Sur les 56 réacteurs du parc nucléaire français, cinq sont déjà à l’arrêt depuis plus d’un mois pour des problèmes de corrosion détectés ou redoutés sur des circuits de sécurité. Certains le seront au moins jusqu’à la fin de l’année. Ce mardi, l’opérateur a annoncé qu’il va arrêter trois tranches supplémentaires pour les mêmes raisons, le temps de réaliser « des contrôles préventifs ».
Il s’agit des réacteurs de Chinon 3 (Indre-et-Loire), Cattenom 3 (Moselle) et Bugey 4 (Ain). « Nous avons poursuivi les investigations et cela nous amène à anticiper certains arrêts et à en poursuivre d’autres », a précisé à l’AFP un porte-parole de l’entreprise, sans préciser la durée de ces travaux.
Cette nouvelle « tuile » porte donc provisoirement à huit le nombre de réacteurs indisponibles suite à la découverte des anomalies. Sans oublier les autres unités immobilisées pour entretien ou révision.
L’enjeu du vieillissement des centrales
Plus inquiétant : les défauts détectés concernent l’ensemble des générations de réacteurs qui constituent le parc d’EDF, les plus puissants et les plus récents, mais aussi les plus anciens qui produisent 1.300 MW ou 900 MW. Aujourd’hui, rien ne permet donc d’espérer que des problèmes similaires ne seront pas découverts sur d’autres tranches dans un proche avenir.
Une situation qui révèle, s’il le fallait encore, l’ampleur des difficultés auxquelles le groupe sera confronté pour faire face aux enjeux du vieillissement de ses centrales. Inquiétant quand on sait que le pays dépend à près de 70% de l’atome pour produire son électricité.
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Conclusion de tout cela : alors que l’énergéticien français tablait encore début janvier sur un objectif de production pour ses centrales françaises de 330 à 360 TWh en 2022, il a déjà dû, par 2 fois, le réviser à la baisse. Ce lundi en fin de journée il annonçait désormais une fourchette de 295 à 315 TWh. Un plus bas historique depuis 31 ans, à une époque où, selon RTE, le parc nucléaire français comptait six réacteurs de moins qu’aujourd’hui. Un contexte qui risque d’accroître la tension sur l’approvisionnement électrique de la France cet hiver, déjà compliqué par un calendrier de maintenance chargé et perturbé par la pandémie de Covid-19.
Pour 2023, « l’estimation de production nucléaire, actuellement de 340-370 TWh, sera ajustée dès que possible », a encore déclaré EDF.
Pour l’Elysée, les derniers ennuis de l’énergéticien, qui s’ajoutent aux nouveaux retards déjà catastrophiques sur le chantier de l’EPR de Flamanville, surviennent au plus mauvais moment. Le président est en effet attendu jeudi à Belfort pour une visite sur le thème de l’énergie au cours de laquelle il devrait communiquer « sur la relance du nucléaire français ».
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Regardons autour de nous……….L ecosse, ( 4 millions d habitants) 17 janvier 2022 est encore plus exemplaire que la Chine ( en 2021, elle a construit 11,2 GW d eoliennes offshore en 1 an) ; Scotwind Leasing a bien été la compétition de référence de l’éolien offshore et plus particulièrement flottant. En attribuant des concessions pour une capacité cumulée de près de 25 GW dont 15 GW flottants, un record, l’Ecosse a fait beaucoup d’heureux . 25 GW c est l equivalent en production et puissance de 17 EPR ( de 1,6 GW chacun).Clairement , cet exces d energie sera… Lire plus »
Vous avez j’espère compris que l’Écosse a + de vent que nous ? Avec des littoraux moins profonds ?
Jusque là notre capacité d’éoliennes à pieux assez éloignée des côtes était finalement assez limitée… Même si on a tout de même un gros retard… Avec le flottant plus trop d’excuses !
Merçi a Bernard pour son professionalisme, pour la liberte qu il nous donne pour nous exprimer , alors que beaucoup de ses collegues s autocensurent face au lobby nucleaire tres franco français.
Pour les generations qui viennent , ce combat en vaut la peine. Bravo
Oui je partage, tous les articles de RE sur le nucléaire ne mentionnent que ses défauts, sans jamais expliquer par quels pilotables le remplacer. Quant à Macron, il en profitera pour justifier qu’il faut justement moderniser le parc, espérons qu’il sera plus factuel que les habituels avis de comptoir sur ce sujet, notamment ici.
Admettons que l’on considère que le nucléaire a de l’avenir. si nos centrales commencent sérieusement à fatiguer, il faudra bien les les remplacer par des nouvelles. Admettons que l’on décide « aujourd’hui » de lancer 6 nouveaux EPR, voire plus, ils seront productifs quand? Dans 15 ans ou 20 ans? En comptant après la mise en service réussie de Flamanville 3…. C’est aujourd’hui et chacun des prochains hivers qu’on a et qu’on aura besoin de l’électricité. Pour s’en sortir, le plus « poutinien » est de construire plein de centrales à gaz. Ou alors de décider enfin de mettre des parcs éoliens off-shore sur… Lire plus »
le nucleaire n est tout simplement plus competitif. Trop cher, trop complique a construire ( 15 a 20 ans) et maintenir en fonctionnement ( secheresses, maintenances, defauts). Technologie vieille et mal maitrisee. Meme les USA ferment leurs centrales nucleaires pour manque de rentabilite
Revolution energétique tente de faire peur peur peur …. aux Francais la verité c’est que les réacteurs en fonctionnement tournent comme des horloges 24/4
Bxm ou le fanatisme du lobby nucleaire. 48,5% de disponibilite pour les centrales nucleaires belges en 2020. Mutation des insectes vivant pres des centrales nucleaires fonctionant normalement.
BXM , pour sacrifier vos propres enfants , on vous paye combien ?
Et 92% en 2021. 1 partout. Balle au centre.
Pourtant, les autorités martèlent aux populations que les dangers sont négligeables et les retombées de Tchernobyl trop peu importantes pour générer des mutations. Que faire alors des insectes d’Hesse-Honegger ? Ses travaux, à mi-chemin entre les domaines de l’art et des sciences, trouvent écho dans le journal suisse Tages-Anzeiger.Ce qui provoquera la sortie du nucleaire de la Suisse