À la mi-mars, un groupe de kayakistes a découvert les restes d’une centrale photovoltaïque flottante échouée non loin d’un parc naturel d’Hong Kong. Si pour le moment personne ne sait d’où vient cette centrale, l’incident ravive le problème des déchets dans la baie qui abrite cette mégapole.
Le 19 mars dernier, alors qu’ils naviguaient dans le parc marin de Sha Chau et Lung Kwu Chau, au nord de l’aéroport international d’Hong Kong, six kayakistes en quête de faune sauvage ont eu la mauvaise surprise de tomber sur les restes d’une centrale photovoltaïque flottante de près de 320 m², selon l’Oriental Daily News. La centrale très endommagée était en partie échouée sur une plage de l’île de Sha Chau, au milieu de nombreux autres déchets.
Particulièrement exposé à la pollution venant d’Hong Kong, le parc est souvent l’objet de campagnes de nettoyages menées par l’organisation environnementale Ocean Scavengers Kitti. Mais, le 30 mars, compte tenu de la taille de la centrale photovoltaïque, ce sont les autorités d’Hong Kong qui se sont chargées du nettoyage de la zone.
Le département de l’agriculture, de la pêche et de la conservation d’Hong Kong a, en outre, indiqué qu’une enquête avait été ouverte pour découvrir à qui appartiennent ces panneaux, et comment ils sont arrivés là. Pour le moment, aucune information n’en est ressortie. À l’observation des photos publiées par l’ONG, il apparaît toutefois que la centrale n’était pas déployée au large en mer. Les petits flotteurs de faible hauteur ne sont pas compatibles avec une centrale solaire offshore. L’ensemble a peut-être dérivé depuis un port, un bassin industriel ou étang côtier, voire un plan d’eau à l’intérieur des terres.
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La pollution marine, un sujet problématique à Hong Kong
Dans l’état actuel des choses, impossible de dire si la centrale a volontairement été abandonnée, a rencontré une avarie ou des intempéries, ou si ses ancrages ont tout simplement cédé. En revanche, cet incident remet en lumière l’épineuse question de la gestion des déchets et du recyclage à Hong Kong. La ville de 7 millions d’habitants croule en effet sous les détritus, et il existe très peu de filières de recyclage.
Chaque jour, près de 10 000 tonnes de déchets arrivent dans des décharges publiques presque saturées. La ville entasse une quantité faramineuse de déchets électriques et électroniques (DEE), dont une partie provient de pays étrangers. En conséquence, une partie des ces rebuts finit dans les eaux de la baie d’Hong Kong, menaçant tout l’écosystème local.
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