Après avoir construit les flotteurs du parc éolien Provence Grand Large (PGL), Eiffage Metal reprend du service dans l’éolien offshore et s’attaque à l’assemblage des flotteurs du projet Éoliennes flottantes du golfe du Lion (EFGL), un parc composé de trois éoliennes de 10 MW.
Serait-ce le début d’une belle histoire d’amour entre le site de Fos-sur-Mer d’Eiffage Métal et l’éolien offshore flottant ? Après l’assemblage des flotteurs du projet PGL, l’usine remet, en effet, le couvert, et vient de recevoir trois colonnes en acier de 24 mètres de haut en provenance de Turquie. Cette opération logistique de grande envergure a été assurée par le navire de transport de colis lourd « Aura » qui devra répéter l’opération encore trois fois dans les prochaines semaines.
Chaque flotteur, destiné au projet Éoliennes flottantes du Golfe du Lion (EFGL), sera équipé de trois de ces colonnes, espacées d’environ 70 mètres. Une fois assemblés, les flotteurs seront mis à l’eau, puis acheminés jusqu’à Port-la-Nouvelle afin d’y recevoir leurs éoliennes Vestas. Le modèle sélectionné, de type V164-10.0 MW, est équipé de pales de 80 mètres de long qui seront montées sur un mât de 104 mètres de haut.
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Le flotteur en question, appelé Windfloat, vous dit peut-être quelque chose, et pour cause. Conçu par l’entreprise américaine Principle Power, il a été testé pour la première fois en 2011 au large des côtes portugaises. À l’époque, il s’agit alors du deuxième prototype d’éolienne flottant à taille réelle dans le monde avec sa turbine Vestas de 2 MW.
Ce flotteur a la particularité d’être semi-submersible, et de disposer de ballasts situés dans les trois flotteurs. Les ballasts dits « statiques » permettent de faire varier et d’ajuster le centre de gravité de l’ensemble pour ajuster la stabilité et le tirant d’eau de l’ensemble. Un autre ensemble de ballasts, dits « dynamiques », également présents dans les trois flotteurs, permettent de faire circuler en temps réel de l’eau entre les ballasts pour maintenir le mât de l’éolienne parfaitement vertical. Ce système permet d’optimiser le rendement de l’éolienne tout en minimisant les contraintes sur l’ensemble de sa structure. Depuis le premier prototype, les projets se multiplient pour la société Principle Power qui a notamment équipé le parc Windfloat Atlantic en 2020, composé de trois éoliennes de 8,3 MW, et dont les résultats ont été très encourageants.
Ça fait quand même une quantité folle de ferraille pour 10MW !