Des résultats au-delà des espérances pour le premier parc éolien flottant semi-submersible


Des résultats au-delà des espérances pour le premier parc éolien flottant semi-submersible

WindFloat Atlantic : des résultats au-delà des espérances pour le premier parc éolien flottant semi-submersible

Un an après son installation au large du Portugal, Windfloat Atlantic, le premier parc éolien flottant semi-submersible au monde, a produit 75 GWh, un résultat largement supérieur aux attentes.

Lancé en juillet 2020 et porté par Ocean Wind (une joint-venture 50/50 entre ENGIE et l’énergéticien portugais EDPR), à travers le consortium Windplus qui rassemble également Repsol et Principle Power, le projet Windfloat Atlantic est le résultat de plusieurs années d’intenses recherches.

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Ancrées à une vingtaine de kilomètres au large de Viana do Castelo, au nord du Portugal, les trois éoliennes ont livré leurs premiers résultats après une année entière d’exploitation.

Bonne nouvelle : les objectifs ont été atteints et même dépassés : avec 75 GWh produits, le parc a couvert la consommation électrique annuelle de 25 000 ménages, et a permis d’éviter l’émission de 33 000 tonnes de CO2.

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Les plus grandes éoliennes flottantes jamais installées

Les plateformes de Windfloat Atlantic accueillent les turbines les plus puissantes du monde sur des fondations flottantes : des Vestas V164 de 8,4 MW, qui culminent à une hauteur de 190 mètres.

Avec une puissance installée totale de 25,2 MW, le parc flottant a produit 75 000 MWh pendant sa première année d’exploitation. Ce niveau de production représente un taux de charge de 34%, légèrement inférieur à la moyenne européenne qui s’élevait en 2019 à 38% pour l’éolien offshore, et 24,7% pour l’onshore, selon WindEurope. Mais ce résultat est toutefois supérieur aux anticipations.

« Les performances du projet ont largement dépassé les attentes. De hauts niveaux de disponibilité ont été enregistrés et la production a dépassé nos prévisions pendant de nombreux mois. Nous voulions partager les résultats positifs d’un projet qui a marqué un avant et un après dans le secteur de l’énergie éolienne en mer en raison de la technologie utilisée, et parce qu’il est devenu le premier parc éolien flottant semi-submersible au monde », a déclaré José Pinheiro, Directeur du projet.

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Semi-submersible

L’objectif du projet Windfloat Atlantic était de développer une technologie innovante permettant d’exploiter les vents en mer, là où la profondeur des fonds marins est supérieure à 40 mètres. La plateforme mise au point par le consortium Windplus est l’héritière des acquis technologiques développés pour les plateformes gazières ou pétrolières. Elle doit pouvoir soutenir le poids  d’une éolienne de plusieurs mégawatts en toutes conditions climatiques.

Les flotteurs sont semi-submersibles grâce à un système hydraulique intégré sous l’éolienne, pour gagner à la fois en stabilité et en prise du vent. Ils sont ancrés par des chaînes aux fonds marins à 100 mètres de profondeur. La stabilité est assurée par des cavités logées à la base des trois piliers. Chacune d’entre elles est équipée d’un mécanisme de ballast statique et dynamique, qui absorbe ou rejette l’eau de mer pour annihiler instantanément le phénomène de roulis.

La plateforme Windfloat Atlantic s’adapte à tout modèle d’éolienne offshore. Elle est entièrement assemblée à quai, de même que la turbine. L’éolien flottant présente donc un double avantage : il ne nécessite pas d’installer des fondations ou d’avoir recours à des navires spécialisés comme l’éolien posé, et il facilite les grosses réparations ou le démantèlement des machines. Les opérations d’assemblage de l’éolienne sont réalisées au port, directement sur la plateforme flottante. Celle-ci est ensuite remorquée sur site pour être ancrée et connectée au câble haute tension qui est posé dans une tranchée souterraine pour transporter l’électricité vers la côte.

Au-delà d’une profondeur de 60 mètres, l’éolien flottant offre un potentiel d’exploitation gigantesque, en Méditerranée et dans l’Atlantique notamment. Mais également ailleurs en Europe et dans le monde, là où les zones côtières sont vite profondes. C’est notamment le cas de l’Asie et du continent américain.

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Une technologie éprouvée

L’éolien flottant est une technologie bien plus mature qu’on ne pourrait le penser en France. S’il est le premier parc flottant semi-submersible, Windfloat Atlantic n’est pas le pionnier de l’éolien flottant. En 2009, l’énergéticien Equinor avait déjà installé un prototype de 2,3 MW au large de la Norvège. Et en 2017, cette entreprise a mis en service en Ecosse, le premier parc éolien flottant commercial au monde, d’une puissance de 30 MW.

En France, le démonstrateur Floatgen d’Ideol installé au large du Croisic, près de Saint-Nazaire est toujours la seule éolienne offshore du pays. Les quatre premières fermes flottantes pilotes de Groix-Belle-Île dans l’Atlantique, Provence grand large, Eolmed et Golfe du Lyon en Méditerranée ne devraient entrer en service que vers 2024.

Selon WindEurope, 330 MW d’éoliennes flottantes pourraient être installés d’ici fin 2022 en Mer du Nord, en Atlantique et en Méditerranée, et jusqu’à 7 GW d’ici 2030.

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