Quelles aides pour installer des panneaux solaires ?


Quelles aides pour installer des panneaux solaires ?

Un chauffe-eau solaire à gauche et une centrale photovoltaïque à droite / Illustrations : Canva - RE.

L’énergie solaire est renouvelable, écologique et inépuisable à l’échelle humaine. Comme toutes les énergies renouvelables, elle est également intermittente. Plusieurs technologies ont été développées pour exploiter cette énergie de deux façons : la production d’électricité (solaire photovoltaïque) et la production d’eau chaude et de chaleur (solaire thermique).

Avec les panneaux solaires photovoltaïques, on produit de l’électricité qui peut être autoconsommée et/ou vendue au réseau public.

Publicité

Avec les panneaux solaires thermiques, on produit de la chaleur et/ou de l’eau chaude sanitaire pour sa propre consommation.

En 2023, de nombreuses aides existent pour installer des centrales photovoltaïques, aussi bien que des dispositifs solaires thermiques, d’autant plus s’ils remplacent des chaudières fonctionnant au fioul ou gaz. Ces aides se présentent sous différentes formes :

Pour le solaire photovoltaïque : il n’y a pas d’aide à l’installation au sens propre, mais plutôt une subvention pour amortir l’investissement sur le long terme, qui vous encourage à produire un maximum d’électricité solaire.

Pour le solaire thermique : une prime directe destinée à réduire le coût d’installation vous est versée.

À lire aussi Photovoltaïque, thermique, hybride ou aérovoltaïque : quel panneau solaire choisir ?

Les aides au solaire photovoltaïque

Les cellules photovoltaïques transforment le rayonnement du soleil en énergie électrique. Il existe plusieurs formes oué systèmes, qui assurent des productions d’électricité en fonction de l’orientation et de la surface. Trois aides existent :

1 – L’obligation d’achat

Le producteur vend en partie ou en totalité sa production, grâce à un système d’obligation d’achat par EDF. Un tarif de rachat est fixé par la loi, et avec ce mécanisme, il permet l’amortissement du système en fonction de l’injection au réseau. L’obligation d’achat est un contrat garantissant l’achat de votre production solaire par EDF OA.

Pour une installation photovoltaïque de 3 à 9 kWc de puissance

Le prix de revente en totalité est de 0,1996 €/kWh. La totalité de la production est injectée au réseau, avec une rémunération par contrat sur 20 ans. Vous ne consommez pas votre production.

Le prix de revente en surplus est de 0,1313 €/kWh. Le système est dimensionné pour une autoconsommation de la production, seul le surplus (l’électricité que vous ne consommez pas) est injecté au réseau, avec une rémunération sur 20 ans.

À lire aussi Il installe une centrale solaire avec batterie et devient 99 % autonome en électricité

2 – La prime à l’autoconsommation

Cette prime est versée pour inciter à consommer sa propre production (autoconsommation). Le surplus est revendu avec un contrat d’obligation d’achat. Le prix de rachat étant moindre, c’est la raison pour laquelle une prime à l’autoconsommation est versée en fonction de la puissance installée.

Important : habituellement versée sur les 5 premières années d’exploitation, à partir du 01 avril 2023, la prime sera payée en un seul versement, lors de la première année de production.

Pour une puissance inférieure ou égale à 3 kWc : 500 €/kWc, soit 1 500 € pour 3 kWc.

Pour une puissance inférieure ou égale à 9 kWc : 370 €/kWc, soit 2 220 € pour 6 kWc.

3 – La fiscalité avantageuse

La TVA pour les systèmes photovoltaïques est de 20 %, sauf si votre installation a une puissance inférieure ou égale à 3 kWc, ce qui permet de bénéficier d’une TVA à taux réduit de 10 %.

 → Les revenus de la vente sont imposables dans la catégorie « bénéfices industriels et commerciaux », sauf si votre installation a une puissance inférieure ou égale à 3 kWc, ce qui vous permet d’être exonéré de déclarer les revenus de la vente d’électricité.

Important : Pour obtenir les aides et avantages ci-dessus, il est obligatoire de faire appel à un professionnel RGE avec l’appellation QualiPV ou similaire.

À noter : les systèmes solaires ne bénéficient d’aucune aide dans le cadre de Ma Prime Rénov’ et des certificats d’économie d’énergie (CEE ou coup de pouce). L’état ne finance pas l’achat de vos capteurs, comme trop souvent rencontrer sur des publicités trompeuses, affichant les logos France Rénov’ et CEE.

→ Bon à savoir

Avec ces avantages, la durée d’amortissement d’un système photovoltaïque est de 12 à 15 ans, avec une durée de production de 25 ans, en fonction du matériel, des latitudes et de l’orientation sud. Bien calculer et bien réaliser, c’est une opération qui reste rentable.

À lire aussi Il fabrique sa centrale solaire sans faire appel à un professionnel

Les aides au solaire thermique

Les capteurs thermiques captent le rayonnement du soleil pour le transférer à un circuit avec un fluide caloporteur. Ce circuit permet de chauffer des ballons, à usage d’eau chaude sanitaire ou de chauffage. C’est une technique qui s’adapte parfaitement en remplacement des énergies fossiles, avec un grand intérêt environnemental.

Les aides de l’état sont consacrées à deux systèmes :

Le chauffe-eau solaire intégré (CESI)

C’est un système qui sert à la production d’eau chaude sanitaire. On peut couvrir gratuitement jusqu’à 70 % de l’eau chaude sanitaire annuelle selon les régions. Dans le cadre du dispositif Ma Prime Rénov’, une prime est versée en fonction des revenus, selon un barème de ressources édité par l’ANAH, en fonction de votre situation géographique.

Catégorie de revenus Montant de l’aide
Très modestes 4 000 €
Modestes 4 000 €
Intermédiaires 2 000 €
Supérieurs Non éligible

Le taux de TVA est réduit à 5,5 % dans le cadre des travaux d’amélioration de la performance énergétique. L’éco prêt à taux 0 % est accessible, sans conditions de ressources, et permet de financer le reste à charge. Le coût d’un CESI, en fonction de la technologie, peut varier de 4 000 à 7 500 € selon l’ADEME.

Important : Le CESI n’est pas concerné par le dispositif « Coup de pouce » (certificat d’économie d’énergie), attribué par les fournisseurs d’énergie.

Pour bénéficier de ces aides, il est obligatoire de faire appel à un professionnel RGE certifié Qualisol. Il faut être propriétaire occupant et le bien doit être construit depuis 15 ans au moins.

À lire aussi Un chauffe-eau solaire peut-il réduire votre facture de gaz et d’électricité ?

Le système solaire combiné (SSC)

C’est un dispositif qui sert à la production d’eau chaude sanitaire et de soutien au chauffage. On peut couvrir jusqu’à 50 % des besoins annuels en fonction de la latitude. Une prime Ma Prime Rénov’ est également versée pour ce système :

Catégorie de revenus Montant de l’aide
Très modestes 10 000 €
Modestes 8 000 €
Intermédiaires 4 000 €
Supérieurs Non éligible

Il faut être propriétaire occupant et que le bien soit construit depuis 15 ans. Le taux de TVA est réduit à 5,5 % dans le cas des travaux d’amélioration de la performance énergétique. L’éco prêt à taux 0 % est accessible, sans conditions de ressources, et il permet de financer le reste à charge. Le coût d’un SSC, en fonction de la technologie, est de 10 000 à 18 000 €, selon l’ADEME.

Important : Le SSC est concerné par le dispositif « Coup de pouce » (certificat d’économie d’énergie), attribué par les fournisseurs d’énergie. Une prime est versée en complément et cumulable, selon l’énergie remplacée et le niveau de ressources. Tous les ménages sont éligibles, un montant bonifié est alloué aux ménages modestes.

  Ménages modestes Autres ménages
En remplacement d’une chaudière au fioul 5 000 € 4 000 €
En remplacement d’une chaudière au gaz 4 000 € 2 500 €

 → Pour bénéficier de ces aides, il est obligatoire de faire appel à un professionnel RGE appellation Qualisol.

→ Bon à savoir : La durée d’amortissement d’un système solaire thermique est de 10 à 15 ans, en fonction des besoins, du niveau d’isolation et de la région. Les capteurs ont une durée de vie supérieure à 25 ans, seul des événements de grêle extrême sont susceptibles de les détériorer. Les préparateurs solaires sont de fabrication de meilleure qualité que de simple ballon électrique, avec une durée de vie supérieure à 20 ans. Que ce soit pour un CESI ou un SSC, le dimensionnement est essentiel à un bon fonctionnement, pour éviter les surchauffes estivales. L’investissement est certes conséquent, mais le soleil n’envoie jamais de facture.

À lire aussi Comment sa centrale solaire thermique a divisé par 3 sa consommation de gaz

À noter

Dans tous les cas, attention au démarchage abusif par des professionnels peu scrupuleux ou des usurpateurs, qui mélangent solaire thermique et solaire photovoltaïque. Des aides locales existent et elles sont variables d’un territoire à un autre. Vous pouvez également consulter un conseiller France Rénov’, qui vous informera de manière gratuite et impartiale.

Publicité

Copyright © 2024 Révolution Energétique - Tous droits réservés Mentions légales Site édité par Saabre

Exit mobile version