La chimie est un secteur qui, comme d’autres, émet des gaz à effet de serre. France Chimie annonce les mesures prises par ses entreprises pour réussir sa transition énergétique.
En 2017, 56 % des émissions de CO2 produites par la filière de la chimie provenaient de la production de chaleur pour les procédés industriels. C’est donc à ce niveau que les professionnels de la chimie, fédérés par l’organisation France Chimie, vont concentrer leurs efforts pour réduire les gaz à effet de serre.
Selon une étude initiée par cette fédération (en lien avec l’ADEME notamment), entre 20 et 30 % de la production de chaleur dans les entreprises du secteur, pourrait provenir de sources bas-carbone.
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Ce sont les déchets, le biogaz, ou encore l’énergie solaire thermique qui pourraient être utilisés comme sources décarbonées. France Chimie cite aussi le gaz dit « naturel » qui est toutefois une énergie fossile qui ne devrait pas être cataloguée comme source bas carbone.
Plus précisément, France Chimie vient d’annoncer dans un communiqué de presse qu’elle comptait investir dans les chaudières biomasses, à travers 14 projets soutenus par des aides publiques, dans le cadre du plan de relance.
Une chaudière biomasse peut être alimentée par du bois, des pellets, de la paille, du miscanthus, des anas de lin ou d’autres déchets organiques. Elle utilise donc de l’énergie verte pour produire de la chaleur.
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Luc Benoit-Cattin, le président de France Chimie qui vient d’être réélu pour un second mandat, a annoncé son souhait de poursuivre les appels à projets à ce sujet, lesquels ont rencontré un vif succès.
Au-delà des efforts en matière de transition énergétique, l’intérêt des chaudières biomasses est qu’elles permettent de diminuer la dépendance du secteur par rapport au gaz importé, ce qui n’est pas négligeable dans le contexte de la guerre en Ukraine, laquelle fait craindre des difficultés d’approvisionnement en gaz dans les mois à venir.
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France Chimie a rappelé récemment qu’elle était le 4e secteur industriel en termes de dépenses de Recherches et Développement (R&D).
Cela lui permet d’afficher comme objectif de parvenir à atteindre une baisse de 26 % de ses émissions d’ici 2030, par rapport à son niveau de 2015. Pour cela, elle peut compter sur la « ChemTech », son réseau de start-ups en plein développement, dont plus d’une travaillent notamment dans le secteur de la chimie verte.
Rappelons enfin qu’en France, la chimie compte environ 4 000 entreprises et 220 000 salariés.
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Valoriser la biomasse , quoi de plus nécessaire et utile !
Mais n’existe pas que ce moyen ! Le stockage de l’énergie des renouvelables est sans doute la piste la plus prometteuse . Puisqu’elle permettrait de piloter l’énergie tout en supprimant l’intermittence.
bien vue
Merci ! mais j’ai pas de mérite ? Puisque quand on sait de quoi on parle, c’est toujours plus facile que de chercher sans savoir le pourquoi du comment !