’est pas nécessaire en comparaison avec des projets plus petits et distribués comme celui de La Coche en Savoie par exemple, et son impact environnemental local en val d’Abondance n’est pas acceptable. La question de l’acceptabilité et le besoin de concertation avec les parties prenantes locales (population, autorités locales) devient aujourd’hui aussi important, et complexe, que… Lire plus »
Il est toujours utile d’ouvrir des pistes de réflexion et celle-ci a l’avantage d’être bien étayée.
Une remarque toutefois: Le STEP a besoin … d’eau … pour fonctionner. Réchauffement climatique oblige, est-on bien sûr que l’on disposera de l’eau nécessaire sur le siècle à venir ? J’ai quelques doutes.
L’avenir sera très sûrement en faveur des S. T. E. P voir même la S.T.E.P.H (H comme Hydraulique pour remplacer les Éoliennes ,PhotoVoltaïque etc…)qu’on devra inventer
Ce projet de barrage pharaonique laisse perplexe. Tout d’abord, parce que les grands barrages ne correspondent plus à ce qu’on peut considérer comme « énergie verte » de par leurs impacts importants sur l’environnement (dégradation/disparition de la faune terrestre et fluviale, dégradation de la flore, émissions de CO2-) et sur la population locale (déplacement/déracinement, impacts des activités et des infrastructures associées aux barrages, etc). Difficile à croire qu’il n’y aura que 4000 habitants affectés par le projet de barrage, les tunnels, l’usine électrique, la modification des berges du Lac… L’acceptation sociale de ces grands barrages et dès lors très conflictuelle…… Lire plus »
Monsieur le projet présenté ici est une grosse STEP, elle ne produit pas d’énergie elle se contente de stocker l’énergie surabondante à un moment pour la déstocker à un autre moment. Il faut la comparer à un très grand ensemble de batteries.
Concernant l’avant et après CIVID et la »décroissance » il est dangereux de faire croire en elle pour notre survie, je suis même particulièrement enclin à penser le contraire. Notre survie c’est le développement soutenable avec une énergie décarbonée.
Bien dit !
Je voudrais vous soumettre une problématique des ENR et du stockage qu’il faut résoudre. Sur un territoire comme la France ou l’Europe quand, en 2050, rien que pour la France, il y aura plus de 200GW de solaire et plus de 50GW d’éolien, quand ces énergies produiront il faudra stocker probablement de l’ordre de 150GW de puissance donc disposer d’un stockage qui accepte une telle puissance. Sinon ne pouvant pas l’utiliser je perds cette énergie. Donc exit les moyens mécaniques trop lents saut peut être les volants d’inertie. Pour les STEP, disposer d’une giga STEP avec 20 ou 30GW de… Lire plus »
Ce type d’installation existe en Autriche ce qui rend ce pays à 80% autonome et renouvelable. Sauf que..les installation et la plus part des retenus d’eau sont enterrées sous la montagne. J’ai vécu là-bas et visité ces installations. IMPRESSIONNANT ! et ca marche.. en plus avec du matos Alstom ! Ok .. la désindustrialisation de la France et les syndicats on coulé la boite que Macron à finalement vendu au ricain ! Mais bon..tout ça pour dire que ça existe et fonctionne à un niveau plus perfectionné que vous l’imaginez… En attendant on démonte les STEP existante comme dans les… Lire plus »
C’est bien d’afficher votre diplôme comme en Autriche et en Allemagne par contre il faudra repasser par l’école primaire pour l’orthographe et la syntaxe svp. Maintenant il faut expliquer en quoi un système de stockage rend, en soi, un pays autonome ? C’est certes une pièce indispensable mais elle doit être dimensionnée selon les moyens de production en place. Ce type d’affirmation sans vision globale relève de la croyance plus que du pragmatisme : il est entendu que la configuration géographique de l’Autriche permet une part de production hydraulique non négligeable, ce qui ouvre la possibilité de l’exploitation rentable de… Lire plus »
La grosse différence entre une installation souterraine et un lac c’est que l’on ne perd pas d’eau par evaporation. Ensuite il y a beaucoup moins d’impact environnemental et le projet est moins cher si fait dans une cavité, grottes déjà existante.
C’est exact et certainement adapté à des pays qui ont une géologie favorable et un mode de production adapté. En France avec 70% de la production électrique pilotable et décarbonée, est-ce bien le cas ? Les impacts écologiques d’une Step de très grande capacité sont loin d’être anodins.
Bonjour,
Il existe depuis longtemps des step en France.
Pourquoi passer par un projet aussi grandiose en premier ?
Peut-être faudrait-il industrialiser les step,
Avec une dimension régionale,
Afin de pérenniser ce savoir-faire
Dans un premier temps.
Puis dans une deuxième phase,
En faire un nouvel Airbus de l’électricité décarbonnée.
De toute façon, c’est un très beau projet.
Bonjour, Il s’agit d’un projet assez visionnaire de part sa taille, de plus les STEP on prouvé leur efficacité avec un rendement acceptable de l’ordre de 70%, mais il ne faut pas oublier que la mise sous eau de la végétation produit du méthane, un gaz à effet de serre performant.
C’est n’importe quoi, il cite abondance comme exemple et c’est impossible a cet endroit. Du coup, il le fait ou son super barrage ?
Bonjour, pas de panique, c’est juste un projet d’étude conçu par un étidiant.
Les émissions de méthane des lacs de barrages sous nos latitudes sont négligeables, et l’apport de matière organique dans ce lac inexistant.
Donc c’est un faux problème.
Les éoliennes à terre sont au nord de la France, des éoliennes en mer y seront aussi. Entre Graveline, Penly et Paluel, il y a aussi15 GW de puissance nucléaire. Le réservoir bas, c’est la Manche, le réservoir haut des bassins creusés en haut des falaise 100 mètres plus haut où il n’y a personne à déplacer avec la terre d’excavation laissée tout autour pour augmenter le volume et ne rien transporter. Ensuite: un liner en plastique, une conduite forcée jusqu’à un ponton flottant sur lequel se trouve les turbines réversibles. Voila des STEP simples pas cher, sans barrage ni… Lire plus »
Déplacer des populations et renforcer le réseau électrique entre les éoliennes au nord de la France et les Alpes paraît peu raisonnable.
Par contre, installer de petites STEP sur les falaises normandes où il n’y a rien et ou se trouvent les éoliennes terrestres et demain en mer et deux centrales nucléaires me parait plus économique et plus facilement politiquement vendable.
Il faut avoir une vision globale de notre besoin, ce genre de projet doit etre mené par des centaines d’ingenieur de technicien dans de nombreux domaine production energie environnementaux et budgétaires. De plus il faut une volonte politique claire. En france nous avons malheureusement plus grand chose. Le mix energetique et stockage sera l’avenir donc le STEP en fait partie, surement pas en version trop extreme car elle risque a creer des problemes environnementaux et de flux energetique. Si nous parvenons a mieux gerer nos consommations en fonction de la production du photovoltaïque et un stockage local via la V2H… Lire plus »
Bonjour Hugo Si tu le permets j’aurai quelques questions à te poser. Combien de TWh passeront par la STEP en 1 an ? A combien reviendra le MWh stocké puis délivré au réseau sachant qu’une STEP a un rendement de 60%. Le coût d’un MWh livrée au réseau c’est le coût du pompage de 1,4MWh (rendement de la machine) plus l’amortissement de l’ouvrage (LCOE) disons sur 100 ans. Enfin, aujourd’hui où dans quelques années, le cout d’une batterie Tesla mais pas que, sera d’environ 120$ par kwh de batterie avec durée de vie allant de 15 à 20 ans. Mais… Lire plus »
@ Alain. Je pense qu’une STEP n’a pas un rendement de 60 % mais plutôt de 75 % voir 80 %. La STEP de Coo en Belgique (la seule) a en tout cas un rendement annoncé de 75% et ce n’est pas la plus moderne : elle date des années 1970. Je crois qu’avec les pompes/turbines modernes (actuelles) le rendement doit être meilleur. Evidemment cela dépend aussi des pertes de charge dans les conduites, plus elles sont longues, plus il y a de pertes.
En effet Bernard mais là avec des conduits de plus de 10km le rendement ne sera pas bon, mais là n’est pas le pb. Hugo met en vis-à-vis le coût de sa solution face à la solution batteries. Je connais le surcoût du MWh ayant transité dans une batterie, là j’aimerai avoir la même chose pour ce type de STEP.
Attention Alain, ce n’est pas la solution de Hugo. Hugo est un journaliste qui a interviewé un étudiant ingénieur et présente son idée. Il ne la défend pas et demande même aux lecteurs de donner leur avis.
C’est exact Bernard, mais l’étudiant représenté par Hugo va surement prendre connaissance de nos avis et peut être y répondre. Mais le plus important c’est que le forum fonctionne car sur l’énergie on dit beaucoup de bêtises.
Benjamin Larédo (l’étudiant ingénieur) a déjà commencé à répondre à certains commentaires.
Les rendements d’une STEP aujourd’hui frisent les 80%. Les raisonnements en LCOE et LCOS ne sont pas pertinents. Ce qui compte, c’est uniquement le coût annuel global du système complet et autosuffisant. Il est inutile d’essayer de raisonner sur le nombre de cycles théorique maximal que pourra réaliser un moyen de stockage, car il ne sera jamais représentatif de la réalité. Des tunnels hydrauliques de 11 km ne posent aucun problèmes, ceux de Grand-Maison font une dizaine de km également, et les Australiens ont une galerie de 27 km sur leur projet Snowy 2.0. Je me fiche des coûts des… Lire plus »
Les STEP sont une solution parmi d’autres et elles ont d’indéniables qualités. Mais les projets pharaoniques, eux, n’ont pas d’avenir. Trop de dégâts collatéraux, trop d’incertitudes sur leurs conséquences et leur utilisation future a cause du délai de mise en oeuvre qui se compte en décennies, absence totale de souplesse et d’adaptabilité aux évolutions sociétales, économiques et technologiques. Le XXe siècle est derrière nous, l’époque a changé et nous sommes au siècle de la vitesse et de la souplesse. Par exemple, les infrastructures réseau sont inexistantes à de telles puissances dans la région. Sait-on seulement transporter 20 GW sur de… Lire plus »
Plutot que de faire un ou deux grand projets, il faudrait étudier des petits barrages.
Avec la fontes des glaciers, cela laisse de la place. On pourrait utiliser cette place pour faire des chaines de barrage.
Bonjour. Le hic, utiliser le lac Léman comme second barrage. Techniquement c’est top mais il est en copropriété. Les Suisses ne seront jamais d’accord d’avoir un marnage aussi important sur le lac.
Patrick je pense que tu as raison
Partisan convaincu du pompage-turbinage, je l’ai activement soutenu durant les trois ans passés comme expert au cabinet de la Ministre fédérale de l’énergie en Belgique… Evênement à Coo, visite du commissaire européen, soutien à ce mode de stockage, etc… On a, par moment, l’impression d’être Don Quichotte. Pourtant les moulins à vent contre lesquels il feraillait sont là et constituent, avec le solaire, le pendant des STEP. Cette solution, qui a largement fait ses preuves (voir l’âge de Coo et d’autres installations similaires en Europe et dans le monde) est largement plus économique et moins impactante sur le plan environnemental… Lire plus »
Compère j’aimerai bien voir une étude comparative entre le coût du stockage entre STEP et batteries surtout pour voir les données d’entrées utilisées.
Pourquoi ne pas faire des « piles à énergie potentielle de pesanteur » en utilisant des systèmes de poulies pour faire monter des charges super lourdes (on peut utiliser des déchets), les garder en l’air quand on a pas besoin d’énergie, et lâcher le tout pour faire tourner des dynamos quand on a besoin d’énergie ?
Ce système est utilisé par les « gravity lights », mais si on fait ça à échelle industrielle ça pourrait être intéressant !
On pourrait placer ça proche des sources d’énergies renouvelables à intermittence par exemple.
Ce principe est utilisé par les solutions de stockage proposées par Energy Vault (https://www.revolution-energetique.com/stockage-de-lenergie-une-technologie-prometteuse-mise-au-point-par-une-startup-suisse/) et Gravitricity (https://www.revolution-energetique.com/gravitricity-une-nouvelle-solution-de-stockage-delectricite-par-gravite/)
Merci pour l’info !
Je vais lire ça.
Est ce que vous savez si ce système commence à avoir la côte ou bien il reste encore discret ?
@Seb : ces systèmes sont encore à l’état de développement. A ma connaissance ils ne sont pas encore en exploitation commerciale
Merci à vous, Bernard, pour vos articles, toujours intéressants, qui ouvrent le champ de la réflexion.
Bonjour Seb. Le stockage sous forme d’énergie potentielle est très sûr et très bien maitriser. Néanmoins avec les ENR quand un champ d’éoliennes produit ou un champ de PV produit il faut stocker avec une grande puissance. Un champ de PV de 1km2 c’est 100 MW. Le système Vault n’est pas adapté à cela, faut à en mettre beaucoup en parallèle. C’est un point faible du système de plus son coût de 250€ par kWh est trop important vis-à-vis des batteries qui seront bientôt sous 100€ le kWh. De plus les batteries peuvent stocker et déstocker avec une grande puissance… Lire plus »
Plutôt que de vouloir sans arrêt proposer de gérer les symptômes de toujours plus de production d’énergie (avec la gestion du stockage de l’électricité, de l’intermittence pour les renouvelables ou des déchets nucléaires (pour la fission), économisons plutôt l’énergie que cela passe par davantage d’efficacité énergétique ou de sobriété.
C’est aussi mon avis mais je crains que ce principe évident mette du temps, et de nombreuses catastrophes, avant de s’imposer.
Floriant le vrai problème est de ne plus utiliser les énergies carbonées dans 30 ans. Pour la collapsologie ou déclinisme il faudra très clairement démontrer qu’on ne pourrait pas arrêter d’utiliser les énergies carbonés en les substituant par les ENR. Et cela est parfaitement faisable.
Ce n’est pas nouveau effectivement le dernier gros projet de STEP c’est le barrage de Grand Maison en Isère qui sert exactement à cela. Mis en service en 1987 je crois mais qui finalement n’est pas si utilisé que ça si je me souvient des commentaires lors de ma visite. Je suis d’avis que nous devrions utiliser les infrastructure existantes en modernisant les barrage simple la ou c’est possible en les transformant en STEP. Quand à l’emplacement choisi dans ce projet il est théorique bien sur, ni l’Abondance avec Chatel ni le lac Léman partagé avec nos amis Suisses ne… Lire plus »
Personnellement je doute de la faisabilité du projet, car des retenues aussi vaste cause des problèmes de la stabilité rocheuse. Et comme pour les trois gorges en Chine ce dernier a accrue les tremblements de terre dans la région. L’idée d’un barrage hydroélectrique est bien mais il faut envisager de multiples petits barrage plutôt que quelques gros barrages.
Solution de stockage de l’énergie la meilleure et la plus écologique actuellement.
EDF a d’ailleurs une grande expérience de ces usines qui fonctionnent déjà depuis des décennies en France.
Il faut une volonté politique et cette énergie est 100% française.
Ce « brillant étudiant » a-t-il déjà reflechi que l’eau quil va pomper dans ce lac, va sinfiltrer dans la croûte terrestre ! Donc on va pomper des milliers de megawats pour rien ! Ou pour le c… du Pape ! Dites a ce tyoe que c’est un imbécile
Allez-y doucement avec les insultes. Des barrages, on en a déjà assez construits pour savoir que toute l’eau ne va pas partir dans le sol.
Il y a une société suisse qui a trouvé une solution équivalente, sans devoir noyer des vallées entières. Il s’agit de stocker l’électricité provenant des ENR dans des blocs de béton qui sont montés sur une tour en cas de surplus, et descendus en cas de déficit électrique. Aucune idée du rendement réel, mais j’avais apprécié la simplicité de la solution.
revolution-energetique.com a déjà consacré un article à cette innovation : https://www.revolution-energetique.com/stockage-de-lenergie-une-technologie-prometteuse-mise-au-point-par-une-startup-suisse/
Oui, moi c’est à ça que j’ai envie de croire. De « petites » unités proches des sites de production. Un grand trou, des câbles d’acier et du béton, tous ça on sait le faire. Et d’un coup le facteur de charge de nos ENR devient plus intéressant.
La solution mécanique de stockage qui est la plus mature sans pour autant être réellement économique est la stockage par volant d’inertie en rotation rapide, mais on est encore à plus de 200€ le kWh stockable avec une durée de vie de 40 ans de ces dispositifs. Pour mémoire une batterie stationnaire peu performante c’est moins de 80€ le kWh pour une durée de vie de 30 ans.
Ce projet (pomper de l’eau du Léman dans la montagne) n’a rien d’original, il a déjà été envisagé depuis longtemps, voir par exemple le site de Jean-marc Jancovici qui parle abondamment du sujet. A noter qu’il existe d’autres sites prometteurs en France comme les hautes vallées des Alpes maritimes, particulièrement celle du Mercantour que l’on remplirait évidemment d’eau salée ce qui est assez sympathique pour toute personne connaissant la région. Comme nos voisins allemands, hollandais et belges sont peu fournis en montagnes et qu’ils ne pourront pas entièrement compter sur la Suède et la Norvège (Autriche ?) pour servir de… Lire plus »
Je le sais mieux que personne puisque ce sont justement les discours de Jancovici qui m’en ont donné l’idée…
Production 20 Gw/h…pendant 150 heures…… Pour moi il y a 2 soucis… Trouver des débouchés et une infrastructure capable d’encaisser ca (pour info la plus grosse centrale en france c’est 3.6 Gw/h) et après il faut voir le rendement des turbines de remontage d’eau…. Imaginons un rendement à 80% cela signifie que pour 0.8Gw stocke on a consommé 1gw… Donc pour stocker les 3000 Gw…. on ajoute 800 gw de consommation… 1ère chose… 2ème chose : l’évacuation… c’est bien beau de stocker et de turbiner… mais apres les turbines le volume d’eau part ou ??? Il faut une rivière haut… Lire plus »
D’abord des GW/h ça n’existe pas.
2e chose : l’eau est évacuée où ? …. Ben dans le Lac Leman, comme expliqué dans l’article. Pour rappel, une STEP, c’est-à-dire une station de pompage turbinage fonctionne en circuit fermé. On évacue pas d’eau, et l’eau n’est pas consommée. Et contrairement à ce que vous dites, il n’en n’existe pas une en France, mais 6. Ce qui est proposé par cet étudiant n’est donc pas une nouvelle technique, mais simplement une nouvelle STEP et ce qu’elle a de particulier, c’est son gigantisme …
Personne ne parle de l’impact d’un marnage de 2m sur les rives du Léman. A supposer qu’on limite la hauteur max de l’eau à sa valeur actuelle, pour éviter d’inonder les berges et les constructions existantes en cas de vidange de la STEP, la nouvelle valeur standard de la hauteur de l’eau du Léman devrait être située près de 2m plus bas que la hauteur actuelle. Avez-vous songé aux conséquences sur les ports, les embarcadères, les plages, les barrages Genevois, etc ? Sans parler des paysages et des écosystèmes! Dans certaines zones, surtout du côté suisse, les berges reculeraient de… Lire plus »
Bien vu c est une vue de l esprit! Quand on voit les réactions pour un bout de barrage agricole dans un trou perdu… A part ça le monsieur a dû bien s éclater à faire tous ces calculs ! Je comprends ça, moi même j avais imaginé quand j étais ado la construction d un grand barrage dans la vallée de Champagny en Vanoise, relié à celui de Tignes, avec tous les calculs de débit, les centrales et les adduction sur des km…. Je m étais bien amusé, pour apprendre bien des années plus tard que le projet avait… Lire plus »
Marc quand on parle d’énergie il faut utiliser les bonnes unités. Une puissance c’est des W de kW des MW, des GW…mais une énergie c’est des Wh, des kWh, de MWh et des GWh. Mais néanmoins, tu mets en avant un vrai problème c’est qu’il faut disposer d’un puissance de 20GW en électricité pour pomper l’eau ou évacuer l’eau turbinée représentant une puissance de 20GW il va te falloir beaucoup beaucoup de lignes avec tous les équipements qui vont autour. Là on touche le déraisonnable. Nota: je prends un rendement de 100% ce qui évidemment ne pourra pas être le… Lire plus »
Malheureusement cet étudiant n’est pas le premier à avoir eu cette idée. Cette idée est né bien avant lui et le premier à en avoir parler et Jean Marc Jancovici en commission parlementaire en 2014 ou il voyait que un tel projet était faisable mais impossible à mettre en place car pompe le lac leman qui est un lac mitoyen à la France et la Suisse implique que les deux parties soit d’accord ce qui est fort improbable. Au fait commission parlementaire disponible sur YouTube pour les curieux
Je le sais mieux que personne puisque c’est justement les discours de Jancovici qui m’en ont donné l’idée…
Il existe déjà des projets similaires dans le monde, et même en France. L’Afrique du Sud en possède un pour lisser la consommation nucléaire (10GW env) Le Costa Rica mixte près du Panama Chine (total 18 GW) États-unis ( total 14 GW) Europe (total 25GW) dont France Grand Maison (1,5 GW) Montezic (0,9 GW) et Super Bissorte (0,7 GW) Rien avoir avec le projet Savoyard possible mais assez pour avoir un recul et des moyens de calcul pour vérifier la faisabilité, le rendement et l’impact environnemental. Bonne initiative et beau projet en tout cas. Les grands fleuves peuvent aussi servir… Lire plus »
Dans le massif des Vosges, il existe déjà une unité de production d’électricité au niveau du lac Noir/lac Blanc, la dénivelé étant d’environ 120m
Bonjour, le titre est parfait.. Pour remplir un tel barrage il faut de l’eau… Dommage, votre initiative est louable mais il fallait ce réveillé il y’a 50 ans et malheureusement pas pour les 50 prochaines années qui place notre pays dans un cycle de manque d’eau de pluie et de neige… ( Vérifiable sur les deux ou trois prochaines années… Avant la pause de la première pierre). Pour le pic ou la consommation en général d’électricité en France c’est de l’opulence il suffit d’augmenter fortement le prix de l’électricité pour que tous le monde en prennent consciences et n’utilise que… Lire plus »
@ Stephane : je ne sais pas si vous avez bien compris le projet proposé. Il s’agit de créer une STEP comme il en existe déjà 6 en France, c’est-à-dire une station de pompage-turbinage dont le Lac Leman sera le bassin bas. Le projet n’aura donc pas besoin d’eau, il utilisera celle du Lac Leman dont le niveau descendra de 2 m pendant le pompage et puis remontra d’autant pendant le turbinage. C’est donc un fonctionnement en circuit fermé.
Sauf que vous n’avez pas tous les arguments, à savoir que le Léman ne nous appartient pas en pleine propriété, la France ne dispose que d’une tranche d’eau d’une cinquantaine de centimètres si ma mémoire est bonne, pour le refroidissement de nos centrales nucléaires situées en aval. Vous échafaudez des hypothèses sans avoir tous les éléments en main. Pour info, la construction de la centrale de Vallorcine, emosson SA, a nécessité le déplacement de la frontière Franco-Suisse….Ce projet sorti de nulle part, est de l’ordre du doux rêve. Quand je vois les lever de boucliers pour la simple pose d’une… Lire plus »
Tout a fait, la dimension humaine est quasi absente… ni la démocratie locale. Irréaliste et gigantisme aberrant. Bon au moins un étudiant se sera éclaté avec de beaux calculs. Mais une fois diplômé il faudra qu’il entre dans la vraie vie…
Bonjour L’idée part d’un bon sentiment mais au lieu de construire un barrage pourquoi ne pas utiliser directement le lac Léman lui même pas de travaux pharaoniques pas de déplacement de population et surtout pas d’impacts sur la faune et la flore. Nous pourrions aussi réabiliter tous les moulins de nos rivières soit plusieurs milliers au moins tous nos œufs ne seront pas dans le même panier , développer davantage les turbines sous marine dans la Manche (les marées sont éternelles). Ces idées , si réalisables seraient aussi sûrement moins coûteuse . Personnellement je vois plutôt les barrages colles réserve… Lire plus »
Existe-t-il des informations techniques et économiques et un retour d’expérience du barrage de petit saut en Guyane ?
Attention à ces grands projets « industriels » qui deviennent des usines à »gaz » coûteux pour le contribuable inévitablement. Cf EPRs Flammaville Finlande et ITER!
La centrale – comparable – de pompage a Coo a 5000 MWh de capacité et un rendement de 75%. Plus d’information technique ici: https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Centrale_de_Coo-Trois-Ponts
Une extension était à l’étude, mais abandonnée par manque de support au niveau Européen. L’impact environmental d’autres technologies de stockage est moins visible, mais est-t-il moins grand?
La STEP est un bon plan mais je ne suis pas pour des STEP gigantesques. Je suis originaire des pyrénées ariégeoises et il y a de multiples lacs de montagne proches les uns des autres et à altitude différentes qui pourraient être exploités en les reliant deux à deux par des conduites forcées. Au-delà de çà je suis étonné qu’on n’exploite pas davantage le stockage de l’énergie par l’utilisation de la gravitation.
Je pense que vous avez tout à fait raison, l’avenir des Steps n’est pas de créer de nouveaux lacs mais d’exploiter ceux qui existent déjà en construisant les jonctions entre eux avec des turbines intercalé es aux endroits les plus judicieux en fonction des reliefs.
Bonjour à tous, j’attire votre attention sur le fait que sans les aides multiples accordées aux ENR solaires et eolien, ces dites productions ne verraient jamais le jour. Pour mémoire la CRE prévoit environ 8 milliards de recette fiscales cette année. Un autre sujet est aussi la gestion des cycles de vie de tous ces panneaux solaires. Où en est l’industrie sur ce sujet. J’avoue que c’est bien vendu mais qu’en sera il pour la fin de vie de ces millions de panneaux ? Surtout chez les particuliers ! L’éolien n’as pas ce problème mais reste à structurer. Bien sûr… Lire plus »
Les aides multiples ce n’est jamais qu’un engagement à acheter l’électricité qu’ils produisent à un prix convenu. Sans ces aides les ENR existeraient quand même comme le prouve le fait qu’elles n’existent pas dans tous les pays du monde, mais ça mettrait seulement plus de temps à ce propager j’aide vous moi et les autres français à soutenir le nucléaire a raison de 50 milliards par an !!! Par ailleurs les ENR hors hydro font jeu égal au niveau mondial à hauteur de 10% dans le mixe énergétique et si on ajoute l’hydro qui n’est finalement qu’un ENR comme l’éolien,… Lire plus »
Parce que vous croyez que le nucléaire aurait un jour vu le jour sans le financement de l’État et les besoins des militaires ?
J’aime beaucoup l’enthousiasme de cet ingénieur en devenir. Plusieurs questions : -si le barrage pète, l’eau va où ? Pas sûr que le maire d’Evian soit très chaud… -La Dranse par là haut n’a pas un débit incroyable, combien d’années à remplir le lac ? -Il y a pas mal de STEP juste de l’autre côté de la frontière… Nos amis suisses sont bien contents de remonter l’Electricité la nuit avec notre nucléaire pas cher la nuit… – on fait quoi de la station de ski de Châtel ? Le manque à gagner n’est pas pris en compte… Rajouter quelques… Lire plus »
Je crois que vous n’avez pas bien compris le principe du STEP. Ce n’est pas l’eau de la dranse qui remplit le reservoir mais le pompage de l’eau du Leman lorsque l’électricité est trop abondante et peu chère, d’ou les variations de niveau du lac évoquées.
La seule question qui pour moi est viable est.: un projet d’une telle envergure est il pérenne, respecte t’il la biodiversité ?
Voilà comment fabriquer de l’hydrogène en grand quantité…
Non, l’hydrogène est déjà du stockage d’énergie lors de surplus de production. Le STEP est une autre forme de stockage d’énergie actuellement utilisé lors de surplus de production. Transférer d’un stockage à un autre est un non-sens.
Totalement irréaliste quand on connait le patrimoine économique environnemental et historique important du val d’Abondance de plus une fluctuation de 2 mètres du lac Léman aurait un impacte très important sur l’économie la population et la biodiversité du lac et du Rhône . Aucune chance que la suisse donne son accord.
Il existe d’autre lieu où se genre de projet pourrait se concrétiser. Une STEP existe déjà à Montezic (12) depuis 1981 au dessus de la vallée de la truyère. Personne ne semble s’en plaindre et surtout pas les mairies qui touchent des taxes.
On est clairement pas sur la même échelle et le même impact ,on parle de noyer une vallée entière avec 6 communes (5000 habitants) dont 3 stations de sports d’hiver , un collège et un lycée , une ancienne abbaye classée Monument historique 5 églises inscription à l’inventaire général du patrimoine culturel depuis 1995 , une agriculture très développé la vallée est le berceau de la fabrication du fromage d’abondance, qui bénéficie d’une appellation d’origine contrôlée depuis 1990 , le Tourisme vert, nombreux sports et loisirs de printemps, d’été et d’automne. Prenez une carte le Val d’abondance loin d’être désert… Lire plus »
C’est la technologie de stockage d’énergie renouvelable évidente.
Bonjour. L’impacte environnementale est énorme. Flore faune tout disparait sous les eaux. Le déplacement de la faune est une aberration. Et la modification locale du climat, on en fait quoi ? Ce n’est pas réaliste.
Bonjour a tous je suis totalement convaincu que ce type de projet aurait un avenir certain de plus il permettrait de réguler les besoins en eau pour l’agriculture et de mieux récupérer l’énergie solaire et y éolienne il existe une installation utilisant ce principe aux canaries je pense que cela pourrait servir d’exemple en faite on pourrait aussi imaginer de contrôler le niveaux des rivieres par la mise en place de bassins a plusieurs niveaux et transférer l’eau d’ aval en amont et ainsi de suite
Attention Fernando une STEP n’est pas un barrage pouvant être utilisé pour l’irrigation, l’eau d’une STEP voyage en permanence entre l’amont et l’aval.
Bonjour, C’est faux toute step doit délivrer à minima un débit réservé ou bien faire du destockage au niveau du bassin inférieur afin de continuer le turbinage du bassin supérieur. Ici le bassin inférieur est déjà existant et régulé par la barrage d’une Seujet à Genève. Le destockage serait compliqué voir impossible. Ce barrage régule le niveau du lac Leman entre 371,60 et 372,30. On note qu’on est loin des 2m de marnage de l’étude. Si on suppose la construction du bassin supérieur de la « grande abondance », celui ci devra délivrer à minima 1/10 du module du débit… Lire plus »
Les gens confondent production instantanée et moyenne…
Les PV sont encore très cher, le retour sur investissement est déraisonnable.
L’autoconsommation à la rigueur sur une climatisation, sinon c’est compliqué à mettre en place ou avec un surcoût prohibitif.
Effacement des climatiseurs pour commencer…
Je ne suis pas d’accord. J’ai fait déjà deux projets PV a 11 centimes du kW.h et je suis très rentable. En optimisant ont pourrait être rentable avec un prix de l’ordre de 9 centimes.
Hinkley point va produire pour vendre dans les 12 centimes de mémoire. Reste bien-sûr l’intermittence du PV qui est dérangeante quand il y en a beaucoup
Le PV devient l’énergie la moins chère du monde. le W installé au sol c’est moins de 1€ aujourd’hui et de l’ordre de 0.5€ dans 5 ans. Le coût de production du MWh (LCOE) est de 40€ en France en 2020 et moins de 11$ aux Emirats arabes unis Appel d’offre d’EDF dans ce pays.
Les STEP, ça nous fait tous un peu rêver, parce que c’est une idée simple et qui marche. Sur le papier ce qu’on voit est super (à part pour moi l’impact sur le milieu naturel et le déplacement des populations, on ne fera plus ça, c’est fini.) Est-ce que ce projet serait utile à la France d’aujourd’hui, et de demain ? La France qui voit sur son territoire se multiplier les sites de production, et qui joue un rôle central sur le marché européen (on passe notre temps à vendre et à acheter à nos voisins). Je suis nul en… Lire plus »
Bien vu Sam !
Vous oubliez un point important l’offre dépend de la demande, peu de gens sont prêt a payé plus cher leurs énergie….
La globalisation de la production est la solution, et le bien commun prévaut sur la minorité…
Et cela me fait beaucoup rire les bobos pseudo écolo qui pense au tout renouvelable, comment on recycle personnes n’a pour l’instant de réelles solutions sauf la réutilisation sauf qu’elle est limitée dans le temps…
Pour info le plastique n’est toujours pas recyclé a 100 % et bien d’autres exemples sont de même, donc des batteries 🤔🤔🤔
Je ne crois pas que ce projet soit une bonne affaire pour plusieurs raisons. Il est basé sur certains critères qui sont faux si on abandonne le nucléaire au profit des ENR. Il fait par exemple allusion au Pic de 19 heures qui est un faux Pic de consommation, un pic nucléaire. On travail dans la journée alors on coupe le chauffage et on le remet en rentrant le soir par ce que la maison est froide, et ça fait bien l’affaire du nucléaire dont la clientèle principale, l’activité économique s’arrête à ce moment là, puis les ballons d’eau sanitaire… Lire plus »
Le pic de 19h est une réalité pour qui veut consommer quand il en a envie.
Consommer qd il y a du vent ou du soleil est une contrainte, chauffer à ces moments coute plus en énergie car les déperditions vont augmenter.
Quant à l’analogie avec les batteries, déjà il faudrait avoir les ressource de matériaux nécessaires, mais en plus il faut vouloir aller les chercher avec toutes les conséquences environnementales que ca génèrent.
Vous avez vu les montants prévus pour l’indemnisation ? 1 million par habitant, je ne suis pas sûr que ce soit les montants habituellement versés lors de l’expropriation pour ce genre de projet.
Monsieur ROCHAIN
Vous faites l’erreur de confondre Puissance installée et énergie disponible
Avec des batteries la puissance installée est aussi l’énergie disponible
Avec un barrage, l’énergie disponible dépend du volume d’eau stocké, et de la différence de hauteur des 2 réservoirs. elle peut être 50 fois supérieur à la puissance installée. et cela change tout.
Le prix à payer avec des batteries pour 3000 GW serait 15 fois supérieur soit 30 X 15 = 300 milliards
Vous faites erreur monsieur Bettinelli. La puissance que peut délivrer une batterie et sa capacité en termes de quantité d’énergie disponible sont 2 grandeurs différentes qui n’ont pas de relation entre elles et qui s’expriment par des unités différentes (kW et kWh). Une Renault Zoé, en fonction de son âge peut avoir une batterie de 22 kWh, 41 kWh ou 52 kWh (énergie disponible) et alimenter le même moteur de 68 kW (puissance). La plus grosse batterie du monde, celle de LS Power avait au moment de sa mise en service une puissance de 250 MW et une capacité de… Lire plus »
Bonjour Monsieur Bernard Deboyser Effectivement, il fallait lire capacité au lieu de Puissance, mais le reste ne change pas Pour l’exemple, on va prendre une batterie, qui a une capacité de 100 KWh Pour la puissance délivrée, il faut faire intervenir le facteur temps. Si vous la videz en 1 h, vous avez une puissance de 100 KW Si vous la videz en 1/4h, vous avez une puissance de 400 KW Si vous la videz en 6 mn vous avez une puissance de 1000 KW Si vous la videz en 10 h vous avez une puissance de 10 KW et… Lire plus »
Et encore, une batterie, si l’on veut qu’elle dure au moins 10 ans, il ne faut pas la charger à plus de 90%, ni la vider à plus de 10 % il ne reste que 80% de sa puissance nominale pour le stockage. vous voyez le problème monsieur ROCHAIN, il ne vous reste plus que 214 GWh X 80% =171 GWh ça ne fait pas les 3000 GWh d’un barrage. ça n’est pas comparable. Il faut faire attention quand on calcul Une batterie même au li-ion, est au moins 10 X plus chère que le système avec STEP, et pour… Lire plus »
On va toujours trop vite, je n’avais pas parlé de la durée. Il faudrait changer peut-être
10 X les batteries pendant la durée de vie d’un barrage.
Superbe travail que celui de cet étudiant ! Et claivoyant… car il a bien compris: »Peu de responsables politiques auraient le courage de défendre un tel projet ».
D´autant que je ne suis pas du tout sûr que le coût de l´électricité (au consommateur s´entend) soit un facteur décisionnel pour ces derniers.
Les politiques ? Ben regardons leur grand courage face à la crise Covid et leur capacité à ne pas s’occuper des coûts et des inconvénients face à l’absence de résultats …. Pour ne pas nous faire d’illusions .
Moyennant quoi je n’imaginais pas qu’un projet pareil était même envisageable , merci pour l’info à ce jeune ingénieur.
Jean-Pierre, je ne sais pas sur quoi tu te bases sur approuver la pertinence du projet, moi il me manque plein de chiffres pour apprécier cela, et comme tu le sais, le diable est dans le détail.