La centrale nucléaire de Tricastin le long du Rhône / Image : Falco - Pixabay.
Depuis quelques semaines, des scientifiques appellent de nouveau à arrêter tout nouveau programme nucléaire en France. Sont-ils inconscients ou clairvoyants ? Revue croisée de quelques-uns de leurs arguments.
Si besoin en était, le dernier rapport du Giec l’a confirmé. Pour maintenir le réchauffement climatique sous la barre des 2 °C d’ici 2050, nous allons devoir réduire drastiquement nos émissions nettes de CO2. Par drastiquement, comprenez de quelque chose comme 90 %. Le défi est de taille. Alors à la lecture de l’appel à arrêter tout nouveau programme nucléaire lancé il y a quelques semaines par des scientifiques — pour la plupart non-experts en physique ou en énergie nucléaire —, la question se pose. Sont-ils inconscients ou clairvoyants ?
Parce que, rappelons d’abord, à toutes fins utiles, que le nucléaire constitue une source d’électricité bas-carbone. Très bas-carbone, même, selon les dernières analyses de cycle de vie en France. « Oui, mais il est dommage que la problématique de l’énergie, dans notre société, ne soit discutée que par le prisme du nucléaire et donc de l’électricité », répond Jean-Marie Brom. Il est directeur de recherches en physique des particules. Il est aussi l’un de ceux qui ont lancé l’appel. Un opposant précoce au programme électronucléaire français, engagé depuis le début des années 1970.
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Peut-être faut-il préciser ici que le nucléaire peut aussi servir à d’autres usages. Il peut produire de la chaleur ou encore cet hydrogène bas-carbone tant rêvé. Mais il est vrai que nous avons cette fâcheuse tendance à confondre mix énergétique et mix électrique. Or la part de l’électricité dans la consommation d’énergie dans le monde est de l’ordre de 20 % seulement. Elle progresse toutefois. Elle était d’à peine plus de 10 % il y a 40 ans. Et les experts s’accordent à dire qu’elle va continuer à augmenter. Le résultat de l’accroissement de la population et du développement des économies. Parce qu’ils envisagent, surtout, l’électrification des usages comme l’un des leviers principaux de notre transition énergétique.
Le dernier rapport du Giec — encore lui — évoque ainsi une part, pour l’électricité, de l’ordre de 50 % dans le mix énergétique mondial à l’horizon 2050. S’inquiéter de la manière dont nous allons produire cette électricité semble donc tout à fait légitime. D’autant qu’il faut noter que le secteur de la production d’électricité reste aujourd’hui, dans le monde, le secteur qui émet le plus de CO2. Plus que les transports et plus que l’industrie. En la matière, la France tire son épingle du jeu. Grâce — entre autres — à son parc nucléaire.
Pour le Giec — toujours lui —, le nucléaire compte bel et bien parmi les « options d’atténuation » du changement climatique. Les experts observent en effet qu’il est « très peu probable que tous les systèmes bas-carbone du monde se basent sur un approvisionnement exclusivement d’origine renouvelable ». Car, dans les pays déjà équipés en nucléaire, la prolongation des parcs existants apparaît comme un moyen efficace et économique de décarboner la production d’électricité. Dans les 30 ans à venir, comme le fait le nouveau programme nucléaire français, les experts du Giec envisagent que de nouveaux concepts de réacteurs ou des SMR pourraient apporter leur pierre à l’édifice.
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L’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), de son côté, va un peu plus loin encore. Tenant compte, en plus de la crise climatique, du contexte économique et des préoccupations croissantes en matière de sécurité énergétique, ses experts estiment que « l’énergie nucléaire peut jouer un rôle majeur en permettant des transitions sûres vers des systèmes énergétiques à faibles émissions ». « Construire des systèmes énergétiques durables et propres sera plus difficile, plus risqué et plus coûteux sans le nucléaire », peut-on lire dans un rapport de 2022. L’Agence appelle ainsi à un doublement de la production d’énergie nucléaire entre 2020 et 2050. Ce qui malgré tout ne porterait pas sa part à plus de 8 % du mix énergétique mondial.
Il y a quelques jours, enfin, et pour la toute première fois, l’Union européenne reconnaissait le rôle du nucléaire dans le combat pour la décarbonation de l’économie. De manière un peu déguisée, mais tout de même. « Des énergies sans combustibles fossiles, autres que les énergies renouvelables, contribuent à atteindre les objectifs de neutralité climatique 2050 pour les membres qui décident d’utiliser de telles sources d’énergie », pouvait-on alors lire dans un communiqué.
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Pourquoi alors des scientifiques français restent-ils aussi fermement opposés à ce que notre pays lance un nouveau programme nucléaire ? « Nous — comprenez, au départ, une dizaine de membres du Groupement de Scientifiques pour l’Information sur l’Énergie Nucléaire (GSIEN) et de Global Chance, deux mouvements de scientifiques critiques, voire opposés au nucléaire — avons décidé de reprendre “l’appel des 400” lancé en 1975 — qui refusait déjà l’installation de centrales nucléaires — parce que rien n’a progressé depuis », nous explique Jean-Marie Brom. « Sur le plan des déchets et de la sécurité, d’abord. »
« Le combat de l’image des déchets, nous l’avons perdu pour l’instant. Il n’existe aucun déchet nucléaire en contact avec la biosphère aujourd’hui. Pourtant, les citoyens sont convaincus qu’il y a des déchets dans la nature », nous explique Ludovic Dupin, le directeur de l’information de la Société française de l’énergie nucléaire (Sfen). Il ajoute qu’en France, « les déchets nucléaires dangereux ne représentent pas plus de 5 g par an et par habitant ». Un chiffre à mettre en regard de celui des déchets dangereux de manière plus générale : plus de 150 000 g par habitant en 2020 selon les chiffres du Gouvernement. « Même si on ne tient pas compte des matériaux radioactifs issus de la filière, l’impact des déchets nucléaires est sans commune mesure », estime Jean-Marie Brom. « Il s’envisage sur le long, voire le très long terme. » Parmi ces déchets dangereux, on compte pourtant bien des polluants dits éternels, reconnus comme ultratoxiques et qui pourraient persister dans l’environnement pendant des milliers d’années, d’après les scientifiques. Une enquête récente évoque plus de 17 000 sites ainsi contaminés en Europe. Dont plus de 2 100 avec une concentration qui atteint un niveau dangereux pour la santé humaine.
La sûreté des réacteurs, un enjeu qui ne peut être ignoré
« Côté sûreté, il y a eu des accidents. Dramatique comme à Tchernobyl. Très grave comme à Fukushima. Mais la filière a capitalisé sur les retours d’expérience. Les choses ont évolué. Aujourd’hui, les réacteurs nucléaires sont de véritables bunkers », nous assure Ludovic Dupin. Pour Jean-Marie Brom, « le nucléaire a prouvé qu’il n’est pas sûr à 100 % ». Mais quelle technologie peut se targuer de l’être ? « Les dimensions d’un accident nucléaire sont incommensurables par rapport à n’importe quel autre accident industriel. Tchernobyl, c’était en 1986 et personne ne peut y vivre. Fukushima, c’est encore pire », répond le directeur de recherche. « Peu à peu, les gens reviennent dans la province de Fukushima. J’y suis allé moi-même », nous assure au contraire Ludovic Dupin. « Toute industrie comporte des risques. »
Pour rappel, le Comité scientifique des Nations unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants (UNSCEAR) avait conclu en 2021 que l’accident nucléaire de Fukushima n’avait eu « aucune conséquence significative liée aux retombées radioactives ». Les bilans officiels ne font, eux, état que d’un seul mort par rayonnement. Alors que le séisme et le tsunami à l’origine de l’accident avaient causé quelque chose comme 20 000 décès. « L’appel contre le nouveau programme nucléaire français » estime que les « conséquences de tels accidents ne peuvent pas se réduire à un petit nombre de morts “officiels” ».
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La centrale hydroélectrique de Kakhovka n’a pas eu cette « chance ». Quelques charges explosives ont suffi à le faire céder, provoquant l’inondation de la zone et des pollutions collatérales. Les populations ont été affectées. La biodiversité aussi. Les experts estiment qu’il lui faudra plusieurs années pour s’en relever. Pour l’heure, en revanche, pas d’effet collatéral dramatique du côté de la centrale nucléaire de Zaporijia. Elle continue à pouvoir pomper de l’eau pour refroidir ses réacteurs. Et si la retenue d’eau devait trop se vider, le refroidissement de la centrale pourrait continuer à se faire grâce à un réservoir présent sur le site.
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Le dernier point que soulèvent ceux qui ont lancé le fameux appel, c’est le manque de démocratie. « Nous demandons un débat », insiste Jean-Marie Brom. Mais, un « débat public sur le programme nouveaux réacteurs et projet de deux réacteurs EPR2 à Penly » n’a-t-il pas été tenu très récemment, justement ? « Il n’est pas allé à son terme parce que le pouvoir a trouvé que ça ne valait pas la peine », remarque Jean-Marie Brom. Pourtant, Chantal Jouanno, la présidente de la Commission nationale du débat public, indiquait dans un discours fin février dernier : « Le débat public n’a été ni interrompu ni suspendu. J’en retiens que la participation a été nombreuse. Le débat a permis de collecter et de confronter les arguments. Il a permis de “décortiquer” le programme nucléaire. »
« Il est indéniable que par le passé, les décisions se sont prises différemment », complète pour nous Ludivic Dupin. « Mais c’est quelque chose qui a beaucoup changé. Ces vingt dernières années, il y a eu plusieurs débats sur le nucléaire au cours desquels les citoyens ont été consultés. Le nucléaire se soumet aujourd’hui très bien à la démocratie participative. »
Ce que les scientifiques à l’origine de « l’appel contre le nouveau programme nucléaire français » demandent, très exactement, c’est « un débat éclairé avec, au préalable, un moratoire sur la construction nucléaire qui serait un signe de bonne volonté de la part du pouvoir », nous explique Jean-Marie Brom. Par débat éclairé, il entend « un débat où l’on prendrait le temps de former des citoyens et de leur donner libre accès à tous les experts qu’ils souhaiteraient, comme celui qui a été organisé autour du CIGEO de Bure — NDLR : le projet de centre de stockage réversible profond de déchets radioactifs ».
Le Giec — pour y revenir — confirme une difficulté en matière d’« acceptabilité sociale » qui « limite le déploiement de l’énergie nucléaire dans de nombreux pays en raison des préoccupations sur les risques d’accident et la gestion des déchets radioactifs ».
L’AIE se garde, quant à elle, de toute recommandation « aux pays qui choisissent de ne pas utiliser le nucléaire dans leur bouquet énergétique ». « Dans tous les pays développés, le nucléaire est de moins en moins une ressource prise en considération. Il est dommage que la France prenne la route inverse », commente Jean-Mari Brom. Alors que dans le monde, moins de 10 % de l’électricité produite est d’origine nucléaire, la part monte en effet à quelque 70 % en France.
La France, seule au monde ?
L’AIE signale que quelque 70 projets de SMR sont actuellement à l’étude un peu partout dans le monde. Elle note aussi qu’« une série d’économies ont récemment annoncé des stratégies énergétiques qui incluent des rôles importants pour l’énergie nucléaire. Au total, 19 pays ont actuellement des réacteurs nucléaires en construction, démontrant l’élan récent de l’énergie nucléaire qui sera probablement encore stimulé par les récentes flambées des prix du pétrole, du gaz et de l’électricité. » Mais elle rappelle qu’« une nouvelle ère pour l’énergie nucléaire n’est en aucun cas garantie. Cela dépendra de la mise en place par les gouvernements de politiques solides pour assurer un fonctionnement sûr et durable des centrales nucléaires. Et l’industrie nucléaire doit rapidement résoudre les problèmes de dépassement de coûts et de retards de projets qui ont entravé la construction de nouvelles centrales dans les économies avancées. »
« Notre appel est signé par des personnes qui pensent que le nucléaire, dans son fonctionnement et dans ses implications, n’est pas le choix qu’il faut faire », conclut Jean-Marie Brom. Pour faire face à la crise climatique, il compte plus sur les capacités des énergies renouvelables, mais aussi sur « la sobriété et l’efficacité ». De nombreux experts confirment que notre société ne pourra pas se passer de plus d’efficacité et de sobriété. L’Académie des technologies, par exemple, dans un rapport paru très récemment, jugeait « la sobriété nécessaire ».
À lire aussi Greta Thunberg, future égérie de l’énergie nucléaire ?Concernant les alternatives de production, des scénarios 100 % renouvelables sont à l’étude. Ils s’accompagnent d’un certain niveau de risque et font quelques paris technologiques parfois osés. Ils demanderaient par ailleurs des rythmes de déploiement supérieurs aux rythmes les plus élevés observés en Europe. Et, sauf si des filières de recyclage efficaces se mettent rapidement en place, ils nécessiteraient un recours massif à des matières premières tirées des pays les moins développés. « On exploite aussi tout l’uranium du Niger pour faire tourner nos centrales nucléaires », commente Jean-Marie Brom.
Surtout, « nous n’avons plus le temps de faire autrement que de placer tous les curseurs des énergies bas-carbone à leur niveau le plus élevé. En matière de lutte contre le changement climatique, opposer encore et toujours le nucléaire et les énergies renouvelables nous semble devenu extrêmement dangereux », estime quant à lui Ludovic Dupin. En 2022, d’ailleurs, la part des énergies renouvelables dans le mix de la France était de l’ordre de 21 %. Un peu au-dessus de celle de l’Allemagne. Avec des émissions de gaz à effet de serre par habitant largement inférieures !
Commentaires
La part des énergies renouvelables de 21% pour la France, c'est la part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d'énergie et non la part des renouvellables dans le mix électrique, ce qui n'est pas clair dans l'article. L'auteure reprend ici sans contexte l'argumentation fallatieuse de notre ministre de l'énergie qui cherchait à justifier au niveau européen le fait que la France avait nettement manqué son objectif de 23% de renouvelables pour 2020 qui était pourtant un objectif contraignant et sa tentative de minimiser l'étendue du ratage pour essayer d'éviter à payer l'amende d'un demi milliard. Si on regarde non pas la valeur absolue mais l'évolution dans les différents pays européens, alors il n'y pas photo: La france est très en retard et va se faire largement distancer dans les années à venir parce que la courbe n'est pas sur la bonne pente.
Il ne me paraît pas du tout judicieux, dans le cadre d'un réchauffement climatique que l'on sent tous les jours, de produire de l'énergie grâce à de la chaleur que l'on doit contrôler avec de l'eau, qui vient à manquer, sans parler des déchets dont on ne sait quoi faire ... Projet contraire au bon sens !
Abandonner immédiatement l’énergie nucléaire : inconscience ou clairvoyance ?
— Ce titre trompeur est absolument contradictoire avec l’appel lancé qui ne parle pas d’abandon immédiat du nucléaire.
— Ensuite, il est vrai, l’article rectifie quelque peu cette erreur, par une formule opposant la nécessité (affirmée par le GIEC) de réduire drastiquement nos émissions nettes de CO2, et cet appel qui vise à « arrêter tout nouveau programme nucléaire ».
C’est mieux… mais l’article pose alors la question à propos de ces scientifiques signataires : « Sont-ils inconscients ou clairvoyants ? », qui appelle sans nul doute une réponse liée au fait qu’ils sont « pour la plupart non-experts » … On notera au passage que cette remarque relève d’une confusion entre expertise et pertinence scientifiques.
— L’invocation du rapport du GIEC comme contre-argument à l’arrêt de tout nouveau programme nucléaire mérite une mention spéciale …
Car les experts du GIEC ne recommandent pas l’option des nouveaux concepts de réacteurs ou des SMR … et l’estimation au niveau mondial de la contribution du nucléaire à la réduction du CO2 est assez anecdotique : elle représente à peine 10% de la contribution du photovoltaïque et de l’éolien. (Tableau page 27. CLIMATE CHANGE 2023 - Synthesis Report - Summary for Policymakers )
— Par contre, le GIEC (comme TOUS les « rapports d’experts » sur le sujet), affirme qu’ “Il n’y a pas d’alternative au déploiement du renouvelable”.
— Concernant l’AIE, son rapport de Synthèse « Conditions et prérequis en matière de faisabilité technique pour un système électrique avec une forte proportion d’EnR » précise bien qu’il y a les deux options :
... remplacer certains des réacteurs déclassés par de nouveaux… et compléter ce dispositif par un fort développement des EnR
... s’appuyer sur les seules EnR pour remplacer les réacteurs déclassés. Si cette solution était retenue, la part des EnR atteindrait environ 85-90 % en 2050 et 100 % en 2060.
Il ne faut cependant pas occulter un rapport de 2019, dans lequel : L’AIE fait résolument le pari de l’éolien marin -
— Le fait que l’Union européenne reconnaisse le rôle du nucléaire dans le combat pour la décarbonation de l’économie est le résultat d’un compromis politique, arraché par la France et quelques autres partisans du nucléaire. Ce résultat n’a rien d’une preuve technique ni d’un consensus démocratique en faveur du nucléaire … Pour preuve, le dernier débat organisé par la CNDP a tourné court, comme en atteste le Communiqué de la CNDP : « Le nucléaire, la loi et la Constitution », qui en vient << à considérer comme sans intérêt pour définir la stratégie énergétique les interrogations, les remarques et les propositions faites lors du débat public en cours.>>
— La suite de l’article mériterait sans doute aussi quelques autres remarques…
Pour conclure, il est dommage que cet article manque un peu de rigueur dans ses arguments !
L’article part du postulat "Des besoins en électricité amenés à augmenter" .Cet avis des "experts"devrait être relativisé: D'ores et déjà ,la plupart des usages de l'électricité peuvent être assurés par l'HYDROGENE, par exemple pour le chauffage, les déplacements. De plus les sources d'hydrogène sont multiples, de toutes les couleurs : pas tant le "vert" qui est mis généralement en avant, que le "blanc" et le "bleu". On pourrait donc se passer des centrales nucléaires...
« rappelons d’abord, à toutes fins utiles, que le nucléaire constitue une source d’électricité bas-carbone. »
Ce qui serait honnête de rappeler c’est que le nucléaire absorbe à lui seul presque 20 % de toute l’eau consommée en France, soit environ 550 millions de m3 chaque année. Et qu’un litre d’eau donne environ 1700 litres soit presque 2 m3 de vapeur ! Sachant que la vapeur d’eau est le premier gaz à effet de serre , peut-on encore prétendre « que l’énergie nucléaire peut jouer un rôle majeur en permettant des transitions sûres » ?
Surtout quand on sait que la chaleur fait fondre en toutes saisons nos réserves de froid que sont la glace et la neige des montagnes qui sont notre seule garantie d'un climat équilibré.
Un sujet sur le nucléaire et Fournier ressort son argument sur la consommation d'eau.
C'est vrais que le nucléaire pompe l'équivalent de 20% de la consommation du pays, mais c'est vrais aussi que 98% de cette eau est rendu sous forme liquide dans les rivières ou la mer (plus chaud que au moment du pompage).
https://www.revolution-energetique.com/dossiers/les-centrales-nucleaires-consomment-elles-vraiment-de-grandes-quantites-deau/
Et même si toute cette eau était transformée en vapeur, ce serait autant d'évaporation naturelle autour de la centrale qui ne se ferait pas car la quantité de vapeur contenue dans l'air est stable et si l'homme en rajoute trop et dépasse ce seuil, alors il pleut).
Quant à l'augmentation de la température localement à cause de la centrale, c'est vraiment rien comparé au réchauffement dut au surplus de CO2 anthropique.
(j'avais mis un commentaire chiffré à ce propos ici https://www.revolution-energetique.com/greta-thunberg-future-egerie-de-lenergie-nucleaire/#comments)
"Et même si toute cette eau était transformée en vapeur, ce serait autant d’évaporation naturelle autour de la centrale qui ne se ferait pas car la quantité de vapeur contenue dans l’air est stable et si l’homme en rajoute trop et dépasse ce seuil, alors il pleut)"
Faux ! La quantité de vapeur dépend de la température ! A 0°C, 1 kg d'air pourrait contenir 4 g de vapeur d'eau , à 30 °C 27 g !! Chacun peut voir que la différence est énorme !
"Quant à l’augmentation de la température localement à cause de la centrale, c’est vraiment rien comparé au réchauffement dut au surplus de CO2 anthropique."
D'abord tout dépend de ce qu'on appelle local ? Puisque réchauffer l'air en altitude aura plus d'effet sur la transformation du climat que de le réchauffer au niveau de la mer . Puisque l'air se refroidissant en prenant de l'altitude, devra monter plus haut s'il est réchauffé plus haut. L'air perd environ 6,5 °C par mille mètres d'altitude. Au niveau de la mer, l'air dispose donc d'environ deux milles mètres pour se refroidir. A deux milles mètres il devra monter à quatre mille pour obtenir un résultat similaire !
Toute la chaleur émise par les activités humaine n'est rien en comparaison de la chaleur qui vient du soleil (et cela même si on compare avec seulement le surplus de chaleur dut aux GES anthropiques). J'ai deja mis un commentaire dans le lien précédent avec les ordres de grandeur.
Maintenant que l'on sait que la température est fixe, le maximum de concentration en vapeur d'eau est bien fixé lui aussi.
Et pas la peine de répondre "oui mais juste au dessus de la cheminée c'est plus chaud...", à cette échelle une mesure ponctuelle n'a aucune incidence sur la moyenne.
"Et pas la peine de répondre « oui mais juste au dessus de la cheminée c’est plus chaud… », à cette échelle une mesure ponctuelle n’a aucune incidence sur la moyenne."
Faux ! Si vous approchez une source de chaleur près d'une surface froide, vous allez la réchauffer !
Un barrage de montagne dont la température de surface peut atteindre 30° C en été, mettra plusieurs mois à se refroidir. Donc pendant tout ce temps il pourra pleuvoir quand il devrait neiger ? Hors la neige qui produit la glace est une source de froid . Si vous réduisez les volumes et surfaces , vous réduisez les capacités de réduire la chaleur et l'eau par temps chaud.
Tout cela n'est même pas l'équivalent d'une goutte d'eau comparé à l'évaporation naturelle des océans. Les chiffres que l'ont trouve ici sont sans commune mesure avec les vôtres. https://www.planetoscope.com/maud-fontenoy-fondation/1079-la-mer-etanche-la-soif-des-hommes-Evaporation-de-l-eau-des-oceans-dans-l-atmosphere.html Bref, où est vraiment l'honnêté ?
Les chiffres évoqués ne sont que ceux qui correspondent à l'utilisation de l'eau par les centrales nucléaires en France. Auxquels il faudrait ajouter l'évaporation de l'eau de tous les barrages du monde (800 000 ) dont la température peut atteindre sous nos latitude en plein été jusqu'à 30°C, sur des surfaces et volumes énormes, et à des altitudes qui font que pour se refroidir suffisamment l'air chaud doit monter plus haut. Hors l'air perd environ 6,5 ° par 1000 m. On peut donc comprendre pourquoi les chutes de grêle deviennent de plus en plus fréquentes si on construit plus haut. Et pourquoi l'eau des barrages électriques n'a pas la même incidence sur le climat que celle de la mer qui dispose de plus de hauteur pour se refroidir.
Pour se refroidir ces masses d'eau en altitude vont donc échanger la chaleur contenue avec l'air qui le surplombe pendant des mois. Ce qui aura pour effet de réchauffer l'atmosphère locale. Ce qui retardera d'autant les chûtes de neige et donc les surfaces et volumes de glace nécessaires à la stabilité du climat. Parce qu'un seul petit degré fait la différence entre pluie ou neige ! Hors c'est la neige qui fait la glace. Et la glace fondante qui produit les masses d'air froides capables de rafraichir les masses d'air chaudes qui produiront des pluies l'été et de la neige l'hiver.
L'immense majorité de cette eau est rejeté dans la nature avec quelques degrés +.
Rien à voir avec les prélèvements d'eau fait par l'agriculture ou l'industrie ou l'eau consommé est définitivement perdue.
il n'y a qu'une faible part qui est transformé en vapeur dans les tours aéro-réfrigérantes.
Parmi les GES rejetés par l'homme, c'est le CO² et non la vapeur d'eau qui est le celui qui contribue le plus au forcage radiatif car une fois qu'il est est dans l'atmosphère , il est quasiment pour toujours.
C'est vrai qu'a l'échelle du globe c'est la vapeur d'eau qui est le 1er GES, mais l'immense part de cette vapeur d'eau est d'origine naturelle du fait du cycle de l'eau et ce qui sort des centrales thermique reste marginale en face.
"Parmi les GES rejetés par l’homme, c’est le CO² et non la vapeur d’eau qui est le celui qui contribue le plus au forcage radiatif car une fois qu’il est est dans l’atmosphère , il est quasiment pour toujours."
Ce que vous dites est idiot, parce que le co2 est absorbé par les plantes qui l'utilisent pour se développer et l'eau qui en absorbe de grandes quantités !
Seulement si la chaleur utilisée dans presque tous les procédés industriels dépend de l'utilisation presque exclusive des énergies fossiles, donc du carbone enfoui, et que la libération de cette chaleur nuit au développement des végétaux (sècheresses, grands feux, fontes de la neige des montagnes, fontes des glaciers et du permafrost, fermentation, perte du couvert végétal) le co2 ne peut qu'augmenter ! Mais il n'est pas la cause mais la conséquence de notre inconséquence ! Même si je ne conteste pas son action sur sa part dans le processus de réchauffement. D'ailleurs si le co2 était capable de fournir de la chaleur, il y a sans doute belle lurette qu'on en ferait des systèmes de chauffage !
"Rien à voir avec les prélèvements d’eau fait par l’agriculture ou l’industrie ou l’eau consommé est définitivement perdue." ???
L'eau ne se perd pas ? Elle se transforme !
"Ce que vous dites est idiot, parce que le co2 est absorbé par les plantes qui l’utilisent pour se développer et l’eau qui en absorbe de grandes quantités !"
Vous devriez lire les rapports du GIEC, sans doute que ce sont eux aussi des gens idiots.
Mais moi au moins, je cite des sources qui sont des gens qui savent à peu prés de quoi ils parlent.
Par ailleurs, je serais curieux de savoir d'où sorte vos théories de bistro qui affirme sans chiffres à l'appui que tous les CO² émis par l'activité humaine serait absorbé par les plantes.
Le CO² ne fourni pas de chaleur en lui même, il piège la chaleur reçue du soleil sur terre qui représente 97% de la chaleur reçue sur terre.
Les 3% restant c'est de la géothermie.
Et la chaleur fatale perdue par l'activité humaine, c'est même pas dans l'épaisseur du trait !!!!
Il suffit pas de lire les rapports pour penser les avoir compris !
Ci dessous vous pouvez lire mes théories de "bistro"
https://www.insu.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/locean-puits-de-carbone-lavenir-incertain#:~:text=Au%20final%2C%20pr%C3%A8s%20de%2030,'Oc%C3%A9anographie%20Microbienne%20(LOMIC)
https://www.planetoscope.com/atmosphere/992-consommation-mondiales-de-co2-par-les-plantes.html
"Le CO² ne fourni pas de chaleur en lui même, il piège la chaleur reçue du soleil sur terre qui représente 97% de la chaleur reçue sur terre."
C'est vrai ! Mais quand l'activité humaine et ses infrastructures augmentent les émissions de co2 en même temps que la chaleur quelle transmet à l'atmosphère, elles augmentent également l'évaporation, donc la vapeur d'eau, premier gaz à effet de serre. Ce qui à pour conséquence d'accélérer la fonte des surfaces et volumes de froid que constituent la neige et la glace de toutes les montagnes du monde et des pôles .Et par conséquent, de déséquilibrer le climat en le réchauffant.
Non mais vous êtes sérieux ?
Je vous parle des rapports du giec qui font plus de 400 pages écrits par des experts qui font référence dans leur
domaine et vous me répondez avec un lien écrit par des anonymes qui ne cite pas leur source ?
En plus vous arrivez à dire que le CO2 n'est pas un problème (puisqu'il serait intégralement absorbé par les plantes) tout en reconnaissant que sont augmentation contribue au forçage radiatif.
Donc vous arrivez à dire une chose et son contraire.
A se demander si n'êtes pas schizo !!!
" Je vous parle des rapports du giec qui font plus de 400 pages écrits par des experts"
Intéressant votre réponse ! Comme quoi, pour vous ,le nombre de pages seraient plus important que les arguments développés par les experts en l'occurrence le CNRS, cités en références, face aux âneries que vous écrivez ?
"En plus vous arrivez à dire que le CO2 n’est pas un problème (puisqu’il serait intégralement absorbé par les plantes) tout en reconnaissant que sont augmentation contribue au forçage radiatif."
Premièrement je n'est jamais dit que le co2 était "entièrement absorbé ".J'ai dit que l'eau et les plantes l'absorbaient ! Ce qui est , pour quelqu'un qui sait lire , très différente de ce que vous essayez de me faire dire !......... Ce vous avez traduit en propos de bistro ? Ce qu'on peut comprendre quand on parle pour ne rien dire !