L’homme le plus riche du monde promet une belle enveloppe à qui trouvera « la meilleure technologie pour capturer du carbone ». Mieux qu’une hypothétique machine, le parc national des Calanques héberge des herbiers marins capables de stocker 1500 tonnes de CO2 par hectare. Il lance un projet destiné à financer leur protection.
Le parc national des Calanques a-t-il trouvé la solution idéale pour stocker massivement le dioxyde de carbone ? L’institution, chargée de protéger la nature remarquable du littoral marseillais, possède des herbiers marins capables d’en absorber de grandes quantités. L’espèce locale, la posidonie, accumule jusqu’à 1500 tonnes de CO2 par hectare. C’est 3 à 5 fois plus qu’une forêt tropicale et 7 fois plus qu’une forêt d’arbres feuillus française. Une plante sous-marine d’autant plus importante qu’elle séquestre le carbone pour plusieurs centaines voire milliers d’années.
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Elle joue également un rôle majeur dans les écosystèmes marins en filtrant l’eau et offrant de lieux propices au développement de la faune. Hélas, son habitat s’est fortement dégradé ces dernières décennies. Alors qu’elle évolue en tapis sur les fonds proches du littoral, la posidonie est régulièrement fauchée par les ancres de bateaux.
Elle est aussi affectée par le réchauffement climatique et la pollution de l’eau. En conséquence, le végétal disparaît progressivement : 1,5 % de sa surface est perdue chaque année. Toutes espèces confondues, les herbiers marins de Méditerranée ont abandonné entre 13 et 38 % de leur surface depuis 1960.
Pour tenter d’enrayer le phénomène, le parc national des Calanques a lancé le projet « Prométhée-Med » en association avec Interxion, Schneider Electric IT France et EcoAct. L’objectif est de créer « la première méthodologie dédiée à la protection des herbiers marins ». Une fois certifiée par le Ministère de la Transition écologique et solidaire et les administrations, elle pourra être intégrée au dispositif « Label bas-carbone ». Ce mécanisme permet aux entreprises et collectivités de compenser leurs émissions de CO2 en finançant des projets environnementaux « absorbeurs » de carbone.
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Planter et préserver des herbiers marins serait-il plus efficace que de développer une « technologie de capture » comme le souhaite Elon Musk ? Le procédé artificiel n’a en tout cas toujours pas été déterminé. D’ici son développement et sa mise en œuvre les posidonies auront, elles, déjà stocké de grandes quantités de CO2. Le patron de Tesla et SpaceX espère retirer 10 milliards de tonnes de dioxyde de carbone chaque année d’ici 2050. Pour satisfaire cet objectif, il faudrait semer pas moins de 6 670 000 hectares de posidonies, soit presque autant que la surface de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Celui qui y parvient pourrait bien prétendre au gros lot promis par l’homme d’affaires.
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La protection des herbiers de posidonies est capitale car ils abritent une importante biodiversité, servent de nurserie où plusieurs espèces de poissons viennent se reproduire, et ils protègent le rivage de l’érosion. Ils jouent également un rôle dans le cycle du carbone mais il est mal présenté dans cet article. Les herbiers stockent une très grande quantité de carbone mais l’accumulation s’est produite sur des centaines d’années. Leur protection permet de laisser ce carbone dans le sol (un herbier dégradé le relargue progressivement). Par contre le rôle des herbiers pour absorber nos emissions de carbone est extrêmement faible, très inférieur… Lire plus »
Comme disait Gimli :
« Une faible chance de réussite ? Une mort certaine ? Mais qu’attendons nous ? »
Et si non on en parle de l’impact écologique d’implanter de la posidonie dans 6 670 000 hectares???
Au fait, on ne parle plus de la fameuse « caulerpa taxifolia », toxique et invasive, qui menaçait entre autres les posidonies de Méditerranée. Elle a disparu toute seule?