Pour gagner la bataille contre le réchauffement climatique, nous allons tous devoir limiter nos émissions de gaz à effet de serre. Mais nous ne serons efficaces que si nous parvenons à bien identifier les postes sur lesquels agir. Pour cela, un préalable : mesurer nos émissions de CO2. Et quelques experts sont là pour nous y aider.
Nous le savons désormais. Les gaz à effet de serre (GES) que nous émettons dans l’atmosphère sont responsables du réchauffement climatique en cours depuis quelques décennies. Mais avant de vouloir réduire ces émissions, il peut être intéressant de les mesurer. Afin de mieux cibler les efforts à consentir.
Précisons d’abord que pour ainsi dire tout ce que nous faisons — nous déplacer, nous chauffer ou nous rafraîchir, manger, nous amuser — génère des émissions de gaz à effet de serre. Plus ou moins importantes. Et par gaz à effet de serre, les experts entendent ici ceux visés par le protocole de Kyoto. Il y a bien sûr le fameux dioxyde de carbone (CO2) que tout le monde connait maintenant. Mais le méthane (CH4) figure aussi sur la liste. Ainsi que le protoxyde d’azote (N2O) et une série de gaz fluorés (HFC, PFC, SF6 et NF3). Pour simplifier les choses, tous sont convertis en « équivalents CO2 » en fonction de leur pouvoir réchauffant.
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Selon les chiffres publiés par les spécialistes de la question, l’empreinte carbone d’un Français est de l’ordre de 9 tonnes de CO2 équivalent (tCO2e) par an. Sachant qu’elle dépassait les 11 tCO2e en 1995 et que pour limiter le réchauffement climatique aux fameux +1,5 °C, il faudrait la ramener à seulement 2 tCO2e par an. Mais comment nos émissions de gaz à effet de serre sont-elles mesurées ?
Notez d’abord que pour les Français que nous sommes, les émissions de GES se répartissent presque à parts égales entre quatre grands postes : les transports, l’alimentation, le logement et les services. Mais cela peut varier d’un Français à l’autre. Les émissions de CO2 ont en effet tendance à augmenter avec le niveau de revenu, par exemple. Elles seraient de l’ordre de 7 tCO2e par an pour un revenu inférieur à 750 euros par mois et plutôt de 12 tCO2e pour un revenu supérieur à 6 500 euros.
Mais ce ne sont que des moyennes. Alors pour savoir où vous vous situez personnellement, il y a d’abord la possibilité de compter sur celui que les experts appellent le facteur d’émission monétaire. Il donne une idée de la quantité de CO2 émise en fonction du prix d’un bien ou d’un service. C’est ce qui rend possible l’évaluation d’une empreinte carbone à partir des dépenses enregistrées sur un compte en banque.
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C’est l’option choisie par l’application Carbo. Une fois votre compte synchronisé, une analyse est menée automatiquement sur tous vos règlements par carte et sur tous vos virements pour leur associer un niveau d’émissions de gaz à effet de serre. L’application peut être paramétrée en fonction de votre mode de vie. Comprenez que si une dépense « livraison de repas » est enregistrée, elle ne se verra pas attribuer le même poids si vous avez déclaré être un adepte des fast-foods traditionnels ou être plutôt végétarien.
Toutefois, pour calculer plus précisément son empreinte carbone, mieux vaut se pencher sur les facteurs d’émissions dits physiques de chacune de vos activités. Comprenez, la quantité de CO2 équivalent émise en moyenne par unité de produit ou de service consommé. Ainsi, un trajet en avion coûtera-t-il 285 grammes de CO2 équivalent (gCO2e) par passager alors que le même trajet en train — en France — en coûtera moins de 10 gCO2e.
Mais tous ces calculs peuvent s’avérer assez fastidieux. D’autant qu’ils peuvent faire intervenir vos émissions directes, comme celles de votre voiture à essence — ce que l’on appellerait le scope 1 dans le jargon du bilan carbone des entreprises —, mais aussi vos émissions indirectes, comme celles liées à votre consommation d’électricité ou à l’achat de vêtements — que l’on classerait dans les scopes 2 et 3 du bilan carbone d’une entreprise. On pourrait même envisager d’y ajouter vos émissions négatives ou évitées — comme un scope 4 —, comme celles qui résulteraient d’un arbre que vous auriez planté dans votre jardin.
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Pour vous aider à voir plus clair, il existe heureusement plusieurs outils en ligne gratuits qui permettent de mesurer — de manière plus ou moins sommaire — vos émissions de gaz à effet de serre. La liste suivante n’est pas exhaustive :
- Le calculateur carbone pour mesurer ses émissions de gaz à effet de serre. Il y a par exemple le calculateur carbone proposé par la Fondation GoodPlanet. Il permet d’évaluer les émissions de l’un de vos voyages ou celles d’une année entière. Le tout s’appuyant sur la méthodologie Bilan Carbone® de l’Ademe et les réponses que vous apporterez à quelques questions ciblées. Concernant par exemple les consommations énergétiques de votre logement ou vos déplacements.
- Mesurer ses émissions de GES avec l’Ademe. L’Ademe propose aussi son propre calculateur d’empreinte carbone. Avec Nos Gestes Climat, 10 minutes suffisent pour obtenir une estimation de vos émissions de gaz à effet de serre. Toujours à partir de réponses à des questions relatives à vos habitudes de consommation. Avec la possibilité de rentrer dans quelques détails. Le tout de manière assez visuelle. Et avec une idée de l’impact que quelques « gestes climat » peuvent avoir sur votre empreinte carbone.
- Évaluer ses émissions de CO2 pour dessiner un meilleur avenir climatique. L’association Avenir Climatique, lancée notamment par Jean-Marc Jancovici, permet également de tester son impact carbone en ligne. Toujours sur le même principe de questions/réponses portant que le logement, les transports, l’alimentation, les biens et les services, mais aussi la finance et le service public.
- Mieux comprendre ses émissions de gaz à effet de serre. Le cabinet de conseil spécialiste des enjeux énergie et climat, Carbone 4 — encore une émanation de Jean-Marc Jancovici —, lui, donne non seulement accès à un calculateur des émissions de gaz à effet de serre baptisé MyCO2, mais aussi, à des webinaires qui permettent de mieux comprendre les résultats et d’agir efficacement en conséquence.
- Vos émissions de gaz à effet de serre en fonction du secteur. Enfin, il existe des applications thématiques. Qui mesurent par exemple plus spécifiquement les émissions de GES liées à votre épargne. C’est le cas de l’application Rift. Avec plusieurs milliers de produits financiers et d’établissements référencés, elle mesure l’empreinte carbone de votre capital. Elle aide aussi à identifier des produits plus vertueux, notamment.
Bonjour,
Je ne vais pas tester mon empreinte carbone.
Mais je vais me mettre à tester celles de:
-la guerre en Ukraine
-celle des JO
-celle de mon Président pour tous ces déplacements inutiles
-des courses de camions
-celle des camionnettes transportant vers l’Afriques des produits non contrôlés par douane et police
-…
bonne journée