La coopérative Windcoop veut révolutionner le secteur du transport de marchandises en proposant un transit par voilier.
À l’origine, il y a un constat : 90 % des échanges de marchandises à l’échelle mondiale se font par la mer. Et cela pollue, bien évidemment avec l’émission de 1 milliard de tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent de 3 % des émissions de gaz à effet de serre de la planète.
Le fret maritime peut devenir plus vert
Alors pour participer à la transition énergétique mondiale dans le domaine du transport de marchandises, trois hommes ont uni leurs forces. Ce sont les trois fondateurs qui viennent de créer Windcoop : Nils Joyeux, président de la société Zéphyr et Borée, une compagnie maritime experte en matière de cargos à voile innovants. Matthieu Brunet, co-dirigeant d’Arcadie, la deuxième société à l’origine de la coopérative et qui exerce dans le domaine de l’importation d’épices. Et enfin Julien Noé, le président d’Enercoop.
L’idée est simple : proposer des liaisons maritimes de transport de biens sur des voiliers. Mais pas n’importe quel voilier bien sûr. Des bateaux spécialement conçus pour accueillir des marchandises, tout en étant capables de se déplacer grâce à la force du vent.
Ainsi le premier navire de la coopérative sera un porte-conteneurs qui assurera la liaison France-Madagascar via Mayotte.
Des conteneurs et des touristes
Windcoop souhaite atteindre une capacité de 100 conteneurs, capables de faire transiter 1 400 tonnes de marchandises sur un seul bateau.
Si vous êtes curieux de ce nouveau type de transport et que vous avez le pied marin, sachez que le navire sera en mesure d’accueillir 12 passagers, en complément de l’équipage.
Évidemment, le vent sera le moyen principal de propulsion du bateau, mais celui-ci sera également équipé d’un moteur, pour les zones sans vent. Au final, la coopérative table tout de même sur une économie de carburant de l’ordre de 90 % en moyenne.
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La coopérative se veut militante, transparente et citoyenne. L’idée n’est pas de s’enrichir personnellement mais de la gérer en respectant des valeurs humaines bien définies telles que l’égalité homme/femme.
Un appel d’offres est lancé pour financer la construction du chantier qui sera localisé en Europe. La mise en service est prévue pour 2025.
Si vous souhaitez devenir sociétaire, il est encore possible de rejoindre l’aventure !
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Commentaire
Pour la "révolution", seul l'avenir nous dira si elle a lieu ...
Car même si le projet est éminemment sympathique, on verra ce qu'il en reste face aux contraintes économique, horaires etc ..., et on risque de s'apercevoir que quand les subventions s'arrêtent cela n'est plus viable