DNV publie un Code de Bonnes Pratiques pour le solaire flottant
Dans le monde, le nombre des fermes photovoltaïques flottantes augmente rapidement et le potentiel de croissance de cette technologie est important. En particulier dans les régions qui sont caractérisées par une forte densité de population et où peu de terrains sont disponibles pour des parcs au sol. De nombreuses entreprises se lancent dès lors dans ce secteur. Mais l’installation, l’exploitation et la maintenance des panneaux sur les plans d’eau s’accompagne de difficultés techniques, environnementales et de problèmes de sécurité.
C’est la raison qui a incité DNV, un important organisme international de certification, à rédiger un Code de Bonnes Pratiques pour le photovoltaïque flottant. Il s’agit en quelque sorte d’une norme qui pourra servir de référence et de guide pour tous ceux qui projettent de se lancer dans la conception, l’installation et l’exploitation durable, sécurisée et rationnelle de ces fermes solaires flottantes.
Outre des considérations relatives à la sécurité, aux composants électriques et à la maintenance de l’installation, le texte aborde cinq thèmes clés :
– l’évaluation des impacts environnementaux et des conditions liées au site choisi ;
– les prévisions de rendement énergétique ;
– les systèmes d’amarrage et d’ancrage ;
– les structures flottantes ;
– les permis.
Il s’intéresse même déjà au futur démantèlement des parcs.
Le projet a été mené en collaboration avec 24 entreprises de différents pays, spécialisées dans ce secteur, dont la française Ciel & Terre International, l’une des pionnières de la technologie. Olivier Philippart, son directeur s’est dit ravi du travail effectué. « La publication de ce Guide est un grand pas en avant pour la libération du potentiel du solaire flottant » a-t-il déclaré.
Alors qu’en 2015, la capacité mondiale installée des parcs photovoltaïques flottants n’était encore que de 2 mégawatts (MW), elle s’est considérablement accélérée depuis lors, atteignant 2 gigawatts (GW) à la fin de 2020. Selon DNV, le potentiel mondial sur les seuls plans d’eau intérieurs artificiels serait de 4 térawatts (TW). L’organisme s’attend à ce que d’ici 2025, 10 GW supplémentaires soient installés.
Lien vers le Code de Bonnes Pratiques du photovoltaïque flottant
À lire aussi Le photovoltaïque gagne le large
Commentaires
Pourquoi aller s'installer sur des plans d'eau niche en biodiversité, fragiles, alors qu'une énorme quantité de friches industrielles impossible à curer et à dépolluer, de parkings à l'air libre, de toits de supermarché, etc... ne demande qu'à se couvrir de photovoltaïque ?
L'un n'empêche pas l'autre. Il faut bien sûr s'assurer que le PV flottant ne va pas avoir un effet dommageable sur la faune et la flore du lac. Faire de l'ombre bloque la photosynthèse. Pas bien. Mais freine aussi l'échauffement et le développement d'algues envahissantes. Très bien! Pas simple de faire le bilan des plus et des moins. Cela dépend sans doute de l'emplacement, de l'environnement.
Il y a un truc cool qui me paraît naïvement faisable en flottant. Avec très peu d'énergie et des mécanismes simples (petits treuils) on devrait pouvoir faire pivoter lentement l'ensemble flottant pour suivre la course du soleil et donc améliorer la production, par rapport à des panneaux à orientation fixe. Mais cela se fait-il vraiment?