Créée en 2017, la startup parisienne Cyclo Power Factory développe une gamme d’équipements fitness éco-conçus, connectés et producteurs d’électricité. Leurs utilisateurs disposeront d’une App qui permet notamment d’organiser des défis sportifs et énergétiques virtuels. Aux promoteurs d’évènements la société propose également un « Cyclo Power Container », véritable salle de sport mobile, permettant l’organisation d’animations autour du sport et du développement durable.
L’utilisation d’équipements de fitness pour produire de l’électricité n’est pas neuve. Dans un précédent article nous vous avions déjà présenté quelques exemples et expliqué qu’en équipant l’ensemble des salles de sport de la planète avec des engins générateurs d’énergie, il serait possible de produire l’équivalent des consommations d’électricité d’une ville de 700.000 habitants.
Néanmoins, le développement de la startup française Cyclo Power Factory vaut la peine d’être mis en lumière. Fabrice Vernay, son président, a récemment signé une convention de partenariat de 2 ans avec Engie. L’énergéticien accompagnera la jeune société dans la création d’une gamme d’équipements « fitness » éco conçus et producteurs d’électricité renouvelable. Cette confiance accordée par Engie est probablement un gage de sérieux et d’un beau potentiel de développement.
« Nous voulons utiliser le sport pour sensibiliser la population aux enjeux énergétiques » nous confie Fabrice Vernay. Les équipements de fitness proposés par Cyclo Power Factory comportent une solution technologique qualifiée d’innovante : la «Cyclo Power Box». Ce dispositif permet de convertir en électricité l’énergie dépensée par l’utilisateur lors de sa séance de sport. Le courant produit est directement auto-consommé par le site où se déroulent les séances de fitness. Le gain financier réalisé par cette économie est ensuite reversé à des associations de lutte contre la précarité énergétique. La démarche de la startup s’accompagne donc d’un important volet social.
Une des originalités du concept développé par la société est la mise au point d’une application (App) pour smartphone. Le sportif peut y suivre ses performances, rejoindre la communauté des utilisateurs et participer à des défis énergétiques.
Autre idée intéressante : le « Cyclo Power Container » proposé aux organisateurs d’évènements sportifs ou culturels. Il s’agit d’une véritable salle de sport mobile qui permet d’organiser des animations autour du sport et du développement durable.
Des objectifs ambitieux
Les entreprises soucieuses du bien-être de leurs salariés et qui mettent une salle de sport à leur disposition ainsi que les écoles et les universités constituent la cible privilégiée de la startup dont un des objectifs principaux est la sensibilisation du public aux éco-gestes et à la sobriété énergétique. « Mais les particuliers pourront également se procurer nos équipements » précise Fabrice Vernay. Ceux-ci ne sont toutefois pas encore disponibles à l’heure actuelle, leur commercialisation étant prévue en fin d’année. Pour assurer la fabrication d’une première série, Cyclo Power Factory lance une campagne de récolte de fonds sur We Do Good !, une plateforme de financement participatif dédiée aux projets à « impact positif ». L’objectif est de lever entre 100.000 et 200.000 euros.
Les ambitions affichées par cette startup ne sont pas minces. Son espoir est de produire d’ici 2024, 2.247.000 kilowattheures par an avec le parc des équipements qu’elle aura mis sur le marché. Ceci devrait permettre d’éviter l’émission annuelle de 944 tonnes de CO2. Quant aux sommes consacrées à des projets sociaux et la lutte contre la précarité énergétique, elles devraient s’élever à 800.000 € par an.
Commentaires
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Bonne idée, sauf que ce n'est pas... s'oxygéner en voies vertes augmentées de partout !§!
D'ailleurs, pour les jeunes, il paraît évident en trop de villes expansées..., d'un manque de solutions pour se bouger à fond très sainement... (les campagnes même plus saines avec les herbicides et insecticides, fongicides utilisés sans plus aucun discernement en trop de cas), au lieu de faire trop de naissances inappropriées comme on en voit de trop de nos jours :
- chômeurs avec enfant, sans assez de sous et se droguant pour tenir :
- mère célibataire assistée souvent monoparentale, etc...!
Faut-il inciter à des quotas de naissances, quand l'on devrait chiffrer l'empreinte de CO2 d'un jeun adulte utilisant un véhicule thermique sans discernement côté besoins de santé, alors qu'il devrait commencer par aller au travail en vélo, en cherchant à se loger près de celui-ci (quitte à ce que ce soit en logement de ferme type gîte rural pour les emplois ruraux ?
Pédaler à fond sur un vélo permet de sortir une puissance mécanique d'environ 400W pour un grand sportif et 200W pour un "sportif du dimanche". Il faut donc pédaler pendant 5 heures pour produire 1kWh, soit 10 à 15 centimes.
Ces chiffres sont difficilement contestables et mettent en lumière le côté totalement "greenwashing" du projet.
si l'on veut faire du sport et réduire les émissions de carbone, la bonne solution n'est pas d'aller en voiture à la salle de sport pour pédaler sur la machine à produire 3 électrons, mais au contraire d'abandonner la salle de sport et faire ses déplacements quotidiens en vélo plutôt qu'en voiture. L'avantage pour la planète sera 1000 fois plus grand. et l'économie de véhicule, d'énergie et de salle de sport permettra en théorie de dégager des somme 10000 fois plus importantes pour "lutter contre la précarité énergétique".
Ceci montre à quelle point l'énergie est bon marché. Et donc que la précarité énergétique est la conséquence d'un gaspillage immodéré de ladite énergie!
C'est l'exacte vérité, et pour produire 200W pendant 5 heures soit 1 KWh, il ne faut plus être un sportif du dimanche, mais un très grand sportif. C'est le même effort que monter une tonne d'eau à 360 m de haut ( plus haut que la tour Effel) Bon courage, pour produire de cette façon les 2 247 000 KWh que vous annoncez, cela représente 11 235 000 heures de fonctionnement par an à plein régime. par jour11 235 000 : 300 = 37 450 heures par jour, de fonctionnement, il en faut des machines pour faire ça.
Et pour que cela représente 800k€ il faut valoriser le kWh à 35,6 centimes. Ce tarif arrivera bien un jour, mais quand? Ah oui, on y est déjà presque en Belgique ou en Allemagne!
Si dans les salles de sport chaque machine tourne à fond pendant 8h par jour (réaliste?, pas sûr...), il faudra installer 4681 machines. Dans combien de salles?
Bonjour,
les 800 k€ se décomposent en 400 k€ produits par la communauté des utilisateurs et 400 k€ d'abondement versé par Cyclo Power Factory, Entreprise de l'Economie Social et Solidaire, somme à laquelle s'ajoute les abondements des clients corporate que le souhaitent.
Bonne journée
Ps : Les 8 H correspondent à un taux d'utilisation de près de 50 % sur une plage ouverture 6h-23h
Bonjour,
1) Le paramètre important est le taux d'utilisation de l'équipement. Votre raisonnement est basé sur 1 équipement = 1 personne, or pour une salle de sport, 1 équipement = plusieurs personnes dans la journée. La puissance développée par une personne est du second ordre.
2) Les salles de sport existent c'est un fait, et cela plait à certains (pas à vous visiblement et c'est votre droit le plus absolus), cela permet d'élargir l'assiette de ceux qui exercent une activité physique , ce qui est clairement un plus en terme de santé publique. Ne vaut il pas mieux utiliser des équipements fitness éco-conçus , fabriqués en France , producteurs d'électricité, plutôt que les équipements actuels du marché qui n'ont que faire de ces considérations et ne produisent rien du tout.
Les équipements cités dans l'article ont un fort taux de recyclabilité et un "ROI Carbone" de 11 mois pour une durée de vie de 5 ans mini.
3) Vous occultez le volet sensibilisation qui est clé dans ce projet. . Sur ce sujet on pense qu'il faut utiliser tous les leviers possibles pour atteindre l'objectif.. Le sport et l'expérience proposée ici, est un outil parmi d'autres pour sensibiliser largement la communauté d'utilisateurs et ce de façon ludique et déculpabilisante plus efficace selon nous.
4) On partage avec vous que rien ne vaut une bonne séance de vélo en plein air..
Bonne journée
Vos chiffres sont tout-à-fait exacts. Mais si vous avez bien lu l'article vous aurez compris que l'objectif principal de cette entreprise n'est pas de produire avec ses équipements autant d'électricité qu'une centrale nucléaire ou même un parc éolien. Comme le titre de l'article le souligne il s'agit "d'utiliser le sport pour sensibiliser aux enjeux énergétiques". Cette déclaration du fondateur de l'entreprise est d'ailleurs citée dans l'article. En réalisant quelle quantité d'énergie (minime) ils produisent en faisant leur effort, on peut espérer que ces sportifs prendront aussi conscience que l'énergie qu'ils consomment chaque jour est équivalente à celle que devraient produire des centaines d'esclaves à leur service. Et peut-être qu'alors ils prendront aussi plus souvent leur vélo que leur voiture.
Oui, Bernard, j'avais certes compris le côté "pédagogique". Mais il me semble à double tranchant. Il permet aussi de se rendre compte que l'énergie en réalité (et contrairement aux discours convenus) ne coûte presque rien. Et tout ce qui ne coûte rien, on en fait quoi? On le gaspille! Le carburant, c'est une vieille tradition de se plaindre qu'il est trop cher. Même à zéro euro le litre il serait encore trop cher. Et pourtant la voiture est utilisée pour le moindre petit déplacement. Et on laisse tourner le moteur pour rien, et on roule trop vite, et on accélère puis on freine, bref on se fout de la conso.
D’où l'utilité des vrais automobiles hybrides, pas des tank pseudo hybride!!