Image : Révolution Énergétique.
Pensée comme une solution modulable, la station électrique Bluetti AC300 est prévue pour fonctionner comme une alimentation de secours à domicile ou en camping. De quoi contenter les personnes cherchant à utiliser de l’énergie solaire – ce kit est compatible avec des panneaux photovoltaïques – mais également ceux ayant souscrit au tarif énergétique Tempo d’EDF.
On connaissait les batteries transportables de Bluetti, nous avions d’ailleurs déjà testé l’AC200MAX sur Révolution Énergétique. Le fabricant propose toutefois une autre catégorie de batteries, celles plus sédentaires, dont fait partie l’AC300. La solution pensée par Bluetti est par ailleurs modulable. Par modulable, il faut comprendre en fait que l’AC300 n’est pas une batterie à proprement parler, mais simplement l’unité de contrôle, qui regroupe une partie de la connectique.
C’est sur ce module, de dimension proche d’une batterie classique (52 × 32 × 35,8 cm) que l’on viendra connecter une ou plusieurs batteries nommées B300 de 3 kWh, pour un maximum de 4 unités, et donc 12,3 kWUn système à vocation sédentaire, le poids de l’ensemble n’étant pas négligeable. L’unité AC300 est ainsi à 21,6 kg et chaque batterie B300 de 3 kWh ajoutera 36,1 kg. On apprécie toutefois que ces modules à cellules LFP soient garanties 4 ans, tout comme le module central AC300.
Munis de deux poignées permettant de les manier à peu près convenablement – on ne va pas se mentir, avec un tel poids, on ne changera pas leur place tous les jours – et l’ensemble inspire relativement confiance avec l’usage de plastiques de bonne qualité. Des ventilateurs sont présents dans le module AC300 afin de conserver une température de fonctionnement optimale.
Fiche technique de la Bluetti AC300+B300
⚡ Puissance de sortie AC : 3 000 W (6 000 W en pic), pur sinus
⚡ Puissance d’entrée totale AC + DC simultanée : 5 400 W
⚡Puissance d’entrée solaire DC : 2 400 W
🔋 Capacité de stockage : 3 072 à 12 288 Wh
💰 Prix TTC catalogue : 3 599 à 11 096 €
🔌 Connectique entrée AC : prise type F (3 000 W)
🔌 Connectique entrée solaire DC : MC4 (VOC 12/150 V 12 A, soit 2 400 W)
🔌 Connectique sortie AC : 6 × prise type F 230 V
🔌 Connectique sortie USB : 1 × USB-C (100 W), 5 × USB-A (15 à 18 W), 2 × chargeur induction (15 W)
🔌 Connectique sortie DC : 1 × port RV 12 V 30 A, 1 × allume-cigare 24 V 10 A
🛜 Connectivité : Wifi + Bluetooth
⚖️ Poids : 21,5 kg
📏 Dimensions : 52 × 32 × 35,8 cm
📄 Garantie : 4 ans
Une connectique ultra-complète
De la connectique, en veux-tu, en voilà, c’est bien ce qui résume cette batterie de secours domestique. Le module central AC300 propose tout d’abord six prises 220 V – 13 A de type F capables de délivrer une puissance cumulée de 3 000 W. De quoi alimenter sans aucun problème un ou plusieurs radiateurs par exemple. L’ensemble tient également les pics de puissance, avec la possibilité de délivrer jusqu’à 3 750 W pendant 2 min, jusqu’à 4 500 W durant 5 s et même 6 000 W durant une demi seconde.
On trouve ensuite 9 sorties à courant continu avec des formats assez variés. On a ainsi un port allume-cigare 24 W (24 V – 10 A), un port camping-car 360 W (12 V – 30 A) et différents ports USB. Pour ceux-là, on trouve deux ports USB-A de 18 W compatibles avec la norme Quick Charge 3.0 de Qualcomm, 2 ports USB-A 15 W classiques et un port USB-C 100 W répondant à la norme Power Delivery 3.0. Deux chargeurs sans fil complètent cette panoplie. Situés sur le dessus de l’appareil, ils peuvent fournir une puissance maximale de 15 W chacun. À cela, s’ajoutent les ports de chaque batterie B300. Chaque unité apporte ainsi un port USB-C 100 W, un port USB-A 18 W et un port allume-cigare de 120 W.
Chaque port est recouvert par un cache en caoutchouc permettant d’éviter les intrusions d’eau et de poussière lorsqu’ils ne sont pas utilisés. Des caches qui sont toutefois peu pratiques à utiliser, avec une fâcheuse tendance à s’ouvrir tout seuls.
Sur le côté des appareils se trouvent la connectique nécessaire à leur alimentation, c’est-à-dire leur recharge. Plusieurs solutions sont envisageables, à commencer par l’alimentation en courant alternatif. En d’autres termes, en reliant la centrale électrique AC300 à une prise électrique classique. Là, la puissance admissible est de 3 000 W, ce qui est particulièrement important, offrant la possibilité d’effectuer une recharge très rapide lors des heures creuses.
Deux entrées en courant continu permettent par ailleurs de relier des panneaux solaires. Chacune de ces entrées est capable d’encaisser 1 200 W pour un total de 2 400 W cumulé, vous l’aurez compris. Il est par ailleurs possible de recharger simultanément en courant alternatif et sur l’entrée solaire, pour une puissance administrable totale de 5 400 W.
Une modularité qui manque de finition
Nous l’avons dit, la station de recharge de Bluetti est modulable. Nous n’avons rien à redire concernant la mixité des entrées permettant de la recharger. La présence des entrées au format MC4 permet de relier n’importe quel panneau solaire de la marque ou répondant à cette norme assez classique dans le domaine. Bluetti propose d’ailleurs des panneaux solaires de toutes sortes, allant de 68 Wc à 420 Wc.
Le point moins appréciable est plutôt à chercher du côté du câble permettant de relier le module AC300 à la batterie B300 – et ensuite chaque batterie entre elles. Ce câble est relativement rigide et ses connecteurs droits occasionnent un montage volumineux. De quoi ajouter une cinquantaine de centimètres sur l’emprise au sol, ce qui est loin d’être négligeable et qui pourra se montrer particulièrement contraignant dans de petits espaces. Un point à revoir.
Une véritable batterie de secours domestique
Si la batterie peut alimenter de manière autonome n’importe quel appareil branché sur celle-ci, elle peut surtout se muer en une batterie de secours domestique. Son électronique lui permet ainsi d’agir comme un onduleur ou encore comme une source d’alimentation sans interruption (ASI). Plusieurs possibilités sont alors au programme. La plus simple : la batterie est reliée au secteur et on y branche n’importe quel appareil sur l’une de ses sorties. L’appareil est alors alimenté par le circuit électrique de l’habitation et celui-ci passera automatiquement sur la batterie en cas de coupure. Mieux encore, on peut relier l’une des sorties AC directement sur un disjoncteur du tableau électrique. Là, l’idée est d’alimenter directement une ligne du tableau électrique – dans la limite des 3 000 W dispensables par l’appareil Bluetti.
Plusieurs modes sont ensuite paramétrables :
- Standard UPS : la batterie se met en route uniquement dans le cas où une coupure de courant est détectée – autrement le courant est en « pass-through », passant de l’entrée d’alimentation de la batterie à la sortie dans le tableau.
- Time Control UPS : la batterie est utilisée à des horaires définis. Un mode parfait pour l’utiliser uniquement lors des heures pleines d’une offre Tempo notamment.
- PV Priority UPS : la recharge de la batterie passe principalement par l’énergie solaire. Si la batterie est en dessous d’un certain seuil de charge, elle ira piocher de l’énergie sur le réseau. L’alimentation des appareils fonctionne ensuite en mode Standard.
- Customized UPS : un mode personnalisable où il est possible de mettre en place un calendrier précis de charge et décharge.
Au quotidien : un écran tactile et une application classiques
Le paramétrage et l’utilisation du système Bluetti peut se faire de deux manières. Via l’écran tactile en premier lieu, avec un afficheur de type résistif qui fonctionnera même avec des gants ou des doigts mouillés. La luminosité de cet afficheur est correcte et l’accès aux différents menus est globalement assez intuitif.
Il sera toutefois plus aisé de procéder au paramétrage via l’application mobile, disponible sous iOS et Android. Le module AC300 dispose pour cela d’une double connectivité, Bluetooth et wifi. Un bon point qui lui permet d’être contrôlée à distance, y compris lorsque l’on n’est pas chez soi. Les options offertes par l’application Bluetti (version 2.3.1) restent cependant assez classiques. On trouve tout d’abord un tableau de bord permettant d’observer en un coup d’œil la capacité restante de la batterie, la puissance instantanée en sortie et en entrée ou encore le type d’appareil branché.
En pratique : une batterie qui envoie du lourd
Au quotidien, cette batterie domestique tient ses engagements. Nous avons pu y relier deux radiateurs électriques de 1 500 W chacun sans encombre. Alors, évidemment, l’autonomie est somme toute relative – une heure, vous l’aurez deviné – mais sur cette durée, la batterie n’aura pas montré de faiblesse, supportant la charge avec succès. La courbe de sortie est par ailleurs parfaitement sinusoïdale, un bon point pour s’assurer d’une alimentation correcte.
La recharge de la batterie prend un peu plus d’une heure lorsqu’elle est reliée à une prise de courant domestique. C’est encore une fois en adéquation avec les données constructeur. On appréciera surtout le faible niveau des nuisances sonores. Sans être inaudible, le système ne se fera pas entendre s’il est logé dans un garage et se montrera peu dérangeant dans une pièce de vie – on évitera une chambre quand même. Les 41 dB(A) relevés à 1 mètre sont ainsi très acceptables face aux 51,5 dB(A) relevés sur la batterie Bluetti AC200MAX.
L’avis de Révolution Énergétique
Simple à utiliser et à configurer, la batterie de secours Bluetti AC300 frise le sans-faute. Modulable pour proposer une réserve d’énergie comprise entre 3 kWh et 12,3 kWh, elle offre une belle puissance de sortie et différentes solutions de fonctionnement lui permettant de se soustraire facilement à l’alimentation du réseau électrique. Une bonne solution pour réduire sa facture énergétique lors des heures pleines ou journées rouges Tempo. Il faudra toutefois prévoir de la place pour la loger, cette solution n’étant pas la plus compacte du marché.
ℹ️ En toute transparence
➡️ Cet essai a été réalisé librement par un journaliste de Révolution Énergétique.
➡️ Le produit testé nous a été envoyé gratuitement par la marque, à son initiative et sans contreparties.
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Commentaire
Pour tempo :
Donc en supposant un rendement de 100%
On dépense 3600€ pour un stockage de 3kWh. Si on charge même dans le meilleur des cas en heure creuse bleu a 0,1296€ pour éviter une heure pleine rouge a 0,7562, on économise 0,6266€, soit pour 3kWh 1€88. Il y a 22 jours rouge par an soit une économie maximale potentielle de 41€36 par an.
Pour rentabiliser les 3600€ il faudra donc espérer, avec un rendement de 100% et une charge decharge optimale, que la batterie marche toujours après 87 ans pour pouvoir commencer a la rentabiliser.
Vous en avez d'autres des idées de merde comme ça ?