Cuire les pâtes 2 minutes au lieu de 10 pour réduire sa facture de gaz et d’électricité ?


Cuire les pâtes 2 minutes au lieu de 10 pour réduire sa facture de gaz et d’électricité ?

Illustration : Révolution Énergétique.

À l’heure de la sobriété énergétique, toute économie est bonne à prendre ! Que vous cuisiniez à l’électricité ou au gaz, vous pouvez dépenser moins d’énergie et donc un peu moins d’argent en adoptant la cuisson passive. Un geste très facile à exécuter, pour un résultat davantage bénéfique au réseau électrique qu’au porte-monnaie.

Bien qu’évoquée ces derniers temps, la cuisson passive est loin d’être un nouveau concept puisqu’il existe au moins depuis le XIXe siècle. Mais une célèbre marque de pâtes s’est mise à prôner ce mode de cuisson afin de le faire connaître au plus grand nombre. L’idée est simple : économiser du gaz ou de l’électricité en exploitant au mieux l’inertie thermique de l’eau.

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Concrètement, pour cuire les pâtes en passive cooking, il faut d’abord de mettre sa casserole d’eau à bouillir, comme d’habitude. Une fois les pâtes immergées dans l’eau bouillante, le feu doit être coupé après seulement 2 minutes de cuisson. Ensuite, il suffit de laisser la casserole sur la cuisinière avec un couvercle, pendant le temps de cuisson indiqué sur le paquet de pâtes. La qualité gustative serait inchangée.

L’inertie thermique de l’eau et à moindre mesure de la casserole et de la plaque, s’il s’agit d’un feu vitrocéramique, permet de poursuivre la cuisson des pâtes en réduisant au mieux le gaspillage d’énergie. Sur ce point, notez que le type de casserole utilisé peut influer sur l’efficacité du processus. Si vous avez de vieilles casseroles en fonte qui retiennent bien la chaleur, le résultat sera meilleur.

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Une plaquette publicitaire de Barilla indiquant les temps de cuisson passive de ses pâtes.

Près de 100 kWh à économiser chaque année

Avec ce mode de cuisson, le consommateur réduirait de 80 % les émissions de CO2, selon la marque de pâtes. Côté économies, ne nous emballons pas. Elles seraient de l’ordre de 1 centime d’euro pour une casserole de pâtes. Mais si vous prenez tous vos repas chez vous, vous parviendrez à économiser quelques euros à l’année de cette façon. Il faudra alors pouvoir utiliser ce procédé souvent.

Un rapide calcul de coin de table nous permet d’estimer à 267 Wh la quantité d’électricité économisée à chaque fournée, dans le cas de pâtes nécessitant 10 minutes de cuisson sur une plaque vitrocéramique de 2 000 W. Répétée chaque jour pendant un an, la technique de cuisson passive permettrait en théorie d’épargner plus de 97 kWh, soit près de 17 € au tarif réglementé actuel. Bien que difficile à évaluer, le gain est considérablement plus réduit pour le gaz, moins coûteux au kilowattheure.

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Une pratique utile pour soulager le réseau public d’électricité

Si la cuisson passive ne vous rendra pas milliardaire, la pratique peut jouer un rôle important dans l’écrêtage des pointes de consommation sur le réseau, si elle est réalisée collectivement à grande échelle. Avec le chauffage en hiver, la cuisson, au four comme sur les plaques électriques, serait en effet le principal responsable de l’explosion de la consommation en soirée.

Pour aller plus loin, il est bien évidemment possible d’adopter la cuisson passive pour cuire d’autres aliments. La technique fonctionne avec tout ce qui n’a pas besoin d’un feu vif en continu. Il est également possible de l’utiliser avec votre four de la même manière. Il suffit de l’éteindre et de laisser la porte fermée avant la fin de la cuisson, pour qu’elle se termine en utilisant la chaleur accumulée dans l’appareil. Plusieurs guides sur internet permettent de connaître les temps idéaux et retours d’expérience d’adeptes du passive cooking.

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La marmite norvégienne, la mijoteuse et la cuisson solaire

Ceux qui le souhaitent peuvent utiliser des techniques encore plus poussées de cuisine sobre en énergie. Parmi elles, la marmite norvégienne. Son fonctionnement est simple : il suffit de commencer à cuire un plat dans une marmite qui présente de bonnes qualités d’inertie thermique, en fonte ou en céramique. Au bout de 5 minutes, il faut retirer le plat du feu et le mettre dans un contenant spécifique extrêmement bien isolé qui se présente souvent sous forme de caisson à double paroi. La cuisson va ainsi se prolonger pendant plusieurs heures.

Cette méthode est plus longue et nécessite de s’équiper spécifiquement pour ce genre de cuisson. Plus simple, vous pouvez opter pour une mijoteuse électrique, qui cuit les aliments à relativement basse température durant toute la nuit ou la journée, en réduisant au maximum la consommation d’électricité. Enfin, pour se passer (presque) totalement de la cuisinière, vous pouvez vous tourner vers la cuisson solaire. De nombreux produits apparaissent sur le marché pour s’adapter à tous les besoins. Évidemment, ce système fonctionne uniquement si le soleil est là et que vous disposez de suffisamment d’espace pour installer un four solaire.

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