Il n’y a toujours pas de terrain d’entente entre l’Union européenne (UE) et la France, concernant la stratégie de décarbonation du mix énergétique. Tandis que la France veut faire valoir sa stratégie de décarbonation incluant le nucléaire, l’UE, elle, ne jure que pas les énergies renouvelables, créant des tensions entre les deux.
À l’occasion de la présentation d’un rapport annuel sur le déploiement des énergies renouvelables en Europe, la commissaire européenne à l’énergie, Kadri Simson, a une nouvelle fois rappelé que la France n’avait pas encore rempli ses objectifs pour espérer atteindre les 42,5 % d’énergies renouvelables dans son mix énergétique d’ici 2030. Et pour cause, la France, qui s’était fixée, en 2009, un objectif de 23 % d’énergies renouvelables d’ici à 2020 ne l’a toujours pas etteint 4 ans après.
À l’inverse, Kadri Simson a mis en avant plusieurs pays faisant figure de bons élèves dans la transition énergétique, comme la Suède (66 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique), la Finlande (47,9 %) ou encore la Lettonie (43,3 %). « Certains membres dont la France n’ont pas encore rempli les objectifs. La Commission continue de dialoguer avec les autorités françaises afin de combler ce retard et que la France respecte ses engagements » a déclaré la commissaire.
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Cette querelle entre l’Union européenne et la France n’est pas nouvelle, l’UE a rappelé plusieurs fois à la France qu’elle était tenue de respecter ses engagements en matière d’énergies renouvelables. Mais voilà : la France a changé son fusil d’épaule depuis 2009, et vise la décarbonation grâce au nucléaire, plutôt que le recours exclusif aux énergies renouvelables. D’ailleurs, c’est ce moyen de production d’énergie qui permet à l’hexagone d’avoir l’un des plus faibles impacts carbone de l’Europe.
Pour témoigner de ses ambitions, la France a remis à Bruxelles, en juillet derrière, son plan national intégré énergie-climat (PNIEC), dans lequel elle dévoile sa stratégie pour atteindre ses objectifs à l’horizon 2030. Dans ces 300 pages, la France explique viser une réduction de 30 % de sa consommation énergétique finale, et précise vouloir atteindre 58 % d’énergie décarbonée en 2030, et 71 % en 2035. Malgré ces arguments, l’Europe reste insensible, et continue de prôner le déploiement des énergies renouvelables sans tenir compte des autres moyens de décarbonation. Un surprenant aveuglement, d’autant que le taux de déploiement d’énergies renouvelables n’est pas nécessairement corrélé à un faible niveau d’émission de CO2. L’Allemagne en est un exemple : avec 59 % de production électrique renouvelable en 2023, son intensité carbone s’est élevée à 400 g eq.CO2/kWh. À l’inverse, la France, avec un taux de production d’origine renouvelables de 28 %, revendiquait 58 g eq.CO2/kWh.
Qui peut encore croire aux engagements de la France ? La fiabilité des engagements de la France se met à être du même niveau que celle des délais dans le nucléaire ! Personne ne peut plus nous faire confiance, la Finlande a déjà payé le prix fort , l’Europe a constaté la fiabilité et la sécurité d’approvisionnement de notre parc nucléaire lors du début de la guerre en Ukraine . Nous sommes devenus des magouilleurs à la petite semaine.
Vraiment vous vous rendez ridicule. Nos voisins sont au contraire bien contents qu’on leur fournisse 14 GW en ce moment et jusqu’à 20GW parfois. Decarbonée, peu chère et disponible 24h/24.
Billevesées. Lire la dernière phrase de l’article. Le TAUX ENR N’EST PAS CORRÉLÉ AU TAUX DE DÉCARBONATION; . Il faut savoir ce que veulent les écologistes (dont je suis): se débarrasser du CO2 ou faire des ENR pour les ENR. A ce stade de votre mauvaise foi, je me demande si vous êtes partisan d’une UE sous coupe allemande, comme les développements récents viennent de l’illustrer, ou si vous êtes tout simplement anti-nucléaire (ce qui est très respectable mais qui est très peu raisonnable pour la France d’aujourd’hui). On fera tous les ENR qu’on pourra sans pourrir nos paysages (il… Lire plus »
Il y a un moment où il faut un minimum de pragmatisme et d’honnêteté, depuis 20 ans qu’elle a été l’augmentation de la production nucléaire ( en France et dans le monde ) ? Les plans les plus ambitieux prévoient de tripler la production nucléaire d’ici 2050 ( avec l’augmentation de la consommation cela ferait passer le nucléaire de 9% de la production nucléaire a 15%) ce qui signifie construire 1500 réacteurs en 25 ans . On a simplement pas l’industrie nécessaire pour cela. Tout cela pour decarbonner au final 15% de notre électricité Même si le nucléaire était capable… Lire plus »
Vous êtes pas très pressé pour un écolo.
Sur les voitures électriques, Suède, Danemark, Finlande et Islande suivent la Norvège sans manne pétrolière.
Les anglais ferment leur dernière centrale charbon avant nous.
Et le GIEC dit bien que les EnR sont la 1ère source de décarbonation (et de très loin) pour les prochaines années. Donc faire des EnR, c’est se débarrasser du CO2 ne vous en déplaise.
Malheureusement le nucléaire (continu) et les enr (intermittentes) ne sont pas compatibles, la France ne pourra donc jamais donner satisfaction à mme Simon.
Les meilleurs exemples donnés dans l’article sont notamment la Suède et la Finlande qui ont des mix avec beaucoup de nucléaire et d’éolien (et un poil de solaire)
Non en fait ils ont surtout de l’hydraulique. C’est d’ailleurs le seul cas où l’implantation d’éoliennes et de panneaux solaires peut se justifier rationnellement, puisque lorsque les éoliennes produisent ils peuvent économiser leurs reserves d’eau.
ça tombe bien on a de l’hydro aussi.
Mais donc votre premier commentaire était faux. Eolien et nucléaire peuvent être combinés
Non, nous n’avons que peu d’hydro par rapport à nos besoins d’électricité, et toutes les vallées propices sont déjà équipés d’un grand barrage (et noyées…)
Si vous avez 10GW d’hydro, il peut être judicieux de planter 10GW d’éoliennes. Mais en France en hiver on a besoin de 100GW. Il n’y a donc que le nucléaire qui puisse nous permettre d’avoir une électricité decarbonée.
Nous avons plsu de 10% d’hydro dans notre mix et la capacité éolienne est déjà supérieure à celle de l’hydro. C’est le cas aussi de la Finlande, d’Espagne ou du Portugal qui ont bien plus d’éolien+solaire que d’hydro en capacité et ont des émissions de CO2 du secteur élec déjà basses et qui se réduisent très vite (surtout le Portugal et l’Espagne)
Les faits vous contredisent à chaque fois comme tout un tas de scientifiques. Mais ils n’ont probablement pas votre niveau.
Oui et notre réseau est déstabilisé par la surproduction des enr ce qui cause les prix negatifs et les ecrêtements forcés. Bien sûr on peut toujours planter 200GW d’éoliennes+ 200GW de solaire, mais ça coûtera extrêmement cher, 90% du temps les parcs enr seront déconnectés, et tout ça pour rien puisque notre électricité est déjà decarbonée.
L’électricité est depuis longtemps européene, l’Europe peut se passer de l’électricité française, elle l’a déjà prouvé, la France par contre ne peut se passer de l’Europe, si il y a une réelle incompatibilité ( ce qui n’a rien d’évident) c’est le nucléaire qui disparaîtra.. mais rien ne sera brutal, notre incapacité à renouveler notre parc s’en chargera.
Si le nucléaire disparaît il sera remplacé par du gaz. Rappelez-vous les déclarations des ministres australiens, allemands etc
Les fossiles baissent dans tous les pays qui installent des EnR. Il va falloir vous y faire.
Quant au réseau destabilisé, je ne vois absolument pas de déstabilisation dans un réseau où il n’y a pas de coupures intempestives. Sur les écrêtements, oui il est temps qu’on déploie plus vite des incitatifs financiers et réglementaires à une conso qui s’adapte à la prod la moins chère, celle des EnR (heures creuses adaptées, prix évolutifs, baisses minimes de chauffage en périodes de prod plus basses, batteries pour lisser la prod, etc).
Sauf que pour sauver la planète l’objectif n’est pas baisser les émissions de 30% mais de 95%. impossible avec les enr.
Vous allez donc bien contre les faits, les institutions et contre les scientifiques qui placent le solaire et l’éolien dans les principales solutions pour diminuer les émissions de CO2.
Dans les 3 principales solutions avant 2030 pour le GIEC, c’est le solaire et l’éolien donc.
En admettant que le giec a vraiment dit cela, c’est qu’il est noyauté par le lobby enr. Prenez les déclarations des ministres travaillistes de Californie, d’Allemagne, Angleterre, Belgique, Pays-Bas, Australie, Nouvelle-Zélande, ils ont tous reconnu que le gaz est indispensable pour compenser l’intermittence et qu’ils allaient devoir construire des dizaines de nouvelles centrales au gaz.
Le GIEC a dit cela dans son tableau des solutions les plus efficientes à 2030. Vous êtes en train de nier les travaux du GIEC comme un bon climato sceptique.
Et vous mentez clairement sur les nouvelles centrales au gaz dans ces différents pays. Leur conso de fossiles à tous baisse énormément (sauf NZ actuellement car déjà bas et peu de développement EnR justement). Les capacités de prod fossiles sont aussi en baisse dans tous ces pays (fermeture du charbon en UK à la fin du mois d’ailleurs).
Oui leurs émissions sont en baisse, sauf que l’objectif n’est pas de baisser mais de réduire à quasi zéro. Impossible avec les enr (facile à comprendre, elles sont intermittentes).
Il a toujours pas compris…
Dans les EnR il y a aussi hydro ou géothermie (voire un peu de biomasse et biogaz quand on le fait en local et bas carbone).
Il y a l’adaptation de la conso, la sobriété, les effacements, les intercos, les batteries, les STEP et à terme l’hydrogène.
Votre cerveau limite t-il la question, à si un panneau solaire ne fonctionne que 10H par jour le système s’effondre?
Brûler la biomasse n’est absolument pas écolo, c’est encore une entourloupe du lobby enr. Les batteries et les step n’ont qu’une autonomie très limitée. Et en effet les réseaux électriques californien et allemands ni aucun autre ne risque de s’effondrer puisqu’ils ont conservé leurs centrales gaz et qu’ils vont même en construire des toutes neuves (faites une recherche google).
Bien maintenant c’est l’heure de manger.
Les capacités de centrales fossiles de Californie comme d’Allemagne se réduisent même si ils prévoient encore d’en faire des neuves. La biomasse peut être bas carbone si bien faite mais vous ne semblez pas au courant. Les STEP et les batteries ont des capacités et puissances bien définies dès leur création. Leur influence positive n’est plus à démontrer. A chaque message de votre part c’est 80% d’oublis (hydro, géothermie, intercos, sobriété, adaptation demande/conso) et 20% de mensonges (EnR, biomasse, batteries, etc). Je vais surtout arrêter de vous répondre car votre apport est celui d’un troll non renseigné et qui ne… Lire plus »
Si quelqu’un ne pense pas comme vous, alors il faut le dénigrer. Ca montre le niveau. C’est dommage, vous êtes capable de mieux.
Pour le pratiquer un peu, il est loin d’être évident qu’il soit capable de mieux. Karim a une vision quasi religieuse du 100% nucléaire ce qui le mène à créer des dogmes qui peuvent répondre à une certaine logique , mais sûrement pas à la réalité
Un bel exemple de la dictature européenne. Elle impose l’objectif , dont on peut débattre librement, ET le moyen pour l’atteindre.
Alors qu’il suffirait de convenir un objectif de réduction de CO2 (ex : 50g / habitant /an ) et de dire « chaque pays est libre du moyen pour parvenir à cet objectif »
L’UE est une dictature oligarchique déguisée sous des oripeaux de démocratie . Une pseudo-démocratie où les députés européens, élus par les peuples de leurs pays respectifs, n’ont pas le droit de déposer des propositions de directive.
Vous réecrivez l’histoire. Dois-je rappeler dans quelles conditions et dans quel contexte ces objectifs ont été définis au niveau européen à l’époque ? Ces objectifs ont été définis en 2014 d’une manière concerté au niveau Européen après de longues tractations en préparation à la conférence des Nations unies qui ont débouché sur l’accord de Paris. Et c’est particulièrement la France qui à poussé à l’époque à se fixer des objectifs européens contraignant ambitieux pour montrer le bon exemple et essayer de convaincre les autres continents à faire de même. J’insiste d’ailleurs sur le terme « contraignant », qui était particulièrement voulu par… Lire plus »
Je veux bien admettre vos explications.
« Et c’est particulièrement la France … pour montrer le bon exemple »
Toujours la même stupidité française : donner le bon exemple, être exemplaire ; et à l’arrivé…nous sommes économiquement coulés en comparaison des autres pays.
Au fait, rappelez-moi quelle était la couleur politique du pays en 2014 ?
Et à la fin, ce sont la France et les Français qui perdent.