Fini le bonnet d’âne. Malgré un retard conséquent face à ses voisins européens, la France semble déterminée à devenir un acteur majeur dans le développement des énergies renouvelables et surtout de l’éolien offshore flottant. Si l’attribution du parc Bretagne Sud est un pas dans cette direction, le projet PAREF, qui vise à révolutionner les technologies d’ancrage pour l’éolien flottant, en est un autre.
En 2024, la France affiche clairement sa volonté d’accélérer dans le domaine de l’éolien offshore et les nouvelles se multiplient à ce sujet. Outre l’attribution du parc Bretagne Sud, ou la subvention de deux nouveaux parcs à Oléron et Centre Manche 2, c’est un projet de recherche et développement portant sur l’ancrage des éoliennes flottantes qui va être subventionné dans le cadre de France 2030 par l’ADEME. Le projet est appelé PAREF, pour « pieux à ailettes réutilisables pour éoliennes flottantes à ligne tendue minimisant l’impact sur le milieu marin ». Mené par Technip énergies, l’université Gustave-Eiffel, Valeco et la fondation Open-C, le projet devrait théoriquement permettre l’industrialisation de technologies innovantes pour les parcs éoliens flottants. Ce nouveau système d’ancrage doit notamment en réduire les coûts, et ainsi que l’impact environnemental grâce à une possible réutilisation.
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Ce projet fait partie d’un projet plus global appelé NextFloat. Celui-ci vise à mettre en place un prototype d’éolienne flottante sur le site d’essais méditerranéen de Mistral, situé au large de Port-Saint-Louis-du-Rhône. Le prototype choisi, appelé X1 Wind, affiche une puissance de 6 MW, et a la particularité de s’orienter face au vent de manière passive, contrairement aux éoliennes traditionnelles dont la turbine s’oriente tandis que le mât reste fixe. Ce design singulier permet, en théorie, de réduire le coût de l’éolienne, notamment grâce à une structure moins massive. Si les campagnes d’essais se montrent concluantes, ce système pourrait être mis à l’échelle pour atteindre une puissance supérieure à 20 MW.
Dans le cadre de ce projet, le système d’ancrage PAREF sera testé pour au moins deux ans. Outre l’évaluation de ses performances techniques, ce test en conditions réelles permettra également d’évaluer l’impact de l’ancrage sur le fond marin. D’ailleurs, les différentes équipes amenées à travailler sur le projet NextFloat devraient également analyser les espèces attirées par les flotteurs de l’éolienne, et tester des récifs artificiels complexes.
Intéressant mais il faudrait savoir quelle est la durée de vie des ancrages…
Une chaine de mouillage pour petit bateau sur corps mort peut s’user assez vite suivant la mer environnante…
Un ancrage en 24/7 en pleine mer et à l’année va avoir des « fatigues » diverses et variées… Perso, j’y crois peu sur des durées longues… En espérant me tromper…
Toutefois en cas de décrochage d’une éolienne lors d’une tempête cela peut faire désordre si l’éolienne se fracasse sur la cote…