Illustration : Révolution Énergétique.
Dans les débats, il y a souvent d’un côté, les pronucléaires et de l’autre, les partisans des énergies renouvelables. Et pas mal de postures qui ont installé dans les esprits, une opposition qui n’est pas objectivement fondée. Une opposition entre nucléaire d’une part et solaire et éolien de l’autre qui nuit finalement à la compréhension des véritables enjeux de notre transition énergétique.
La Chine se présente aujourd’hui parmi les plus importants investisseurs aussi bien dans l’éolien et dans le solaire que dans le nucléaire. Elle n’est pas la seule. Le développement des énergies renouvelables n’entrave généralement pas celui du nucléaire. Et vice versa. Pourtant, à suivre les débats sur la transition énergétique en France, on a l’impression qu’il faut faire un choix. Le sentiment qu’il faut nécessairement prendre parti pour l’un de ces deux camps que tout oppose. Que tout oppose ? À y regarder de plus près, rien n’est moins sûr.
Nucléaire et énergies renouvelables sur un pied d’égalité ?
D’abord, parce que le nucléaire comme les énergies renouvelables sont des moyens de produire une électricité bas-carbone. 7 grammes d’équivalent dioxyde de carbone (CO2) par kilowattheure produit (gCO2e/kWh). C’est le chiffre que retient RTE pour l’empreinte carbone du nucléaire. Pour le solaire, le gestionnaire du réseau français avance un chiffre de 43 gCO2e/kWh et pour l’éolien, une empreinte comprise entre 14 et 16 gCO2e/kWh selon qu’il est offshore ou terrestre. Des chiffres proches les uns des autres, mais que l’on peut en revanche opposer à ceux du gaz (400 gCO2e/kWh) ou du charbon (1 000 gCO2e/kWh).
À lire aussi L’électricité nucléaire française serait incroyablement bas-carbone selon EDFCompte tenu des risques que fait planer sur nous le réchauffement climatique anthropique et de l’urgence dans laquelle nous nous trouvons à le limiter, de nombreux experts s’accordent à dire qu’opposer nucléaire et énergies renouvelables est un combat que nous ne pouvons plus nous permettre de mener. Pour sauver notre climat, nous aurons besoin de mobiliser — à des niveaux qui restent à définir — toutes les solutions bas-carbone à notre disposition. C’est d’ailleurs bien l’idée qui se cache à peine derrière l’expression « mix énergétique » — ou plus précisément « mix électrique », dans le cas présent.
D’autant que le changement climatique pourrait mettre à mal aussi bien le nucléaire et que les énergies renouvelables. Si le débit de nos rivières diminue, il pourrait devenir plus difficile de refroidir nos centrales nucléaires. Pas, tout de même, jusqu’à craindre pour leur sûreté. Les panneaux solaires, eux, pourraient être plus soumis à des risques de grêle ou de tempêtes de sable et perdre en efficacité avec l’augmentation des températures. Tous ces points, les équipes de recherche et développement (R&D) les intègrent désormais lorsqu’ils imaginent les installations de demain. Du nucléaire, du solaire ou de l’éolien qui devient résilient au changement climatique.
Des forces et des faiblesses
Alors, il y a ceux qui veulent opposer les énergies renouvelables au nucléaire, car les premières seraient « propres » et sans risque, et que le spectre de l’accident nucléaire plane sur le second qui, en plus, produit au quotidien, de dangereux déchets radioactifs. La peur n’étant que rarement bonne conseillère, rappelons ici d’abord que si la radioactivité est par essence dangereuse, elle n’en représente pas moins un risque faible lorsqu’elle est exploitée dans une centrale moderne afin de produire de l’électricité.
Des mesures redondantes doivent permettre d’éviter les accidents. Et le cas échéant, d’en limiter les impacts. En France, au moins. Quant à la question des déchets radioactifs, il est intéressant de rappeler que leur quantité reste faible et que des solutions sont mises en œuvre pour leur traitement. Au fil du temps, les procédés s’améliorent et les impacts de ces déchets diminuent.
Il est aussi intéressant de rappeler que les énergies renouvelables ne sont peut-être pas si propres que ça. Des questions sont posées quant à leurs impacts sur la biodiversité. Sur la mortalité des chauves-souris, entre autres volatiles, concernant les éoliennes. Ou à l’heure où l’on envisage de raser des centaines d’hectares de forêt pour y installer des panneaux solaires. Parce que l’empreinte au sol de ces énergies renouvelables est plus importante que celle du nucléaire. L’extraction des matériaux nécessaires à la production solaire et éolienne menacerait environ 40 millions de km² sur notre Terre et au fond de nos mers, selon cet article de la revue Nature. De ce point de vue, les énergies renouvelables n’ont pas forcément grand-chose à envier au nucléaire toutefois. L’extraction de l’uranium venant régulièrement perturber la quiétude et polluer l’environnement de peuples autochtones déjà fragilisés.
À lire aussi Substituer une monoculture de pins par du solaire photovoltaïque, est-ce un crime écologique ?Autre point régulièrement mis en avant, la rapidité et l’universalité avec laquelle les énergies renouvelables peuvent être déployées. Alors même que construire une centrale nucléaire prend du temps. Et qu’il est difficile d’envisager d’en construire dans n’importe quel pays du monde. Dans certaines régions, la stabilité politique, sociale et les standards de sûreté laissent en effet à désirer. Mais quand on y regarde de plus près, le déploiement d’énergies variables que sont le solaire et l’éolien n’est pas aussi simple et rapide qu’il y paraît.
C’est d’abord la question des coûts qui va nous intéresser également. Voici maintenant plusieurs années que les coûts des productions renouvelables baissent. Tant et si bien qu’ils semblent aujourd’hui inférieurs à ceux du « nouveau nucléaire ». Ils semblent ? Oui, parce que c’est un peu oublier l’épine plantée dans le pied de ces énergies renouvelables. Leur intermittence qui demande notamment de leur adjoindre d’importantes capacités de stockage et des systèmes de flexibilité du réseau.
De quoi faire grimper les coûts globaux du solaire et de l’éolien. Et envisager que le coût de ces énergies renouvelables aujourd’hui est surtout bas parce qu’elles s’intègrent sur un réseau existant, qui inclut une base solide de production pilotable : le nucléaire, en France… Dont le coût, lui, augmente. Parce que la construction et l’entretien des infrastructures sont lourds. Parce que la mise à l’arrêt régulier des centrales vieillissantes fait monter les prix. Mais aussi parce que le nucléaire doit de plus en plus adapter sa production… aux productions variables des énergies renouvelables. Ainsi le coût de l’un, finalement, dépend-il un peu aussi… du coût des autres !
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Ainsi, si la tentation de placer les énergies renouvelables dans le camp du bien et le nucléaire dans celui du mal – ou inversement — existe, la réalité, elle, est bien plus complexe et nuancée. Il ressort de nombreux scénarios étudiés par les experts que produire une large part de son électricité à partir de sources renouvelables est plus simple, meilleur marché et potentiellement même plus écologique si l’on dispose aussi d’une part de production pilotable décarbonée, comme le nucléaire. Parce que cela permet de s’économiser — dans tous les sens du terme — la mise en œuvre d’un colossal réseau de stockage et d’interconnexions, entre autres.
C’est alors le nucléaire qui est chargé d’absorber l’intermittence des énergies renouvelables. De produire quand il n’y a pas de soleil et de s’effacer lorsque le vent souffle. Il en a la capacité et le fait déjà, tout particulièrement en France, même si l’intérêt d’une telle stratégie est encore discuté. Et les chercheurs du CEA travaillent même déjà à rendre le nucléaire et les énergies renouvelables toujours plus complémentaires. Grâce à des « flex fuels » (combustibles flexibles) capables de supporter des montées et des descentes en puissance de plus en plus fréquentes. Une autre stratégie consiste également à placer le nucléaire en base de production invariable, en l’associant au duo renouvelable et stockage pour suivre la demande du réseau.
Une fois ces considérations techniques intégrées, la part de nucléaire et d’énergie renouvelables dans notre mix électrique semble vouloir être réellement guidée par un choix de société. Par le niveau de sobriété que nous sommes prêts à accepter, par le poids que nous voulons donner à notre industrie et par nos ambitions en matière d’indépendance.
Ce qu’il faut retenir de tout cela ? C’est qu’il n’existe pas de solution miracle. Une source d’énergie qui résoudrait à elle seule tous nos problèmes. Et à la question : « Nucléaire ou renouvelables ? », nous serions peut-être finalement bien inspirés de répondre : « Les deux, mon Capitaine ! » Une manière aussi de ne pas oublier que les enjeux de notre transition énergétique ne s’arrêtent pas à ceux de notre production d’électricité. De ne pas nous perdre dans des débats d’opposition aussi dogmatiques que vains alors que les questions de décarbonation des transports et de l’industrie notamment resteraient sans réponse.
Commentaires
"Une opposition entre nucléaire d’une part et solaire et éolien de l’autre qui nuit finalement à la compréhension des véritables enjeux de notre transition énergétique."
Les enjeux , c'est aussi ce qu'on fait de déchets ? Plus on produit avec le nucléaire et plus on aura de déchets à gérer, en plus d'avoir à subir les rejets permanents de tritium dans l'eau ou de radon dans l'air dont chacun profite sans s'en apercevoir. On aura beau dire qu'ils ne représentent pas grand chose, quand on voit la masse qu'ils représentent en constante augmentation, et les efforts qui sont fait pour cacher les dépôts, ou les disséminer dans des matériaux,https://www.lemonde.fr/ planete/article/2020/10/15/le-volume-des-dechets-radioactifs-est-revu-a-la-hausse-par-l-autorite-de-surete-nucleaire_6056058_3244.html,en y regardant bien ,ceux ci finiront par coûter bien plus qu'ils ne nous coûtent à nous même actuellement ? C'est ce qui rend le nucléaire intolérable !.. Combien faudra t'il construire de Cigéo avant de s'apercevoir qu'on court à la faillite ou à la catastrophe avec le nuke ?
Les déchets du nucléaire sont sans arrêt présentés comme un inconvénient majeur, leur nature me fait plutôt penser que c'est un avantage.
Évidemment je n'en veux pas dans mon salon, mais je ne connais aucun autre secteur industriel qui génère moins de déchets ou qui les gère mieux. Il y a énormément de choses qui finissent relachées ou enterrées, et les pollutions de toutes sortes qui vont avec.
Il y a une différence essentielle entre déchets inertes, exemple les pales d'éoliennes, et les déchets dangereux qui peuvent conserver leur potentiel de risque quelque soit l'endroit ou il se trouvent. L'uranium produit à chaque désintégration du radon , gaz radioactif et cancérigène. L'uranium contamine l'eau qu'il rend impropre à la consommation. L'uranium produit de la chaleur qu'il faut évacuer en permanence. L'uranium produit des rayonnements qui traversent les corps, ce qui peuvent endommager l'ADN des cellules et provoquer des cancers. Il faudra 300 ans pour que la quantité de césium 137 rejetée lors de l’accident de Fukushima soit divisée par mille.L’URANIUM 238Demi-vie : 4,5 milliards d’années
Admettons que les valeurs données ici soient correctes et pertinentes (ce dont je doute puisque vous parlez d'uranium 238 non utilisé dans les centrales mais constituant la majorité de l'uranium naturel).
Une réponse existe pour la gestion de ces déchets, c'est le stockage géologique. Aucun impact financier ou écologique pour les générations futures.
Et pour revenir à votre premier commentaire, il serait judicieux de préciser que des déchets sont générés à l'utilisation (pour le nucléaire par exemple) mais aussi à la fabrication, car une mine pollue aussi énormément (mais pas chez nous, est-ce moins important?).
Bref, toutes les activités industrielles polluent plus ou moins et de différentes manières, est-ce une raison pour opposer nucléaire et enr?
"Bref, toutes les activités industrielles polluent plus ou moins et de différentes manières, est-ce une raison pour opposer nucléaire et enr?"
Oui ! Parce que lorsque vous arrêtez une activité industrielle les effets qu'elle produit s'arrêtent assez rapidement. Alors que pour le nucléaire la durée des risques est infinie ! Même le stockage géologique représente des risques redoutables et un impact financier constant. A moins de négliger les risques ?. D'abord en cas d'incendie ou sans système d'extinction automatique on enverrait des gens au "casse pipe". Comme les fossoyeurs Ukrainiens de Tchernobyl.
D'autre part la chaleur dégagée par les colis finira par dessécher la couche d'argile sensée s'opposer à la radioactivité. Le dessèchement pourrait provoquer des effondrements ?.
Il y a aussi les risques de tremblement de terre, qui pourrait mettre en contact l'eau souterraine et la radioactivité. Et priver la région de sa ressource en eau. Et ça, c'est juste pour ce que l'on craint !
Ce n'est pas la première fois que vous faites passer vos craintes pour des faits ou que vous déformez la réalité.
Une pollution reste en général très longtemps, si ce n'est pas les cas c'est soit que cela a été nettoyé soit que la pollution s'est déplacé.
Pourquoi ce stockage continuera à coûter une fois fermé ?
Où avez vous trouvé qu'il n'y a pas de système anti incendie?
Quel géologue craint un tremblement de terre dans une couche qui n'a pas bougé depuis 160 millions d'années ?
Et pour assécher l'argile, il faut qu'il y ait de l'eau à la base, est-ce le cas?
Et même si toutes les centrales fermaient demain, que ferions nous des déchets actuels ?
Ce serait évidement mieux qu'il n'y ait pas de déchets mais la solution parfaite n'existe pas, et je ne vois toujours pas pourquoi nucléaire et enr ne serait pas complémentaire (pour rappel c'est le thème de l'article)
"Ce n’est pas la première fois que vous faites passer vos craintes pour des faits ou que vous déformez la réalité. "
D'abord je ne déforme rien, je ne fais qu'émettre des hypothèses d'accidents susceptibles d'avoir des conséquences désastreuses pour ceux qui, n'ayant pas conscience des risques, trouvent normal de construire toujours plus de centrales nucléaires, alors qu'avec les Enr, on pourrait faire, plus vite, plus indépendamment ,avec moins de risque en développant le stockage renouvelable ! Ceci que ça vous plaise ou non ! .
Vous faites sans doute parti de ces gens à qui rien ne fait peur.?...Surtout quand ce sont aux autres qu'ils laissent régler les conséquences fâcheuses de leurs propres certitudes A Tchernobyl aussi les ingénieurs étaient sûr de ce qu'il faisaient ! Comme à Fukushima, les risques de tsunami étaient calculés ? Chacun a pu voir ensuite comment la réalité des prédictions en la matière étaient en correspondance avec les résultats ! Et on pourrait multiplier les exemple à l'infini par exemple l'accident de Deepwater Horizon , ou l'incendie dans le tunnel du Mont Blanc.etc,etc
"Où avez vous trouvé qu’il n’y a pas de système anti incendie?"
En plus vous ne savez pas lire ? Je n'ai pas dis qu'il n'y avait pas de système anti incendie, je dis : "en cas d’incendie OU sans système d’extinction automatique on enverrait des gens au “casse pipe”. Le OU est sensé émettre une hypothèse , pas une certitude !
"Quel géologue craint un tremblement de terre dans une couche qui n’a pas bougé depuis 160 millions d’années ?"
"Il y a effectivement eu des séismes dans des zones qu'on peut considérer comme stables, rappelle le sismologue. Les quelques séismes qui arrivent par exemple au centre de l'Afrique peuvent être surprenants, car ce ne sont pas des zones qui sont très activées par la tectonique des plaques globale."
La Syrie et la Turquie sont là pour nous le rappeler !https://www.francetvinfo.fr/monde/seisme-en-turquie-et-en-syrie/seisme-en-turquie-et-en-syrie-quelles-sont-les-zones-dans-le-monde-les-plus-exposees-aux-tremblements-de-terre_5649815.html
"Et pour assécher l’argile, il faut qu’il y ait de l’eau à la base, est-ce le cas?"
Lorsqu'on fait un trou sous terre, on fait entrer de l'air . Or cet air est souvent chargé d'humidité, qui suinte ensuite sur les murs, le sol et et le matériel. Ce qui force à devoir ventiler en permanence ces endroits sans pouvoir pour autant les assainir .
"Et même si toutes les centrales fermaient demain, que ferions nous des déchets actuels ?"
Si déjà on en produisait plus, ça permettrait au moins de s'occuper un peu mieux de ceux qui sont déjà là et qu'on va laisser comme un héritage toxique aux générations futur. Ce qui, depuis l'avènement de l'homme, dit civilisé ,la bêtise humaine n'avait jamais été en mesure de faire .!
Et une dernière remarque pour clarifier un point :
Je suis persuadé que le nucléaire n'est pas la solution, seulement une petite partie de la solution.
Vous faites toute une histoire pour les déchets nucléaire que l'on laisserait aux générations futures (ce qui n'est pas le cas s'ils sont correctement enterrés) mais il y a un autre déchet que vous avez l'air d'oublier, qui est lui aussi émis par toutes les industries (et pas seulement), qui est également laissé aux générations futures car ses effets ne s'arrêteront jamais et vont même s'amplifier.
Vous aurez compris que je parle du CO2 (qui est un déchet ultime de la combustion de ressources fossiles) dont les effets sur l'humanité seront bien plus dramatiques que tous les inconvénients que vous imaginez sur le nucléaire.
Quand on sait que la vapeur d'eau est le premier gaz à effet de serre , ce seul exemple
https://www.estrepublicain.fr/environnement/2021/02/09/pourquoi-y-a-t-il-eu-autant-de-neige-a-cattenom, explique mieux les raisons du réchauffement, que tous les commentaires qu'on pourrait faire sur celui ci !
Pour le reste, je vous laisse libre de penser ce que vous voulez ?.
Je vous avais conseillé de réfléchir réfléchir vos arguments avant de poster et vous répondez ÇA?!?
Je vais juste mettre le lien d'un autre article dans lequel on avait tenté de vous expliquer votre histoire de neige, de vapeur d'eau et autres inventions. Je pensais que vous aviez compris, mais "il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir"
https://www.revolution-energetique.com/greta-thunberg-future-egerie-de-lenergie-nucleaire/#comments
Il apparaît clairement que vous ne voulez pas comprendre mais j'espère vraiment que ceux qui liront ces commentaires pourront se faire une bonne idée de votre niveau et de la valeur de vos arguments.
Sans chaleur supplémentaire il n'y aurait pas de réchauffement ! D'ailleurs personne n'a jamais vu un système de chauffage qui fonctionnerait sans apport de chaleur, rien qu'avec du CO2 ? Le co2 n'est donc pas la cause mais la conséquence de l'augmentation de la température mondiale !
Maintenant ,ce qui est sûr, c'est que la vapeur d'eau transporte la chaleur stockée dans la masse liquide et la restitue sous forme de pluie lorsque l'air se refroidit. Ou lorsqu'elle entre en contact avec un corps froid. Comme la glace ou la neige dont elle accélère la fonte.
Hors depuis deux cent ans on a multiplié les barrages dans le monde dans le but de produire toujours plus d'énergie hydraulique, ou pour fournir de l'eau en toute saison au centrales nucléaires ou à l'agriculture.
Mais ces barrages de montagne du fait de l'inertie thermique de l'eau, accumulent l'énergie solaire dans la masse, Ce qui a pour effet, de réchauffer en toute saison le climat local. Hors si on réchauffe le climat des montagnes on accélère la fonte des glaces et retarde les chûtes de neige .Et s'il y a moins de glace à fondre quand il fait chaud. l'air se réchauffe plus vite Il pleut moins puisque l'air peut contenir 7% de vapeur d'eau en plus à chaque degré supplémentaire . Il y a moins d'eau dans les sources ,les puits , les rivières parce qu'il y a moins de glace à fondre. Les terres s'assèchent, il faut arroser plus ,
On allonge les étés et raccourcit les hivers . Mais si les hivers raccourcissent, il neige moins et s'il neige moins ,il y a moins de glace à fondre quand il fait chaud et la chaleur s'accentue
"Il est important de se souvenir que le maintien des conditions de température planétaire ne repose que sur 0,43% des gaz qui composent l’atmosphère (99% est composé d’azote et d’oxygène et ne jouent aucun rôle thermique) [2]. Parmi les contributeurs à l’effet de serre naturel, l’eau est le principal en termes de concentration (H2O ; 0,39%), suivie de loin par le dioxyde de carbone (CO2 ; 0,039%), le méthane (CH4 ; 0,00018%) et l’oxyde nitrique (N2O ; 0,000032%) [2]. Dans l’absolu, la vapeur d’eau contribue à l’effet de serre pour environ 50%, les nuages (donc l’eau liquide) pour 25%, le CO2 pour 20%, l’ensemble des autres gaz contribuant pour environ 5% [1,3].
https://planeteviable.org/vapeur-eau-role-rechauffement-planetaire/
https://www.science-et-vie.com/article-magazine/levaporation-serait-une-source-denergie-colossale-a-lechelle-du-globe
Bien sur que si vous déformez, en comparant par exemple un possible incendie à cigeo et ce qui s'est passé a Tchernobyl ou en affirmant que les déchets du nucléaire sont pires que les déchets de toutes les autres industries ou en confondant danger et risque.
En parlant d'incendie, désolé mais je ne comprend pas votre justification,vous semblez plutôt vouloir vous rattraper aux branches.
Pour les tremblements de terre, plutôt que comparer avec ce qui s'est passé en Turquie, allez donc faire un tour sur le site de l'andra, ces sujets sont abordés.
Et pour le dernier point, ce n'est finalement pas la roche qui risque de s'assécher mais l'humidité de l'air ?? Vous ne savez pas qu'il existe des méthodes pour maîtriser le taux d'humidité ? Et que lorsque tout sera bouché il n'y aura plus d'humidité ?
Si vous souhaitez poursuivre sur ce fil, je vous suggère de laisser passer quelques jours et en profiter pour travailler le sujet et préparer vos arguments.
N'étant pas abonné au monde, je ne peux consulter votre source, dommage pour une fois qu'il y en avait une.
La seule chose que j'y ai trouvé n'a absolument rien à voir avec ce que vous sous-entendez. Il est indiqué qu'une part de matière destiné à être recyclé ne peut finalement pas l'être et devient donc du déchet, pas qu'il y aurait des tas de matière vert fluo abandonné quelque part.
Je vous conseille toutes les vidéos sorties reçament des auditions à l'assemblée nationale à propos de l'indépendance énergétique de la France. On y apprend comment la filière du recyclage nucléaire à été abandonné, pas étonnant après ca de se plaindre.
"On y apprend comment la filière du recyclage nucléaire à été abandonné, pas étonnant après ca de se plaindre."
Quand on en connait les coûts, on s'en étonne moins !
"L’Andra facture aux producteurs le stockage de 40 000?m3 de déchets par an en moyenne. Et selon leur nature, le coût varie énormément.
Le stockage des déchets de très faible activité, comme des bétons et métaux issus du démantèlement de réacteurs ou de laboratoires, coûte 500 à 600?euros par mètre cube. Ces déchets proviennent aussi d’autres activités industrielles comme la chimie et la métallurgie.
Le stockage des déchets de moyenne activité concerne les débris métalliques (gaines, coques et embouts) proches du combustible. Il faut compter 5 000?à 7 000 euros par mètre cube.
L’incinération de liquides coûte 17 000 à 20 000 euros par mètre cube. Cette solution est extrêmement coûteuse, mais la loi interdit de stocker des déchets nucléaires sous forme liquide. Il faut donc les solidifier.
Vous pouvez lire la totalité de l'article de l'usine Nouvelle, https://www.usinenouvelle.com/article/les-dechets-nucleaires-debordent.N375815"
Parce que s'il s'agit de se fier à ce que dit l'opérateur on comprend mieux pourquoi la confiance s'est effritée !
"La mise en service de l'EPR de Flamanville devrait coûter 19,1 milliards selon les calculs de la Cour des comptes, soit près de six fois plus cher que prévu au lancement du projet. Initialement, cette centrale nucléaire aurait dû être construite en cinq ans, pour un coût de 3,3 milliards d'euros."
Il est indiqué qu’une part de matière destiné à être recyclé ne peut finalement pas l’être et devient donc du déchet, pas qu’il y aurait des tas de matière vert fluo abandonné quelque part."
"Pour anticiper la saturation du Cires, une évolution de la réglementation est en cours pour permettre le recyclage de déchets métalliques très faiblement radioactifs. "
https://reporterre.net/Recycler-les-dechets-metalliques-faiblement-radioactifs-Le-debat-s-ouvre
Je ne parlais pas du stockage des différents types de déchets mais de la surgénération qui, d'après les experts (et non les politiques qui ne pense que court terme), aurait réglé une très grande parties du problèmes des déchets en les recyclant/réutilisant.
Puisque cette solution n'existe pas, on est bien obligé de les stocker et payer pour cela (et ce coût est pris en compte dans les différents scenarios) .
Je vais consulter votre source de reporterre, je trouve que certains sujets sont très bien traités mais en général sur le nucléaire ils ne sont pas vraiment objectif
" Puisque cette solution n’existe pas, on est bien obligé de les stocker et payer pour cela"
Pour ce qui me concerne, je préfère payer pour faire des stocks d'énergie renouvelable qui ne laisse pas de déchets, que de payer pour enfouir des déchets qui continueront d'être dangereux même ou on pense qu'ils ne le seront pas !
Est-ce une volonté éditoriale de ne pas pouvoir liker les commentaires ?
Je like la pertinence de vos commentaires ! :)
Merci beaucoup, mais la question s'adressait à Hugo Lara...
Dans un article comparant nucléaire et renouvelables, comment comprendre que Nathalie MAYER, journaliste et rédactrice scientifique indépendante, ait oublié les éléments suivants importants, qui rendent le nucléaire inacceptable, et il y en a d’autres, la plupart largement connus et facilement accessibles sur internet ? Grande incompétence, article commandé, pour se faire une place auprès du lobby pronucléaire ?
1. Avec moins de 2% de l’énergie consommée dans le monde, le nucléaire est incapable de régler le problème climatique, et son développement l’aggrave, car un euro investi dans les renouvelables permet de réduire plus rapidement nos émissions de CO2 qu’un euro investi dans le nucléaire. https://s.42l.fr/EPV4foisCO2
2. Les réacteurs ne sont pas conçus pour un fonctionner en suivi du réseau, le nucléaire est donc responsable des émissions de CO² des centrales thermiques qui couvrent les pointes de consommation.
3. Les risques du nucléaire sont si importants (entre 500 et 1000 Md€ selon l’IRSN) qu’ils sont pris en charge par les états.
4. Aucune banque ne prête plus pour financer la construction de centrales nucléaires.
5. Oublié le risque maximum en cas d’attentat ou de conflit militaire. Pour réduire, sans le supprimer, à Zaporija, les 6 réacteurs ont été arrêtés, réduisant l’activité économique de l’Ukraine.
6. L’électricité nucléaire est 3 fois plus chère que celle des renouvelables.
7. Notre dépendance envers la Russie pour l’achat d’uranium, le retraitement, et le stockage de déchets.
8. Pas d’indépendance nationale (100 % de l’uranium est importé).
9. Stockage massif coûteux de plutonium et d’uranium appauvri, sans valeur financière, et sans aucune utilité civile, mais militaire.
10. De gigantesques besoins en eau froide, comparé aux renouvelables.
Je vais essayer d'apporter quelques pistes de réflexion :
1.investir dans le nucléaire est moins efficace qu'investir dans les enr? Peut être je vérifierais, mais je suis certain que c'est plus efficace que d'investir dans les fossiles (ce qui est le thème de l'article).
2. Avec du nucléaire pour gérer la pointe il faut du pilotable si possible bas carbone c'est vrais, avec les enr c'est pareil, sauf qu'il en faut plus.
3. Je ne sais pas de quoi vous parlez, je ne dirais rien sur ce point.
4. Aucune banque ne prête en France? On peut vérifier mais je pense que des banques sont impliquées dans la construction de l'EPR.
5. Effectivement l'activité économique ne doit pas être simple en ce moment en Ukraine, il y a sûrement une raison plus générale. Ça confirme que le nucléaire ne sera jamais développé partout dans le monde, ce que personne de sensé n'a jamais dit.
6. Avant de comparer il faut préciser ce qui est comparé, suivant ce que l'on regarde, le nucléaire peut être plus ou moins chère que les enr.
7. L'un des avantages de l'uranium est qu'il est présent à plein d'endroits, il est possible de diversifier ses sources de production. La dépendance à l'uranium est bien moins importante que notre dépendance à énormément d'autres choses (métaux, biens, pétrole, médicament,ordinateur...)
8. Idem 7
9. Oui le stockage coûte, mais ce coût est pris en compte, donc idem 6.
10. Il faut de l'eau pour le nucléaire mais pas pour les renouvelables enfin sauf pour les barrages et sauf pour la biomasse et sauf pour les centrales en bord de mer, et sauf pour les SMR si ça existe un jour, et sauf ....bref, il faut de l'eau pour pleins de choses et dans le cas des centrale, la grande majorité de l'eau retourne à la rivière ensuite.
Conclusion : cet article explique que le nucléaire et les enr ne doivent pas être opposés dans le combat contre le CO2 et les fossiles. Dans tout cet argumentaire je ne vois rien qui va contre ça. Tant mieux, mais du coup si vous êtes d'accord, pourquoi s'en prendre ainsi à l'autrice ?
Quand on attaque personnellement il faut être bien préparé et ici ce n'est pas le cas.
Je répond dans votre texte.
1.investir dans le nucléaire est moins efficace qu’investir dans les enr? Peut être je vérifierais, mais je suis certain que c’est plus efficace que d’investir dans les fossiles (ce qui est le thème de l’article). A vous de m'apporter une preuve avec sa source.
2. Avec du nucléaire pour gérer la pointe il faut du pilotable si possible bas carbone c’est vrais, avec les enr c’est pareil, sauf qu’il en faut plus. On est d'accord, le nucléaire a besoin en appoint de centrales thermiques à flamme, et en France on en possède 11.
3. Je ne sais pas de quoi vous parlez, je ne dirais rien sur ce point. Moi non plus.
4. Aucune banque ne prête en France? On peut vérifier mais je pense que des banques sont impliquées dans la construction de l’EPR.A vous de m'apporter une info avec sa source.
5. Effectivement l’activité économique ne doit pas être simple en ce moment en Ukraine, il y a sûrement une raison plus générale. Ça confirme que le nucléaire ne sera jamais développé partout dans le monde, ce que personne de sensé n’a jamais dit. On est d'accord.
6. Avant de comparer il faut préciser ce qui est comparé, suivant ce que l’on regarde, le nucléaire peut être plus ou moins chère que les enr. A vous de m'apporter une info avec sa source.
7. L’un des avantages de l’uranium est qu’il est présent à plein d’endroits, il est possible de diversifier ses sources de production. La dépendance à l’uranium est bien moins importante que notre dépendance à énormément d’autres choses (métaux, biens, pétrole, médicament, ordinateur…) On est d'accord.
8. Idem 7
9. Oui le stockage coûte, mais ce coût est pris en compte, donc idem 6. Stocker des quantités impressionnantes de plutonium et d’uranium appauvri, sans valeur financière, et sans aucune utilité civile, mais militaire, ne vous choque pas?
10. Il faut de l’eau pour le nucléaire mais pas pour les renouvelables enfin sauf pour les barrages et sauf pour la biomasse et sauf pour les centrales en bord de mer, et sauf pour les SMR si ça existe un jour, et sauf ….bref, il faut de l’eau pour pleins de choses et dans le cas des centrale, la grande majorité de l’eau retourne à la rivière ensuite. Les seules renouvelables permettant de produire les quantités phénoménales d'électricité que nous consommons sont l'éolien et le photovoltaïque, et elles sont extrêmement économes en eau.
Désolé, mais l'autrice n'a avancé aucun des 10 éléments que j'ai listés contre le nucléaire, c'est un fait.
Des 10 éléments que j'ai apportés, j'aimerais bien que vous me disiez lesquels sont faux, évidemment en apportant des preuves sourcées.
Vous avez commencé à lister les points et votre seule source est une image sortie de son contexte et c'est moi qui doit fournir toutes les sources? Je pourrais en mettre quelques unes quand j'y aurais à nouveau accès mais il n'y aurait pas une "inversion de la charge de la preuve" ici? Et du coup je met un lien ;-)
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Inversion_de_la_charge_de_la_preuve_(rh%C3%A9torique)
Ma vrais remarque concerne plutôt votre dernier paragraphe. Si j'ai bien compris votre raisonnement:
- Vous avancez des inconvénients au nucléaire et soulignez qu'ils ne sont pas abordés.
- Donc ça décrébilise l'article.
- Donc nucléaire et enr sont toujours opposés ?
Déjà il ne sagit pas d'un article qui compare nucléaire et enr, il ne s'agit pas non plus d'un article qui liste les avantages du nucléaire, mais de son intégration aux côtés des enr.
Ensuite si pour équilibrer les choses il suffit de lister 10 inconvénients des enr, c'est très simple.
Cet article insiste sur la nécessité de ne pas opposer les méthodes de production, chacune comblant, dans une certaine mesure, les inconvénients des autres.
Le rapport de RTE va dans ce sens en proposant des scénario nucléaire+enr plus probables que 100% enr ou 100% nucléaire.
La France ne sait plus construire de réacteurs nucléaires et n'a jamais su les concevoir. Les seuls qui fonctionnent correctement sont issus de plans américains (Westinghouse) ou dérivés. On peut lancer le chantier de 14 EPR. Aucun ne fonctionnera de façon correct. Le solaire et l'eolien ont de beaux jours devant eux. Par ici les milliards...
En 2021, le nucléaire a produit 4% de l'énergie mondiale, 3% pour l'éolien et 2% pour le solaire.(pour rappel, l'électricité c'est 25% de l'énergie).
https://robbieandrew.github.io/GCB2022/
https://liglou.fr/visuels/
https://ourworldindata.org/global-energy-200-years
il y a plusieurs sources avec des valeurs similaires.
Que faut-il en conclure?
Je crois que continuer à mettre en avant les risques du nucléaire c'est être très très mal informé sur les risques liés à l'utilisation des ressources carbonées.