Pompe de piscine : comment la rendre plus économe en énergie ?


Pompe de piscine : comment la rendre plus économe en énergie ?

Une pompe de piscine / Illustration : Getty, modifiée par RE.

Alors que l’été bat son plein, qui ne rêve pas de piquer une tête pour se rafraîchir les idées, entre deux siestes, ou entre deux rendez-vous en télétravail ? Chez Révolution Énergétique, on a décidé de consacrer notre traditionnelle série de l’été pour vous aider à réaliser ce rêve en consommant le moins d’énergie possible.

Avec le chauffage de l’eau, la pompe de filtration constitue le principal poste de consommation énergétique d’une piscine. Alors que la consommation électrique moyenne due à la filtration était en moyenne de 5 600 kWh par an dans les années 80, celle-ci a nettement diminué. Notamment grâce aux évolutions techniques des pompes, ainsi que de la conception des réseaux hydrauliques, qui sont mieux optimisés. Pour aller plus loin et consommer le moins d’énergie possible, nous revenons sur les différents éléments qui permettent de rendre sa pompe de piscine la plus économe possible en énergie.

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Pourquoi filtrer l’eau de sa piscine ?

Le système de filtration de la piscine permet de retenir à travers un filtre les particules en suspension dans l’eau. Grâce à sa pompe, il permet également de mettre l’eau en mouvement, et ainsi de répartir de manière homogène le traitement utilisé pour en assurer la propreté. Ce type d’équipement est indispensable pour assurer une qualité de l’eau stable tout au long de la saison d’utilisation de la piscine.

Bien dimensionner la pompe en fonction du bassin

Avant de parler de technique, de technologie ou d’habitudes d’utilisation, le premier élément à respecter consiste à bien dimensionner sa pompe en fonction de la taille de son bassin et de l’utilisation prévue. Un sous-dimensionnement ou un surdimensionnement aurait pour conséquence d’augmenter la consommation énergétique, et pourrait entraîner une usure prématurée des équipements. Pour cela, plusieurs critères entrent en compte. Dans un fonctionnement basique, on considère que la durée de filtration doit généralement être comprise entre 8 heures et 12 heures, plus la température de l’eau et la fréquence d’utilisation sont élevées, plus la durée de filtration est importante. Pour une piscine privée à usage familial, on estime généralement que le renouvellement complet de l’eau de la piscine doit pouvoir être effectué en 8 heures ou moins. Ainsi, pour calculer la bonne puissance de sa pompe, il suffit de diviser le volume total du bassin par ces 8 heures de fonctionnement.

Pour une piscine rectangulaire de 8 mètres de longueur, 4 mètres de largeur et 1,5 mètre de profondeur, le volume correspondant est de 48 mètres cubes (m³). Le débit théorique d’une pompe adaptée sera ainsi de 6 m³ par heure. À ce débit théorique, on peut ajouter une marge de sécurité de 20 % qui prendra en compte les pertes de charge engendrées par le réseau hydraulique. Dans notre cas, de figure, on obtient 7,2 m³/heure.

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La règle T°C/2

Lorsqu’on utilise une pompe de piscine traditionnelle, la durée de filtration journalière peut être calculée grâce à la formule empirique : T°C/2, soit la température de l’eau divisée par deux. Cette formule permet de prendre en compte les besoins supérieurs en filtration quand la température de l’eau est élevée. Par exemple, pour une température de 20 °C, la durée de filtration devra être de 10 heures.

Opter pour une pompe à vitesse variable

Les pompes à vitesse unique ont, pendant longtemps, largement dominé le marché. Mais depuis quelques années, les pompes à vitesse variable font leur apparition, et multiplient les avantages. D’abord, elles peuvent normalement fonctionner à vitesse réduite, ce qui a un impact très important sur la consommation d’énergie. En effet, la puissance consommée par une pompe est proportionnelle au cube de la vitesse de rotation du moteur. Ainsi, réduire la vitesse de fonctionnement de moitié réduit la consommation de 87,5 %.

Prenons l’exemple d’une pompe de 1,5 kW. Dans un cas classique, si on reprend la durée de filtration précédemment calculée, la règle T°C/2 nous indique qu’il faut un fonctionnement pendant 10 heures. L’énergie consommée sera donc de 15 kWh (pour faciliter les calculs, le rendement est négligé et considéré comme identique dans les deux exemples).

Prenons désormais le même exemple, mais avec une pompe à vitesse variable que l’on ferait fonctionner à 50 % de sa vitesse nominale. En doublant la durée de filtration pour avoir un même renouvellement, la durée de fonctionnement sera ainsi de 20 heures. Avec une puissance inférieure de 87,5 % à la puissance nominale, on obtient 0,125 kW. Cela équivaut à 2,5 kWh d’énergie consommée. À cela, on ajoute tout de même 2 heures de fonctionnement à plein régime, notamment pour ramener tous les débris flottants dans le système de filtration. Cela devrait ajouter 3 kWh de consommation.

En comparaison, nous avons donc :

– Pompe monovitesse : 15 kWh
– Pompe à vitesse variable : 5,5 kWh

Plus le bassin est grand, plus la pompe à vitesse variable permettra de faire des économies d’énergie. Outre cet aspect, ce type de pompe a l’avantage d’être beaucoup moins bruyant que les autres types de pompes, et de moins solliciter la tuyauterie de la piscine. En revanche, le revers de la médaille se situe au niveau du prix, puisque ces modèles sont sensiblement plus chers que leurs équivalents à monovitesse.

Par exemple, pour une puissance équivalente de 1,5 cv, la marque Racer propose le modèle Serenity monovitesse à 229 € et le modèle E-Power à vitesse variable affiché à 699 €. Chez le fabricant Hayward, le constat est identique. Pour une puissance de 1 cv et un débit proche, le modèle Powerline monovitesse est affiché au prix de 219 € tandis que le modèle Super pump VSTD à vitesse variable est affiché à 799 €.

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Utiliser un variateur

Pour faire des économies d’énergies sans pour autant changer sa pompe de piscine, il est également possible d’avoir recours à un variateur de vitesse. Ce dispositif électronique, qui se branche en amont de l’alimentation électrique de la pompe, permet de réguler la fréquence du courant. Cela influe sur la vitesse du moteur, et permet ainsi de réduire la consommation.

Ce type d’appareil doit être adapté à la puissance du moteur de la pompe. Généralement, on conseille de ne pas descendre à une fréquence inférieure à 25 Hz. Sous cette fréquence, les risques de surchauffe du moteur sont plus importants, car le refroidissement par air est moins efficace.

Programmer sa pompe de piscine

Toujours dans l’idée d’optimiser le fonctionnement de sa pompe de piscine, il est important de mettre en place un système de programmation qui permet d’adapter les heures de fonctionnement de la pompe en fonction des besoins. Pour rendre cette opération plus simple, il existe désormais des systèmes de gestion centralisée basés sur une application mobile ou une interface web. Avec ce type d’équipement, le réglage de la pompe est simplifié. Plus encore, certains systèmes permettent d’ajuster automatiquement la vitesse et la durée de fonctionnement de la pompe en fonction de la qualité de l’eau, améliorant ainsi l’efficacité énergétique du système. Ces systèmes de gestion centralisée autorisent parfois l’automatisation de la chimie de l’eau, ainsi que des capteurs de qualité de l’eau.

Utiliser l’énergie solaire

Outre le fait d’optimiser le fonctionnement de sa pompe de piscine, une solution pour faire baisser sa facture consiste à alimenter la pompe en question grâce à des panneaux photovoltaïques. Cette solution est d’autant plus intéressante que les besoins en filtration augmentent généralement pendant les jours les plus ensoleillés. Pour permettre l’alimentation de la pompe via une installation photovoltaïque, il existe deux solutions principales. La première consiste à alimenter directement la pompe grâce à des panneaux qui lui sont dédiés. Dans ce cas de figure, il est tout de même conseillé de prévoir une alimentation de secours depuis le réseau en cas de besoin.

L’autre solution consiste à mettre en œuvre une installation photovoltaïque dédiée à la maison, équipée de batteries ou non. Cette installation permettra également d’alimenter la pompe tout en atteignant généralement un pourcentage d’autoconsommation plus élevé, en particulier lorsque la pompe est moins sollicitée.

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