Illustration : Révolution Énergétique.
De nombreux parcs éoliens en mer sont actuellement en service, en construction ou en projet en France. Mais où se situent-ils ? Quelles sont les caractéristiques et leur état d’avancement ? Révolution Énergétique fait le point sur l’industrie de l’éolien en mer le long du littoral français.
ℹ️ Article mis à jour le 03/06/2024
À l’horizon 2050, la France prévoit d’exploiter plusieurs dizaines de parcs éoliens en mer pour une puissance totale installée de 45 gigawatts (GW). Toutes les façades maritimes sont concernées : Manche, côte Atlantique et Méditerranée capteront les vents marins pour produire de l’électricité bas-carbone. Le développement des parcs éoliens en mer est encadré par le ministère de la Transition énergétique, qui confie la réalisation et l’exploitation de chaque parc aux industriels suivant des appels d’offres spécifiques.
État des lieux de l’éolien en mer en France au 3 juin 2024 |
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Nombre de parcs |
Puissance installée |
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En service 🟢 |
3 |
1 474 MW |
En construction 🟡 |
6 |
1 527 MW |
En projet 🔴 |
6 |
5 000 MW |
Quel est l’emplacement exact des parcs éoliens en mer en France ?
Consultez notre carte interactive des parcs éoliens offshore en France ci-dessous. Pour connaître les principales caractéristiques et l’emplacement précis de chaque parc, zoomez et survolez. Les points correspondent à l’extrémité la plus proche des côtes, les parcs éoliens en mer s’étendant sur plusieurs dizaines d’hectares.
Quelle différence entre l’éolien posé et l’éolien flottant ?
➡️ L’éolien posé consiste à fixer les turbines sur le plancher marin. Cette technologie est la seule actuellement exploitée à grande échelle dans le monde, car elle est déjà éprouvée, plus simple et moins chère à mettre en œuvre que l’éolien flottant. Chaque éolienne est installée sur une fondation, qui peut être de type « monopieu » (tube métallique enfoncé dans le sol comme un clou), « jacket » (tour métallique à 3 ou 4 pieux enfoncés dans le sol) ou « gravitaire » (socle pyramidal en béton posé au sol). L’éolien posé est adapté à des profondeurs ne dépassant pas 50 à 60 mètres.
➡️ L’éolien flottant permet de déployer des turbines à des profondeurs bien plus élevées que l’éolien posé : jusqu’à 200 m voire au-delà en théorie. Le principe est simple : chaque éolienne est installée sur un flotteur qui est maintenu en position par des câbles reliés à des ancres ou corps morts posés sur le plancher marin. Plus coûteuse, cette solution est toujours en cours de développement. Les parcs pilotes permettront de tester la pertinence de cette technologie en conditions réelles.
Lire notre dossier spécial sur les fondations d’éoliennes en mer
Liste des parcs éoliens en mer et suivi de leur avancement
Ce tableau est interactif : classez les parcs en fonction de leurs caractéristiques.
Dans la Manche
➡️ Parc éolien en mer de Dunkerque
Composé de 46 éoliennes posées sur des fondations « monopieu », ce parc développera une puissance de 600 MW. Il sera situé à 10 km au large de Dunkerque et s’étendra sur un périmètre 50 km² jusqu’à la frontière belge. Le projet est porté par la société « Éoliennes en Mer de Dunkerque », un consortium formé par EDF Renouvelables, Enbridge et Réseau de Transport d’Électricité (RTE). Son coût est estimé à environ 1 milliard d’euros pour une production annuelle de 2,3 TWh.
Démarré en 2019, le projet a clôturé le débat public en février 2021. Il est actuellement en phase de concertation post-débat public et d’obtention des autorisations. Il doit affronter la vive opposition du gouvernement belge, qui souhaite déplacer le parc plus au large, à 17 km des côtes contre 10 km actuellement. Ce dernier s’inquiète de l’impact esthétique sur le tourisme, mais aussi économique sur les routes maritimes vers le port d’Ostende. Plusieurs associations et collectifs dont Vent Debout et la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) s’opposent également au parc. Le lancement du chantier est toutefois prévu pour 2026 et sa mise en service en 2028.
→ Le site officiel du parc éolien en mer de Dunkerque
➡️ Parc éolien en mer de Dieppe – Le Tréport
Composé de 62 éoliennes Siemens Gamesa de 8 MW posées sur des fondations « jacket », ce parc développera une puissance de 496 MW. Il s’étendra sur un périmètre de 110 km², à 15,5 km au large du Tréport et à 17 km de Dieppe. Le projet est porté par la société « Éoliennes en Mer Dieppe Le Tréport », un consortium formé par Engie, Sumitomo, Energias de Portugal Renewables et La Banque des territoires. Son coût est estimé à environ 2 milliards d’euros pour une production annuelle de 2 TWh.
Lancé en 2019, le projet doit aujourd’hui purger 3 recours en justice déposés par plusieurs associations. En juillet 2020, un navire d’exploration en mission sur le périmètre du futur parc a notamment été visé par des tirs de feux de détresse provenant de navires de pêcheurs, dans le cadre d’une manifestation. Le 28 décembre 2022, le Conseil d’état a donné son feu vert aux travaux. Les premières opérations ont débuté à l’automne 2023, les travaux en mer seront lancés au premier semestre 2024 pour une mise en service prévue fin 2027.
→ Le site officiel du parc éolien en mer de Dieppe – Le Tréport
➡️ Parcs éoliens en mer de Centre Manche I et II
Ces deux parcs géants au large de Barfleur en Normandie développeront une puissance cumulée d’environ 2 500 MW (1 000 MW pour le premier et 1 500 MW pour le second). Ils seront installés à une distance des côtes plus élevée que la plupart des projets actuels : au moins 32 km pour Centre Manche I et 45 km pour Centre Manche II. Malgré cet éloignement, la profondeur autorise l’utilisation de fondations posées, dont la technologie n’a pas encore été déterminée (monopieu, jacket ou gravitaire).
Situés côte à côte, les deux projets s’étaleront sur une surface totale de 520 à 550 km². Un total de 150 à 200 éoliennes y seront installées, pour une mise en service prévue entre 2028 et 2031. Leur coût cumulé est estimé entre 4 et 5 milliards d’euros. Début 2023, la réalisation du projet Centre Manche I a été confiée à EDF Renouvelables et Maple Power.
➡️ Parc éolien en mer de Fécamp
Composé de 71 éoliennes Siemens Gamesa de 7 MW, le parc de Fécamp est le seul à utiliser des fondations de type « gravitaires ». Il fait partie des 4 parcs offshores français en cours d’installation. D’une puissance installée de 498 MW, il s’étendra sur un périmètre de 60 km² à 13 km au large de Fécamp. Le projet est porté par la société « Éoliennes offshore des Hautes Falaises », un consortium formé par EDF Renouvelables, Enbridge et WPD. Son coût est estimé à environ 2 milliards d’euros pour une production annuelle de 1,8 TWh.
Les travaux ont débuté en juin 2020. Les 71 fondations gravitaires en béton qui accueilleront les éoliennes ont été fabriquées sur le port du Havre à partir de décembre 2020. Leur installation en mer s’est achevée le 17 septembre 2022. Le câblage inter-éoliennes a débuté en novembre 2022 et s’est achevé début septembre 2022. La première éolienne a été dressée le 2 juillet 2023 et les premiers kilowattheures ont été injectés sur le réseau le 14 juillet 2023. Le 26 mars 2024, la dernière des 71 éoliennes est installée sur sa fondation. Le parc éolien en mer de Fécamp est officiellement inauguré le 15 mai 2024. Il devient le second parc éolien offshore de France à entrer en service, après celui de Saint-Nazaire.
→ Le site officiel du parc éolien en mer de Fécamp
➡️ Parc éolien en mer du Calvados
Composé de 64 éoliennes Siemens Gamesa de 7 MW posées sur des fondations « monopieu », le parc offshore du Calvados développera une puissance de 450 MW. Il s’étendra sur un périmètre de 50 km² à 10 km au large de Courseulles-sur-Mer. Le projet est porté par la société « Éoliennes offshore du Calvados », un consortium formé par EDF Renouvelables, Enbridge et WPD. Son coût est estimé autour de 1,8 milliard d’euros pour une production annuelle de 1,5 TWh.
Le chantier a démarré en mars 2021 par les travaux de raccordement à terre. En novembre 2021, l’opérateur a lancé la construction de la base de maintenance sur le port de Caen-Ouistreham. Il a dû réaliser une campagne de déminage afin de retirer les explosifs datant de la Seconde Guerre mondiale potentiellement présents sur le périmètre du parc. À terre, le raccordement électrique a été achevé le 19 octobre 2022. La sous-station a été installée en mer durant l’été 2023 et l’installation des premières fondations doit débuter à la fin 2023.
La mise en service du parc éolien en mer du Calvados était initialement prévue pour la fin 2024. Elle a été repoussée au 3ᵉ trimestre 2025 en raison d’une pénurie de navires spécialisés dans l’installation d’éoliennes en mer et de ruptures dans la chaîne d’approvisionnement en matériaux.
→ Le site officiel du parc éolien en mer du Calvados
Sur la côte Atlantique
➡️ Parc éolien en mer de Saint-Brieuc
Composé de 62 éoliennes Siemens Gamesa de 8 MW posées sur des fondations « jacket », le parc offshore de Saint-Brieuc développera une puissance de 496 MW. Il s’étendra sur un périmètre de 75 km² à 16,3 km au large du Cap Fréhel. Le projet est porté par la société « Ailes Marines », une filiale à 100 % de l’énergéticien espagnol Iberdrola. Son coût est estimé à 2,4 milliards d’euros pour une production annuelle de 1,82 TWh.
Le parc éolien offshore de Saint-Brieuc a fait partie des plus contestés en France. Le chantier d’installation démarré durant l’été 2021 a fait l’objet d’importantes manifestations de pêcheurs. Les travaux ont été brièvement suspendus en juin 2021 suite au déversement accidentel d’huile minérale provenant du navire de forage « Aéolus ». La pose des fondations, l’installation de la sous-station électrique et les opérations de câblage et raccordement ont été réalisées durant l’année 2022. La première éolienne a été érigée le 9 mai 2023. Le 5 juillet 2023, les premiers kilowattheures ont été injectés sur le réseau. Au 25 aout 2023, 35 des 62 éoliennes étaient installées.
Désormais au complet, le parc éolien en mer de Saint-Brieuc a été officiellement mis en service le 28 mai 2024.
→ Le site officiel du parc éolien en mer de Saint-Brieuc
➡️ Parc éolien en mer pilote de Groix – Belle-Île [Abandonné]
Composé de 3 turbines Vestas de 9,5 MW, le projet de parc pilote de Groix – Belle Île était destiné à tester la technologie de l’éolien flottant. Les éoliennes devaient être placées sur des flotteurs semi-submersibles en acier ancrés aux fonds marins. Le parc devait s’étendre sur un périmètre de 14,4 km² à 22 km au large de Quiberon. Le projet était porté par la société « Éoliennes flottantes de Groix et Belle-Île », un consortium formé par EOLFI, la Caisse des dépôts et Méridiam RCF.
L’installation devait débuter en 2021 pour une mise en service en 2022 ou 2023. Toutefois, le projet a été abandonné en 2022 suite à la hausse brutale des coûts, au retrait du fournisseur des éoliennes et aux tensions sur la chaîne d’approvisionnement. Le parc pilote avait pour mission de déterminer les meilleures techniques pour le déploiement d’un parc flottant bien plus vaste prévu au même endroit : celui de Bretagne-Sud.
À lire aussi Quel est l’impact écologique de Floatgen, la 1ère éolienne flottante de France ?➡️ Parc éolien en mer de Bretagne Sud
Lancé par l’État en mai 2021, le projet de parc éolien flottant de Bretagne Sud développera une puissance de 250 MW. Il se situera sur un périmètre de 50 km² à l’emplacement du projet abandonné de parc pilote de Groix – Belle-Île. La mise en service est prévue à l’horizon 2031. Un second projet prévoit d’y ajouter à terme 500 MW de puissance installée, soit un total de 750 MW. Le coût du projet est estimé entre 1 et 4 milliards d’euros, une fourchette très large liée aux incertitudes de la technologie flottante. Il devrait être composé d’une vingtaine d’éoliennes développant chacune une puissance particulièrement élevée d’environ 20 MW. En 2024, aucune éolienne commerciale ne permet d’atteindre une telle puissance.
Le débat public lié aux deux projets s’est déroulé entre juillet et décembre 2020. En septembre 2021, l’État a désigné les 10 entreprises et groupes industriels autorisés à répondre à l’appel d’offres. Alors que le lauréat devait être dévoilé courant 2022, le marché sera finalement attribué début 2024. Dans le même temps sera lancé l’appel d’offres pour l’extension de 500 MW. Le 15 mai 2024, le gouvernement annonce confier la réalisation du parc éolien flottant de Bretagne Sud au consortium formé par BayWa r.e et Elicio.
➡️ Parc éolien en mer de Saint-Nazaire
Composé de 80 éoliennes GE Haliade-150 de 6 MW sur fondations « monopieu », Saint-Nazaire est l’unique parc éolien offshore de France en service à ce jour. Situé sur un périmètre de 78 km² à 12 km au large de Saint-Nazaire, sa puissance s’élève à 480 MW
Les travaux ont débuté en 2019 et la base de maintenance a été achevée en 2020. La pose des fondations a débuté en octobre 2021 et s’est achevé en mars 2022 en même temps que les opérations de câblage. La première éolienne a été installée sur sa fondation le 14 avril 2022. Le déploiement des 80 turbines a été réalisé par le navire spécialisé « Vole au Vent », en embarquant 4 exemplaires à chaque rotation. L’opération a nécessité 24 heures pour chaque éolienne. Le parc éolien en mer de Saint-Nazaire a été progressivement raccordé au réseau à partir de juin 2022. Il est officiellement entré en service le 23 novembre 2022 et a passé le cap du térawattheure (1 000 GWh) de production début mars 2023.
Le parc éolien offshore de Saint-Nazaire est réalisé par la société « Parc du Banc de Guérande », un consortium formé par EDF Renouvelables et Enbridge. Son coût est estimé à environ 2 milliards d’euros pour une production annuelle de 1,7 TWh.
À lire aussi Voici la production phénoménale du premier parc éolien en mer de France→ Le site officiel du parc éolien en mer de Saint-Nazaire
➡️ Parc éolien en mer de l’île d’Yeu – Noirmoutier
Composé de 62 éoliennes Siemens Gamesa de 8 MW posées sur des fondations « monopieu», ce parc marin développera une puissance de 496 MW. Il s’étendra sur un périmètre de 83 km², à 11,7 km au large de l’île d’Yeu et à 16,5 km de Noirmoutier. Le projet est porté par la société « Éoliennes en mer Îles d’Yeu et de Noirmoutier », formée par Engie, Sumitomo, Energias de Portugal Renewables et la Caisse des dépôts. Son coût est estimé à 2 milliards d’euros pour une production annuelle d’environ 1,9 TWh.
Les travaux ont commencé en juin 2023, après plusieurs années de procédures judiciaires et de retards, notamment liés à l’épidémie de Covid-19. Le parc de Noirmoutier fait l’objet de vives oppositions de la part de pêcheurs et d’associations environnementales. Le chantier débute par des opérations de terrassement, alors que le navire d’installation des premières fondations doit arriver en avril 2024. La mise en service est prévue pour la fin 2025.
→ Le site officiel du parc éolien d’Yeu-Noirmoutier
➡️ Parc éolien en mer Sud Atlantique
Les caractéristiques détaillées du futur parc éolien offshore Sud Atlantique n’ont pas encore été déterminées. L’État a annoncé son souhait d’installer au large de l’île d’Oléron un parc d’une puissance située entre 500 et 1 000 MW et, à terme, son extension de 1 000 MW. De fin septembre 2021 à fin janvier 2022, le projet mène son débat public. Les études et campagnes de reconnaissance ont été réalisées courant 2022. La désignation de l’entreprise ou du groupement industriel lauréat de l’appel d’offres aura lieu début 2024, avec deux ans de retard.
Les travaux doivent débuter en 2026 pour une mise en service à l’horizon 2032.
À lire aussi Feu vert pour le méga parc éolien en mer d’OléronEn Méditerranée
Trois parcs pilotes flottants sont prévus en Méditerranée. Ils préfigureront l’installation de deux parcs commerciaux de grande envergure : Méditerranée I et II.
➡️ Parc éolien en mer pilote EFGL (Leucate)
Le second parc pilote nommé « Éoliennes flottantes du golfe du Lion » sera érigé sur une surface de 6,17 km² à 16 km au large de Leucate. Ses caractéristiques sont identiques au parc de Gruissan (3 éoliennes Vestas de 10 MW sur flotteur semi-submersible). Le projet est porté par le consortium formé par Engie, Energias de Portugal Renewables et la Caisse des dépôts (Éolien en Mer Participation), pour un coût de 200 millions d’euros.
La phase de construction a commencé début 2023, par les travaux de raccordement électrique en mer et l’assemblage des flotteurs sur le site Eiffage Métal de Fos-sur-Mer (le même qui a assemblé les flotteurs du projet Provence Grand Large). Les éoliennes seront installées sur leurs flotteurs à Port-La-Nouvelle puis remorquées vers leur site au large courant 2024.
→ Le site officiel du parc éolien en mer EFGL
➡️ Parc éolien en mer pilote Eolmed (Gruissan)
Le parc pilote baptisé « Eolmed » sera érigé sur une surface de 8,15 km² à 18 km au large de Gruissan. Il comprendra 3 éoliennes Vestas de 10 MW placées sur des barges en béton semi-immergées. En 2016, le projet a été confié au consortium formé par les sociétés Qair et BW Ideol. La construction a débuté le 20 avril 2023 à Port-La-Nouvelle, par l’assemblage des flotteurs. La mise en service est prévue pour le 3ᵉ trimestre 2024.
→ Le site officiel du parc éolien en mer Eolmed
➡️ Parc éolien en mer pilote Provence Grand Large (Port Saint-Louis du Rhône)
Premier parc éolien flottant commercial de France, « Provence Grand Large » est situé sur une surface de 0,78 km² à 17 km au large du phare de la plage Napoléon (Port Saint-Louis du Rhône). Il est composé de 3 éoliennes Siemens Gamesa de 8 MW chacune, placées sur des plateformes métalliques à ancrage par lignes tendues (TLP). Le projet est porté par EDF Renouvelables et Enbridge pour un montant de 300 millions d’euros.
Lancé en 2011, le projet a dû purger de nombreux recours déposé par des associations environnementales. La construction des flotteurs (voir notre reportage vidéo) s’est achevée en mai 2023. L’assemblage des éoliennes sur chaque flotteur est réalisé durant l’été 2023 sur le quai Gloria à Fos-sur-Mer. La première turbine est remorquée au large le 11 septembre 2023, la dernière installée un mois plus tard. Révolution Énergétique s’est rendu sur place, peu après la mise en place des trois éoliennes sur leur site définitif en mer (voir notre reportage vidéo). La mise en service est prévue en septembre 2024.
→ Le site officiel du parc éolien en mer Provence Grand Large
➡️ Parcs éoliens en Méditerranée I et II
L’État a exprimé son souhait d’installer deux parcs éoliens flottants de grande ampleur en Méditerranée, entre Canet-en-Roussillon (golfe du Lion) et Port-Saint-Louis du Rhône (golfe de Fos-sur-Mer). Chacun disposera d’une puissance de 250 MW et seront, à terme, augmentés par des extensions de 500 MW (soit 750 MW par parc). Le premier sera situé à 26 km au large du Barcarès et le second à 34 km au large du phare de Beauduc (Saintes-Maries de la Mer), aux points les plus proches des terres. Les deux parcs seront espacés de 54 km à leurs extrémités.
Les lauréats de l’appel d’offres seront connus au printemps 2024. Les campagnes de mesures météorologiques, techniques et géologiques sont réalisées depuis mai 2021. La localisation des parcs a été déterminée en juin 2023 et les études environnementales sont effectuées durant l’automne 2023. L’État prévoit un début des travaux en 2027 pour une mise en service en 2031.
Commentaires
Dans un pays englué dans son "patrimoine" alors que la révolution (les mêmes) a failli tout foutre en l'air... pas facile de se projeter dans le XXIème siècle. Des moulins, au XIXème siècle, ils y en avaient pourtant partout. Aujourd'hui le moindre projet éolien est systématiquement dézingué par une bande de vieux pronucléaires qui prouvent à un public de benêts que l'atome est moins dangereux que le vent...J'irais jusqu'à installer un parc éolien off shore proche du Mont Saint Michel (sacrilège!) le futur faisant face au passé...Bon on va refaire Notre Dame de Paris à l'identique (une première, car jamais par le passé un bâtiment de ce type c'est refait à l'identique après un sinistre) et entre nous la flèche de Violet était un peu comme les chapeaux ridicules de la citadelle de Carcassonne n'est pas petit monsieur S Bern?
C'est également une preuve irréfutable de l'état d'esprit français. Bon, restons optimiste avec la série à répétitions des canicules pour aller rapidement vers les EnR car on aura de + en + de mal à refroidir les réacteurs...
Aucune allusion à un type hydrolienne flottante actuellement en essais à Brest.
Performante semble t'il sans gêne pour la vue du paysage pas plus pour la faune marine sans plateforme imposante d'implantation ????????
Hum !
Saint-Brieuc sur la côte Atlantique ?
Pourquoi pas les Landes bordant la Méditerranée ?
J'espère qu'il n'y a pas d'erreurs aussi grossières dans l'article.
Au 04/07/2022 y a t'il réellement une éolienne offshore qui produise régulièrement en France ?
Si oui la/les quelle(s) ? A quel(s) endroit(s) ?
Pour quelle puissance installée ?
On voit sur la carte un trou de parc dans la partie entre Gironde et la frontiere espagnole. Pourtant cette zone est assez régulierement ventée. Je reprend mon fichier de cartes météo-vent et je constate par exemple que le 16/9/2021 c'était la seule région de France aussi bien dans l'interieur que sur le litoral qui soit sous un vent suffisant même au sol pour faire produire des éolinennes avec des vents entre 18 et 25 Kmh au sol et certainement plus à 200m au dessus
la France se reveille enfin...Bravo
on pourrait copier les Usa et accelerer le rythme. Ca serait bien mieux
Exactement, production a l'instant de 1gw pour 17gw installes. On consomme en ce moment un peu plus de 80gw.
Avec un facteur de charge de 6% comme actuellement, avec une puissance moyenne de allez, 7MW, il nous faudrait donc rajouter....plus de 190000 éoliennes ! C'est bien, on tient le bon bout !
Quand je vois qu'il faut 2mds d'euro pour mettre 500MW d'eolienne qui produisent comme aujourd'hui 30MW, combien faut il dépenser pour allez, juste couvrir la moitié de notre conso (40GW). Je vous fais le calcul : 2666 milliards d'euros ! Youhou ! On peut en faire quelques un des EPR Flamanville
des mesures de l'interet de l'éolien sur un parce dont 61% des capacités de production sont rasselblées dans les seules régions haut de France et grand Est ne représentant à elles seules que 16% du territoire reléve de la bétise la plus totale.
Il suffirait qu'au moment où vous faires ce calcul qu'il y ait un coup de ven t dans le seul mouchoir de poche du Nord Est pour que la production fasse un bon ridiculisant le nucléaire comme le 29/10/21 où l'éolien affichait 12 GW par exemple avec du vent seulement dans cette zone !
C'est aussi ridicule que de croire qu'il pleut partout dans le monde quand vous recevez une goutte d'eau sur le nez !
Aux USA,en 2022, il ya une centrale nucleaire en faillite qui cherche repreneur, comme beaucoup de mines au charbon, par manque de rentabilite. Je pense que ça pourrait vous interesser, Jeremy mon ami.
reponse a Jeremy. Nous sommes en 2022, pas en 2012.
Pour votre information, 100 eoliennes offshores de 15 GW (produites en Normandie) sont l equivalent d un EPR ( 1500 GW= 15 x 100) , Ces eoliennes ont une disponibilite superieur a 50% ( equivalent de la disponibilite du nucleaire belge en 2020; 48%).
je ne parle meme pas des couts , duree d installation et fiabilite de la technologie.(eolien offshore largement gagnant et plebiscite massivement par la Chine, Les USA, l Allemagne et la GB)
Effectivement Jeremy, vous avez raison , c est des eoliennes offshores de 15 mW (puissance), 100 eoliennes representent donc 100 x 15 = 1500 mW ou 1,5 GW ( puissance) equivalent d un EPR.
La production est donc eguale pour les 100 eoliennes et l EPR, vue que la disponobilite est identique (environ 50%)
Avouez que c'est vous qui avez conseillé melanchon ! Au vue des confusions des unités et puissances, je ne m'attarderai pas à répondre.
Vos simplifications sont géniales. Est ce que le mix 100% renouvelable sera 100% éolien? non (indices : hydro, solaire, biogaz, STEP, Biomasse, etc). Est ce que le facteur de charge de l'éolien en mer va faire augmenter le facteur de charge global de l'éolien? Oui. Est ce que le repowering va augmenter les capacités éoliennes sans prendre plus d'espace? Oui. Est ce que le fait de développer l'éolien dans d'autres régions que le nord et le grand est va améliorer le foisonnement? Oui.
Prenez un peu de hauteur quand vous commentez. Jancovici est déjà limite avec ses règles de 3 mais vous cela va au delà!
J'ai donné l'exemple pour la moitié de la conso, donc j'espère que l'éolien fera quand même 50% de la conso quand vous ne voudrez plus de nucléaire et qu'on sera en hiver ou il fait nuit tot (et oui, pas de solaire).
Donc faudra compenser les autres 40GW avec donc allez, je vous mets le solaire quand même, des step (dites moi où on peut en mettre plus), de l'hydro (la je suis d'accord on pourra peut être trouver 2-3 rivieres/fleuves pour augmenter la prod), Biogaz (on espère que nos ruminants seront prolifiques) et biomasse. Alors c'est sur qu'il va falloir aussi investir à fond.
Alors oui, vous avez toujours le mot magique "FOISONNEMENT" mais la, on foisonne pas grand chose aujourd'hui.
La différence avec vous, c'est que je donne des arguments chiffrés et vérifiables, pas des incantations de foisonnement ou d'eolienne en remplacement plus importantes (d'ailleurs pour l'histoire, le socle des éoliennes dépend de sa taille donc ça va être drôle de remplacer des éoliennes par des plus grosses).
Il y avait d'autres arguments que le foisonnement mais vous avez l'air de ne vouloir parler que de celui-ci. Ce que j'adore dans vos incantations c'est que vous pensez réellement que les décideurs de tous les pays n'ayant pas de nucléaire ne sont pas au niveau.
Je n'avais pas mentionné non plus les premières solutions que sont la sobriété et l'efficacité, les batteries, l'H2, les nouvelles interconnexions (permettant l'accès aux STEP norvégiens ou l'export pour des pays comme l'Islande, l'Ecosse, la Norvège ou le Maroc).
Non, vous vous pensez vraiment que ceux qui veulent un mix 100% EnR réfléchissent à installer 190 000 éoliennes en France parce que votre règle de 3 vous l'a dit...
Et c'est reparti : sobriete, efficacité. Avez vous lu le dernier rapport de RTE qui prévoit une augmentation de plus de 30% de la conso? Les batteries ? La plus grosse fait 400MW pour une durée de fonctionnement de 2.5 heures. L'hydrogène ? On ne sait pas le stocker en masse.
Alors oui, il ne restera plus que les interconnexions. Mais Tout le monde aura la même idée.
Et oui, j'affirme effectivement que les allemands qui ferment leurs centrales nucléaires font un ecocide et vont complètement a l'opposé de l'urgence climatique
Oui on peut être bien plus sobres que le scénario RTE. L'H2 c'est surtout pour remplacer l'H2 marron déjà utilisé dans l'industrie. Ce sera une utilisation de l'énergie éolienne fatale. Enfin pour les batteries je vous laisse voir les exemples australiens et californiens qui commencent à les développer fortement. Leur rôle n'est plus négligeable dans leur mix aujourd'hui.