Déjà essentiel dans la construction des différents parcs éoliens qui poussent le long des côtes de la Manche, le port de Cherbourg ne compte pas s’arrêter là et anticipe déjà les futurs besoins pour l’implantation de parcs éoliens flottants, pour des parcs en France, mais pas que.
Les habitants de Cherbourg auront peut-être remarqué que depuis peu, une nouvelle grue treillis se dresse sur le port de commerce de Cherbourg. Installée par Deme pour une durée de quatre mois, cette grue Scales LR11000, d’une capacité de 500 tonnes, devrait permettre le déplacement des 64 mâts de 200 tonnes du futur parc éolien offshore du Calvados, face à Courseulles-sur-Mer. Et pour cause, c’est ici, sur le terminé dédié aux Énergies Marines Renouvelables, qu’ont lieu les ultimes étapes de pré-assemblages avant leur installation en mer. Équipé, depuis 2015, d’une plateforme dédiée de 40 hectares et d’un quai renforcé capable de supporter 50 tonnes par mètre carré de marchandise, le site a également servi pour l’assemblage du parc de Fécamp ainsi que pour celui de Saint-Brieuc.
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Ce quai dédié, ainsi que l’usine de production de pales d’éoliennes, ont permis à Cherbourg d’avoir, très tôt, une importance majeure dans la construction des parcs offshore de la façade nord de la France. Mais, Ports de Normandie, la société en charge du port de Cherbourg, ne compte pas s’arrêter là. Après l’éolien offshore posé, elle souhaite prendre part à la révolution de l’éolien flottant. Elle a été lauréate d’un appel à projet de l’ADEME en 2023, portant sur la réalisation des études nécessaires à l’aménagement d’infrastructures indispensable à l’accueil d’éoliennes flottantes. Ces études ont principalement mis en avant un manque de linéaire. Il faudrait, en effet, ajouter près de 140 mètres linéaires aux presque 500 mètres linéaires du quai des Flamands, avec une profondeur de 14 mètres et une capacité portante de 20 tonnes par mètre carré.
Ces travaux, estimés à 30 millions d’euros, permettraient à Cherbourg de se positionner sur d’éventuels appels à projet pour des parcs éoliens flottants sur les côtes françaises de Normandie, mais également de Bretagne. Surtout, ces infrastructures permettraient à Ports de Normandie de se positionner pour des projets situés en Irlande ou au Royaume-Uni. Des opérateurs ont, d’ailleurs, déjà porté de l’intérêt au projet. Désormais, la prochaine étape consiste à trouver les financements pour réaliser ces travaux. Ports de Normandie va d’ailleurs déposer un dossier en janvier 2025 à l’ADEME dans l’espoir d’obtenir un soutien financier.
Brest et la région Bretagne ont déjà mis des dizaines de millions dans un quai pour éoliennes flottantes… Cette zone a servi pour le Parc éolien de Saint-Brieuc mais est dorénavant « en attente » (notamment du parc flottant de Bretagne Sud gentiment abandonné par Shell, le tout sans grosses pénalités !!!). Ne faut-il pas faire attention à ne pas dépenser des tombereaux d’argent public dans des infrastructures qui serviront potentiellement peu !? Sinon il faut regarder pour les doubles usages… Surtout si on doit redévelopper le cabotage maritime en lieu et place d’une partie du transport routier, et là on pourra(it)… Lire plus »