Un isolant thermique entre deux rangées de parpaings / Image : Getty.
Bien isoler sa maison nécessite bien souvent des travaux d’envergure et représente un investissement financier important, en particulier lorsque l’on fait appel à des artisans. Heureusement, il existe des solutions pour faire baisser sa facture de chauffage sans dépenser une fortune. On vous dit tout.
C’est bien connu : l’énergie la moins chère, c’est celle que l’on ne consomme pas. Pour cette raison, isoler son logement est le meilleur moyen de faire baisser sa facture d’énergie. Cependant, travaux d’isolation rime presque systématiquement avec gros investissement financier et ne sont pas accessibles à tous.
Néanmoins, tout n’est pas perdu. En attendant d’avoir le budget – ou le temps – suffisant pour faire des travaux d’isolation conséquents, nous avons rassemblé quelques pistes qui devraient vous permettre d’améliorer le confort thermique de votre maison sans vous ruiner.
L’isolation des combles perdus
Compte tenu du fait que les toitures sont responsables d’environ un tiers des déperditions d’une maison, l’isolation des combles perdus est le moyen le plus efficace de faire baisser sa facture, pour un coût généralement abordable. En prime, cette opération, relativement simple techniquement, peut être effectuée par la plupart des bricoleurs.
Côté mise en œuvre, plusieurs solutions existent. La plus économique consiste à pulvériser de l’isolant en vrac sur toute la surface des combles. Cette solution, bon marché, nécessite tout de même la location d’une machine spécifique. Celle-ci demandera d’ailleurs un peu d’expérience pour obtenir un résultat de bonne qualité. Il est également possible de dérouler au sol des rouleaux d’isolant de type laine de bois, laine de verre ou laine de roche. Cette solution, légèrement plus chère, est la plus simple à mettre en œuvre.
Pour finir, si vous souhaitez aménager vos combles, il est toujours possible d’isoler les rampants de toiture plutôt que le plancher. Cette opération est plus chère et plus complexe à réaliser, mais vous permet d’optimiser la surface habitable de votre maison.
Isoler sa façade nord par l’extérieur
Vous avez raison, on avait dit « pas cher ». Néanmoins, l’isolation thermique par l’extérieur mérite d’être citée pour plusieurs raisons. D’abord, ce type d’isolation permet d’éviter la réfection de tout le doublage intérieur : un gros avantage, tant d’un point de vue financier qu’au niveau du confort pendant les travaux. Cette solution permet également de ne pas perdre en surface habitable et de limiter au maximum les ponts thermiques.
Mais ce n’est pas tout : l’isolation thermique par l’extérieur peut être faite en plusieurs étapes, ce qui a pour effet de limiter l’impact sur le budget. Il est, par exemple, possible de se contenter de l’isolation de la façade nord avant d’isoler les autres façades lorsque le budget le permet.
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Si vous voulez améliorer votre isolation, mais que vous avez un budget limité, stopper les fuites d’air doit être votre priorité numéro 1. Ces fuites d’air peuvent venir de la structure de votre maison, d’une menuiserie aux joints fatigués, ou encore de vos prises de courant. Pour les résoudre, chaque problème a sa solution.
Lorsqu’il s’agit d’une fissure, la meilleure solution consiste à colmater cette fissure avec de l’enduit de rebouchage avant de refaire la finition du mur. Si l’air provient d’une prise de courant, ce qui arrive fréquemment, deux solutions se présentent à vous : la première consiste à utiliser de la mousse polyuréthane pour boucher l’endroit d’où semble venir l’air. La deuxième consiste à remplacer la boîte d’encastrement concernée par un modèle étanche. Celui-ci dispose de membranes souples qui viennent épouser la forme des gaines qui entrent dans la boîte, et ainsi assurer l’étanchéité à l’air. Des fuites d’air peuvent également apparaître à la jonction de vos menuiseries et de votre doublage intérieur. En fonction de la taille de l’interstice, un joint acrylique et un peu de mousse polyuréthane pourront faire l’affaire.
Parfois, l’air froid peut venir directement d’une menuiserie, même lorsque celle-ci est fermée. Cela peut provenir d’un joint défectueux ou de la menuiserie qui a fini par travailler avec les années. Pour y remédier, on trouve, dans les grandes surfaces de bricolage, des joints universels d’épaisseurs variables qui viendront faire une jonction étanche entre l’ouvrant de la menuiserie et son bâti. N’oubliez pas non plus de prévoir des joints en bas des portes donnant sur l’extérieur ou sur le garage.
Attention, ne bouchez pas les entrées d’air qui sont destinées au renouvellement d’air de votre logement. Celles-ci sont généralement situées au-dessus des fenêtres du salon, de la salle à manger et de la chambre. Elles permettent de faire entrer de l’air neuf dans la pièce tandis que l’air vicié est extrait par les bouches de ventilation situées dans les pièces humides (salle de bain et cuisine).
Installer une VMC
En parlant de VMC, justement. Cela peut paraître contre-productif au premier abord, mais disposer d’une ventilation performante est indispensable pour assurer la qualité de l’air d’un logement, et donc la sensation de confort qui en résulte. La sensation de froid sera, en effet, plus importante dans un logement dont le taux d’humidité est trop élevé.
On distingue principalement deux types de VMC : simple flux et double-flux. Si les modèles dits « double-flux » sont généralement chers et complexes à mettre en œuvre, les modèles « simple flux » sont nettement plus abordables, en particulier lorsqu’il s’agit d’un simple remplacement. Il est souvent conseillé de choisir un modèle hygroréglable, qui a la particularité d’adapter le débit d’air renouvelé en fonction du taux d’humidité. Les premiers prix de ce type d’équipement débutent aux alentours de 200 euros.
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Les fenêtres constituent l’un des principaux points faibles de l’isolation d’un logement, même lorsque l’on dispose de triples vitrages. En effet, malgré la présence de gaz rare entre les différents vitrages, impossible d’atteindre, en 2 ou 3 centimètres, l’équivalent des 10 ou 20 centimètres d’isolation des murs.
Ce déficit d’isolation est bien souvent compensé, le jour, lorsque les fenêtres permettent de transformer les rayons du soleil en chaleur. Elles contribuent alors au réchauffement de l’air intérieur. À la nuit tombée, cependant, les fenêtres redeviennent un point faible de l’isolation de la maison. Pour cela, il existe une, ou plutôt deux solutions.
La première paraît évidente pour la plupart d’entre nous et consiste à fermer les volets la nuit, même si vous aimez regarder les étoiles. Ceux-ci ont, en effet, un rôle important en limitant les déperditions thermiques pendant la nuit. Mais ce n’est pas tout, vous pouvez également installer des rideaux isolants à vos fenêtres. Ces rideaux, fabriqués à partir de matériaux spécifiques de forte épaisseur, vous permettront de vous couper de l’effet paroi froide que peuvent générer les vitres. Ils peuvent également être utilisés pour séparer des espaces ou des pièces et limiter les échanges thermiques entre les deux. Attention toutefois aux rideaux vendus comme « isolants » ou « thermiques », mais qui n’en ont pas les caractéristiques, qui pullulent sur le web.
Installer de la moquette ou des tapis au sol
On vous l’accorde, la moquette n’est plus vraiment à la mode et peut-être plus difficile à nettoyer qu’un carrelage ou un parquet. Néanmoins, adopter un revêtement textile au sol, sous la forme d’une moquette ou d’un tapis, peut aider à augmenter le confort thermique de votre pièce. En plus de limiter l’effet paroi froide du sol, le tapis permet de réchauffer l’atmosphère d’une pièce. Pour en profiter le plus possible, il est recommandé de le mettre aux endroits où on reste le plus souvent assis, comme au pied d’un canapé ou sous une table de salle à manger.
Isoler les coffres de volets roulants
Souvent oubliés, les coffres de volets roulants sont parfois de véritables passoires thermiques lorsqu’ils ne sont pas isolés. Mis en place directement contre la maçonnerie, ils prennent parfois la place de l’isolation du mur et sont remplis d’air en contact direct avec l’extérieur. Ils constituent alors l’un des plus gros points faibles de votre maison. Heureusement, il est désormais possible de les isoler grâce à kits en polystyrène extrudé à placer à l’intérieur. Si votre coffre de volet roulant n’est pas compatible avec ce type de kit, il est également possible de construire un coffre autour du volet que vous prendrez le soin d’isoler. Avant de vous lancer dans cette opération, pensez tout de même à ne pas obstruer les grilles de ventilation, et à ne pas fermer définitivement l’accès au mécanisme du volet roulant, indispensable en cas de panne.
Isoler le garage
L’isolation du garage vous paraît inutile ? Pourtant, celui-ci, lorsqu’il est accolé à la maison, constitue une zone tampon qu’il ne faut pas négliger. Lorsqu’il est isolé, le garage tient le rôle de « pré-isolant » et limite ainsi les déperditions de la maison. De plus, cette isolation permet de gagner en confort, en particulier lorsque le garage joue également le rôle d’arrière-cuisine ou d’atelier.
Techniquement, isoler son garage ne nécessite pas le même niveau d’exigence que pour le reste de la maison. En revanche, il faudra porter une attention particulière à l’isolation de la porte du garage. Il existe désormais des kits dédiés qui permettent de réaliser facilement cette opération.
Isoler le bâti ne fait pas tout !
Quand on parle d’isolation pour économiser, l’isolation thermique des murs et des combles n’est pas le seul point à envisager. Il est parfois judicieux d’isoler une partie du réseau d’eau chaude sanitaire et de chauffage. Il peut, par exemple, être judicieux d’envisager l’isolation de son ballon d’eau chaude lorsque celui-ci est situé dans une pièce non chauffée comme un garage.
Cela pourra contribuer à réduire la facture d’énergie, même si le ballon est normalement déjà isolé en sortie d’usine. Il est également judicieux d’isoler les tuyaux d’eau chaude ou de chauffage, qui circulent dans des pièces non chauffées de la maison. Pour réaliser cette opération, il existe des manchons d’isolation en polyéthylène qui viennent se positionner autour des tuyaux. On en trouve dans la majorité des grandes surfaces de bricolage.
Commentaires
Pour réduire la consommation d'énergie l'isolation est essentielle mais on ne doit pas oublier un autre point non mentionner, installer un échangeur de chaleur entre l'eau froide entrante et l'eau usée chaude sortante. On trouve de tel échangeurs dans différentes tailles et configuration. C'est un investissement vite rentabilisé quand on prend une douche tout les jours, surtout dans une famille nombreuse.
Attention, en habitat collectif (plus de 50 %
des logements en France) , la quasi totalité des solutions présentées dans cet article impactent la copropriété (murs extérieurs, huisseries, toiture) et doivent donc impérativement être approuvées par le syndic des copropriétaires. Il est extrêmement dommage que l'article ne le rappelle pas.
On lira toujours un tas de conneries... Pourquoi plus isoler sa façade nord en premier ? Est ce que la température de l'air est plus froide au nord? Non , la nature s'en tape de votre orientation, il y fait la même température sur les 4 faces. Alors si c'est pour les seul deux ou trois petites heures de soleil par face qui vous semble dire celà, merci de me donner l'impact du soleil sur le réchauffement de la la paroi sur la déperdition... Étant donné que la température est la même, la déperdition est quasiment la même. Donc aucune priorité sur l'isolation des murs. Sachant que votre façade nord n'est pas systématiquement la plus grande....
Une façade au sud, l'hiver, quand il fait beau reçoit plus de 300 W/M2
Il suffit pour s'en rendre compte de remarquer que la neige fond beaucoup plus tôt sur les versants sud que les versants nord.
Après , dans votre vision des choses vous avez sûrement raison, continuez comme cela.
Bonjour Fred !
Pour ce qui est de la neige je suis d'accord avec vous, mais il n'y a pas de chauffage derrière la neige, donc elle dépend globalement que du rayonnement infrarouge du soleil.
Mais pour ce qui est des déperditions thermique, cela ne marche pas de la même manière.
La déperdition dépend de la température extérieur et intérieur.
Pour un habitat chauffé à 19/20° on utilise du chauffage et donc on créer une différence entre l'intérieur et l'extérieur (Up en W/m².k) .
Hors la température est la même au nord qu'au sud.
Même si le soleil apporte quelques W/m², il faut souvent réchauffer une masse (parpaing/pierre en fonction de la capacité thermique du matériaux bien entendu) qui nécessite beaucoup plus que quelques watt pour se réchauffer réellement d'un 1°c en hiver pendant quelques heures d'hiver ou le soleil est présent en continue sur une journée de 24h de déperdition !
Mais éventuellement, je vous laisse m'indiquer dans quelle méthode de calcul thermique et réglementaire vous arriver à calculer une réduction des déperdition ou des apport solaire sur une paroi opaque !
J'ai hâte de vous lire !
Cordialement.
vous n'êtes pas sans savoir que les calculs règlementaires sont basés sur un modèle extrêmement simplifié des déperditions thermiques. Par exemple si on applique le calcul règlementaire à un système du type solarwall, on lui trouvera une efficacité nulle.
Dans les paramètres qui peuvent avoir une influence importante sur les déperditions il y a
Le rayonnement incidentLa teinte de la peinturela vitesse de l'air et son écoulement (laminaire/turbulent)l'hygrométriel'humidité du muretc ...Le calcul règlementaire est simple pratique et généralement pas très éloigné de la réalité, mais il repose sur un modèle extrêmement simplifié, ce qui est indispensable car juste réunir les données pertinentes pour un mur est un gros travail.
Généralement (et ce n'est nullement une loi) en Europe du nord les murs au nord comportent moins d'ouvertures que les autres ,ce qui signifie moins de points singuliers dans l'isolation et plus de m² isolés par m linéaire de mur ainsi qu'un travail de mise en œuvre plus simple)
De plus et ce n'est pas une loi les vents de nord sont souvent plus froids et humides.
Je peut si vous le désirez essayer de retrouver les équations qui permettent de déterminer la quantité de chaleur perdue par un mur humide avec un enduit béton (non peint) en fonction de la vitesse du vent, mais ce que je peut vous garantir est que si cela devenait reglementaire ce serait par l'intermédiaire d'un simple coefficient.
Pour une parois opaque, c'est finalement assez simple, il faut connaitre le coefficient d'absorption de la parois
les caractéristiques du rayonnement solaire (puissance, angle d'incidence)
vitesse de l'air et type d'écoulement et encore quelques autres bricoles.
Vous trouverez toutes les références nécessaires dans le premier bouquin venu sur la conception des capteurs solaires thermiques.
Je suis complètement d'accord avec vous ! Mais je ne parle pas de capteur solaire mais de parois opaque.
Certes, je suis d'accord pour le vent, les coef d'absorption et autres.
Je suis d'accord qu'un mur nord doit avoir moins d'ouverture, que le bâtiment doit aussi avoir une bonne étanchéité à l'air etc ... mais je le répète, dire haut et fort qu'il faut surtout isoler le mur nord (et sous entendu pas les autres) est une bêtise.
Un mur est aussi moins humide quand il y a du vent ...
Bref, je sais très bien des les calculs réglementaire sont "plus ou moins simplifié " et encore que ... mais si cela joue sur des virgules à quoi bon !
Quand on isole, on isole TOUT si on veux de l'efficacité ou de la "révolution énergétique" comme s'appel ce site !
La grosse différence est bien entendu entre une parois opaque et une parois vitrée. Le rayonnement est donc quantifié différemment !
Bref, je vous juste combattre la phrase réductrice qui titre : " Isoler sa façade nord par l’extérieur "Juste 3 lignes ... !
Quid du pont thermique entre le sol et le mur ? parle t'on d'un isolant enterré qui va à 60 cm le long des fondations ? De la jonction de l'isolation du mur avec celle des rampants ou des combles perdus ? de retour d'isolation sur les retours de menuiseries ???
Voila c'est trop peu constructif de dire : "Isoler sa façade nord par l’extérieur" Cordialement.
La seule chose que je dit, c'est que si on ne peut isoler les murs qu'un par un, il vaut mieux commencer par le nord. Bien évidement isoler la totalité est indispensable.
Les différences entre le calcul règlementaire et la réalité est souvent plus que de l'ordre de la virgule, mais accéder à un résultat correct est très complexe, alors .... Et entre les hypothèses du calcul réglementaire et la réalité de la mise en œuvre il y a encore un monde, pares vapeur inexistants etc ...
"Un mur est aussi moins humide quand il y a du vent …"
ce que je vous expliquait, c'est que la température d'un mur mouillé par la pluie baisse fortement lors de son séchage et que cei n'est pas non plus pris en compte dans les calculs reglementaires qui ne sont la , au final, que comme garde fou ( et c'est très utile)
Non je ne suis pas d'accord, si on doit isoler les murs un par un, il faut isoler le plus grand, car ce sera le plus déperditif !
De plus avec les aides 2024 et les primes distribuées, il est clairement plus intéressant de les faires tous ! (sauf contrainte architecturales ou autres)
Concernant la réalité et les calculs , bien entendu qu'il y a une différence. Le calcul est statique, la thermique est dynamique.
Je ne nie pas la différence, mais chaque cas est différent, on ne peut pas généraliser.
Le calcul statique reste néanmoins un très bon indicateur dans la majeur partie des cas.
Si on a besoin de réglé un problème (humidité, inconfort, etc ..) on bien entendu se penché sur un calcul dynamique et prendre en considération plus d'élément.
mais ce site vulgarise les choses, donc on se doit d'être juste pour les internautes non initié à la thermique comme vous devez l'être aussi comme moi !
Témoignage personnel isolation dans la maison de feu mes parents (qui avaient fait isoler les murs par l'extérieur et la toiture quelques années avant leur décès).
Remplacement du simple-vitrage par du double vitrage 4/6/4argon.
31 vitrages (allant du petit vasistas à la porte-fenêtre).
J'ai eu la chance que la boiserie d'origine soit encore de qualité suffisante.
Montant du double-vitrage : environ 2500€
Et vraiment beaucoup beaucoup d'heures de travail.
Si j'avais fait appel à un artisan pour remplacer toutes les fenêtres, cela m'aurait coûté plusieurs dizaines de milliers d'euros sans aide de l’État. Et même avec des aides, j'en aurais encore été pour quelques dizaines de milliers d'euros de ma poche, et avec des délais de remboursement indescriptibles (plusieurs années).
La maison est passée de classe énergétique E-F à C (pas loin du B) moyennant ajout d'une PAC en parallèle à la chaudière fioul, et quelques panneaux PV. Le diagnostiqueur m'a dit que moins de 20% des maison anciennes parviennent à se classer A-B et que je fais partie des 25% de maisons anciennes les mieux isolées.
Moralité :
arrêtez de tout attendre de l’État et prenez-vous en main. Très souvent , l’État n'est pas la solution, mais souvent la source du problème. Dépenser 50 000€ pour obtenir 15 000€ d'aide, je ne vois pas l'intérêt.
"à des coûts économiquement raisonnables, s’entend"
Oui, je vous souhaite bon courage, et bonne chance.
Un retraité très bon bricoleur peut isoler sa maison lui-même. Cela lui prendra la totalité de la belle saison. Ou alors en étalant sur 2 saisons. Ce sera économiquement accessible. J'en connais un qui l'a fait à plus de 70 ans, en prenant son temps.
Dans mon cas il aurait fallu que j'évacue la chaudière fioul, et que j'améliore la porte d'entrée (simple vitrage mais très compliqué car morcelé) pour obtenir le classement B (j'avais demandé une simulation au diagnostiqueur) . J'attendrai que la chaudière meure de sa belle mort. La quantité de travail n'en valait pas la peine à court terme.
"J’ai beau retourner le problème dans tous les sens, je ne vois pas comment je pourrais faire pour mettre la mienne à ce niveau"
Si vous avez également une chaudière fioul, sachez que cela vous plombe énormément. Pas pour de réelles raisons énergétiques, mais pour de réelles raisons politiques.
Ma situation n'est pas si désespérée! Mais quand j'ai dû remplacer la vieille chaudière à gaz (en 2021, après 24 ans), j'ai hésité à franchir le pas pour une PAC. Finalement je me suis décidé pour une chaudière à condensation. Bien m'en a pris, puisque nous avons divisé notre consommation de gaz par 2 (mais le temps est aussi plus doux depuis quelques années). Maintenant, je me demande comment faire mieux. La maison est correctement isolée...aux normes de 2000 améliorées. Cela vaut sans doute une classe C (selon des simulations). Mais cela ne sera jamais une maison BBC (dpe A ou B) si on ne passe pas à l'électricité. Il faudrait déjà renforcer l'isolation (démonter toutes les isolations intérieures (10+1 partout) et démonter l'isolation des combles (un grenier bien aménagé)). Beaucoup trop de dégâts dans la maison pour un piètre résultat. On pourrait peut-être installer une PAC sans rien changer (chauffage au sol sur deux niveaux), mais çà risque d'être juste (personne ne veut rien garantir!). Les calculs montrent qu'on gagnera sur la composante GES du DPE, forcément....mais qu'on consommera sans doute d'avantage d'énergie. Tant qu'on n'aura pas les idées claires sur les prix relatifs du gaz et de l'électricité, on ne pourra pas prendre une décision éclairée. Donc, d'autres s'en occuperont ...plus tard. Voilà pourquoi l’État n'atteindra pas ses objectifs en 2050.