Éolien en mer : un tsunami de licenciements arrive en France


Éolien en mer : un tsunami de licenciements arrive en France

La nacelle des éoliennes Haliade-150, fabriquée en France / Image : GE Vernova.

Le bassin industriel de Loire-Atlantique va être touché par une vague de licenciement prévue par GE Vernova, la société qui regroupe les activités énergétiques de General Electric. Ce sont 360 postes qui sont menacés sur les sites de Montoir-de-Bretagne et Nantes.

La filière de l’éolien en mer était pourtant dans une bonne phase avec plusieurs inaugurations de centrales. Après l’inauguration du parc de Fécamp, celle de Saint-Brieuc vient en effet d’avoir lieu avant celle du projet Provence Grand Large, d’ici quelques semaines à priori.

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Pourtant, le secteur souffre de l’augmentation des coûts des matières premières et de difficultés d’approvisionnement. Dans ce contexte, GE Vernova a annoncé la suppression de 360 postes sur les sites de Nantes et Montoir-de-Bretagne. Cela représente 58 % des effectifs à Nantes (220 emplois) et un tiers pour Montoir-de-Bretagne (140 emplois). Le site de Montoir-de-Bretagne est à l’origine de la production des nacelles qui équipent les parcs éoliens de Saint-Nazaire et a travaillé également pour le parc de Dogger Bank (Royaume-Uni).

L’objectif de ce plan social est de rationaliser les opérations de l’entreprise au niveau mondial. Et la France n’est pas le seul pays touché par la mesure. En tout, l’entreprise a annoncé la suppression de 900 postes dans le monde, sur les 1 700 que compte la filière offshore.

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L’industrie européenne de l’éolien en mer en difficulté

Le secteur subit plusieurs difficultés. En France, le manque de cadre réglementaire de la part de l’État empêche d’avoir une bonne visibilité sur le développement du secteur. À l’international, le prix des matériaux a augmenté. En outre, la chaîne d’approvisionnement est perturbée depuis la période post-Covid ainsi que du fait du conflit en Ukraine. L’arrivée, en Europe, des géants chinois de l’éolien en mer pourrait aussi perturber les acteurs locaux.

Les syndicats s’inquiètent de cette décision et font valoir qu’avec les suppressions de postes d’intérimaires qui ont eu lieu plus tôt dans l’année, ce sont près de 1 000 emplois qui auront été supprimés en un an dans la région. Sur le plan politique, le député Loire-Atlantique Matthias Tavel a demandé au nouveau premier ministre Michel Barnier de garantir l’avenir du site de Montoir-de-Bretagne. Mais vu la situation politique houleuse des derniers mois en France, il n’est pas certain que la filière de l’éolien en mer soit au cœur des préoccupations au plus haut niveau de l’État.

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