En pleine crise politique, le gouvernement reporte l’augmentation des tarifs d’utilisation du réseau


En pleine crise politique, le gouvernement reporte l’augmentation des tarifs d’utilisation du réseau

Image : RE

Le gouvernement a annoncé que le prix de l’électricité n’augmenterait pas au 1er août prochain, malgré les recommandations de la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Il n’y aura donc pas de nouvelle hausse du prix de l’électricité en 2024.

Depuis 2022, les prix de l’énergie ne cessent d’augmenter et pèsent lourdement sur la trésorerie des ménages et des entreprises. La guerre en Ukraine et les difficultés d’approvisionnement de l’Europe en gaz naturel ont eu un impact direct sur le prix de l’électricité. En France, les difficultés sont également venues d’une baisse d’activité du parc nucléaire, en raison d’arrêts inopinés rendus nécessaires en raison d’un phénomène de corrosion sous contrainte. Entre février 2022 et février 2024, le prix du TRV a ainsi bondi de près de 40 %.

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Pas d’augmentation du prix de l’électricité en août 2024

Une deuxième hausse du prix de l’électricité devait intervenir le mois prochain. Mi-juillet, la CRE a publié deux délibérations portant sur les tarifs d’utilisation des réseaux publics d’électricité (TURPE). Le TURPE est une taxe reversée aux gestionnaires de réseaux pour l’entretien et l’utilisation du réseau d’électricité. Il est revalorisé tous les quatre ans après avis de la CRE et son montant représente de l’ordre de 30 % de la facture d’électricité des Français. Dans sa délibération, la CRE proposait une augmentation de 4,81 % du TURPE HTA-BT. Cela concerne les consommateurs raccordés aux réseaux de distribution. La hausse devait être de 4,99 % concernant TURPE HTB, lequel s’applique aux sites raccordés directement au réseau de transport. À noter que dans les deux cas, la CRE justifiait la hausse pour moitié par la prise en compte de l’inflation.

Quoiqu’il en soit, le ministre de l’Énergie, Roland Lescure a annoncé ne pas vouloir appliquer cette hausse qui aurait pesé à hauteur de +1% environ dans la facture finale. Avec l’augmentation du prix du gaz de 11,7 % en juillet, le gouvernement voulait sans doute éviter de prendre une nouvelle mesure impopulaire. D’autant que la situation politique est actuellement très perturbée depuis la dissolution de l’Assemblée nationale et les élections législatives qui ont suivi. Les consommateurs vont donc avoir un peu de répit, avant la prochaine révision possible en février 2025. À ce sujet, rappelons qu’en pleine campagne législative, le ministre de l’Économie a promis une baisse du tarif de 10 à 15 % à cette date.

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