La position de la Belgique vis-à-vis du nucléaire a connu des rebondissements ces 20 dernières années. Alors qu’une décision vient d’être prise au sujet de l’avenir de l’atome dans le pays, les prochaines élections pourraient relancer le débat.
Les relations de notre voisin belge avec le nucléaire sont faites de hauts et de bas depuis 2003. À cette date, il était prévu de faire sortir le pays de l’atome d’ici 2025. Ainsi, sur les sept réacteurs présents sur le territoire, la Belgique en a arrêté deux en 2022 et 2023. Puis, il a été question de prolonger de dix ans le fonctionnement de deux réacteurs qui devaient initialement être déconnectés du réseau en 2025.
L’avenir de l’atome est-il relancé en Belgique ?
Fin 2023, l’avenir de l’atome semblait enfin se stabiliser en Belgique lorsqu’un accord a été signé entre l’État et Engie qui gère le parc nucléaire belge. Ce pacte prévoit notamment de prolonger l’activité de deux réacteurs jusqu’en 2036. Mais à la faveur des élections législatives, régionales et européennes qui se tiendront le 9 juin prochain, la question du nucléaire revient sur le tapis. Trois médias belges, la RTBF, la VRT et La Libre se sont en effet associés à deux universités pour mettre en place un test en ligne qui permet de synthétiser les réponses des partis politiques à un certain nombre de questions. Les partis ont ainsi dû se positionner sur la mesure suivante : « le prochain gouvernement doit décider de construire une nouvelle centrale nucléaire ». Et les réponses sont divisées.
Dans le rang des partis francophones favorables à une telle mesure, on retrouve le MR (mouvement réformateur), les Engagés et le parti DéFI même si les deux derniers sont plutôt favorables au développement des centrales fonctionnant grâce à de petits réacteurs modulaires (SMR). Il s’agit des réacteurs de nouvelle génération, moins puissants que les réacteurs classiques, mais moins onéreux et plus faciles à fabriquer. C’est en fait le MR qui se montre le plus favorable à la construction de nouvelles centrales classiques, arguant du fait que c’est un moyen de production qui permet de remplacer les centrales au gaz et d’éviter le rejet de tonnes de CO2. En effet, il faut savoir qu’avec l’abandon du nucléaire en Belgique, le pays mise sur le gaz pour remplacer ses réacteurs, en association avec le développement des énergies renouvelables.
Des opinions divergentes sur le nucléaire selon les partis politiques belges
Du côté des partis francophones anti-nucléaires, se trouvent le parti écologiste « écolo » ainsi que le parti socialiste (PS) et le Parti du Travail de Belgique (PTB). Les écologistes sont fermement opposés au nucléaire et demandent d’en sortir dès que possible, justifiant leur position de la manière suivante « pourquoi choisir une énergie sale, dangereuse et bien plus chère alors que des alternatives existent ? ». Le PS reconnaît l’intérêt de poursuivre les recherches sur les petits réacteurs, mais préfère surtout augmenter les investissements en faveur des énergies renouvelables. Enfin, le PTB propose de prolonger les réacteurs actuels plutôt que de construire de nouvelles centrales. Le parti veut aussi investir dans les énergies renouvelables et poursuivre la recherche dans le nucléaire.
À savoir que du côté des partis flamands, on note également une division des points de vue. Seul le parti écologiste flamand Groen s’oppose à la construction de nouvelles centrales alors que les autres partis flamands se montrent soit favorables, soit plus ouverts à cette proposition.
« pourquoi choisir une énergie sale, dangereuse et bien plus chère alors que des alternatives existent ? »
Les alternatives au nucléaire, c’est le gaz ou le charbon et c’est encore plus sale.
C’est pas des moulins à vents ou des miroir magique qui peuvent remplacer des réacteurs nucléaire.
le PS se demande aussi pourquoi la Belgique, l’Allemagne et l’Australie construisent de nouvelles centrales gaz ? Bref ce parti est en voie de disparition et c’est tant mieux. Bon vent !
Si EDF paye les centrales nucleaires comme elle l a fait pour en Finlande et a hinkley point en angleterre, je pense que peut-etre, ils vont se laisser convaincre….C est trop cher pour la majorite des pays de la planete
Dans ce cas, construisons un Chooz-5 et Chooz-6, tout près de la frontière franco-belge.
Les marchés de construction seront pour des entreprises françaises. L’exploitation sera française. Et l’exportation sera française.
Vu comme cela, je suis partant pour une telle coopération.
La situation entre ces 3 pays est complètement différentes: La Belgique voulait sortir du nucléaire mais en même temps en est encore très dépendante. De plus elle n’a pas devellopé les ENRs et centrales à gaz d’appoint (et hydrogène plus tard) de façon suffisante pour pouvoir se passer de nucléaire à court terme, donc se passer de nucléaire augmenterai en effet ses émissions. Pour l’Australie et L’Allemagne, c’est différent: L’Australie est elle encore très fortement dépendante du charbon ( environs la moitié du mix electrique), donc un passage au gaz permettrai dans un premier temps de réduire les émissions dues… Lire plus »
Sauf que le but de l’humanité est de réduire les emissions à quasi zéro, pas de les diminuer légèrement en passant du charbon au gaz.
Tout à fait et c’est exactement le but.
Combien de Gigawatts ont été mis en service en France depuis 20 ans: 1,6GW
Combien de Gigawatts supplémentaires vont être mis en service dans les 10 prochaines années? environ 0GW.
Que ce passe t’il alors avec le chauffage au gaz et au fioul utilisé par la moitié des ménages aujourd’hui?
Le but n’est t’il pas de réduire les émissions à quasi zéro et non les diminuer légèrement AVANT 2050?
« Que ce passe t’il alors avec le chauffage au gaz et au fioul utilisé par la moitié des ménages aujourd’hui? »
Parce que vous croyez sérieusement que c’est avec des panneaux solaires et des éoliennes que vous allez chauffer les habitations en hivers avant 2050 ?
je crois que vous avez un peu rien compris.
J’avoue, quand j’avais 15 ans et qui j’y connaissais rien, moi aussi je pensais que c’était super simple de faire se passer du gaz et du pétrole et qu’on pourrait re-boiser le sahara très facilement.
@Bouboul La question était pourtant claire, mais au lieu de d’essayer de donner une réponse fondée et sourcée, c’est bien plus facile de diffamer et d’insulter pour mieux cacher sa propre incompétence. Depuis 2002 et jusqu’en 2040, presque que rien n’a été ou ne va être construit en nucléaire en France (il ne faut pas oublier que le block 3 de Flamanville, ca ne fait que de l’ordre de 3% de la puissance du parc nucléaire français) Les premiers EPR2, sont prévus pour 2035/2037 donc il ne faut pas s’attendre à se qu’il démarrent avant 2040. Et si en même… Lire plus »