Comment les vieilles centrales nucléaires françaises ont séduit un très gros industriel


Comment les vieilles centrales nucléaires françaises ont séduit un très gros industriel

Une centrale nucléaire en France / Image : Claude Robillard - Flickr CC.

Certaines entreprises s’engagent activement dans la lutte contre le changement climatique en se tournant vers l’électricité bas-carbone. C’est le cas de Novo Nordisk, un géant pharmaceutique qui a décidé d’investir 2,1 milliards d’euros en France pour un projet d’expansion de son site. Un investissement en partie motivé par l’abondance du nucléaire sur le territoire.

Novo Nordisk est un laboratoire danois réputé pour ses deux produits phares, notamment l’Ozempic et le Wegovy qui traitent les maladies cardiaques et l’obésité. La firme dispose de nombreuses usines réparties dans le monde, dont plusieurs en Europe, et prévoit actuellement d’augmenter sa capacité de production. Dans le cadre de ce projet, elle a choisi d’élargir son site en France, plus précisément à Chartres dans le département d’Eure-et-Loire. S’élevant à 2,1 milliards d’euros, l’investissement consacré à ce projet serait le plus grand jamais réalisé dans le secteur pharmaceutique français. Déjà en cours, les travaux devraient s’achever entre 2026 et 2028, et promettent la création d’environ 500 nouveaux emplois.

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Le nucléaire français, un atout majeur

L’accès de la France à une énergie décarbonée, principalement nucléaire, a été un facteur décisif dans cette décision. Dans sa quête de neutralité carbone pour toutes ses opérations et celles de ses sous-traitants d’ici 2045, Novo Nordisk considère cette source d’énergie comme un atout majeur. Outre l’aspect bas-carbone, la production nucléaire est plus stable que celle de l’éolien et du solaire, et ses coûts de production mieux maîtrisés que ceux de centrales utilisant des ressources fossiles importées.

Dans une interview pour le média BFM Business, le directeur général de la compagnie, Étienne Tichit, a comparé la France à l’Allemagne, deux économies majeures en Europe où des usines sont déjà implantées. Pour l’entreprise, sur le plan énergétique, la France l’emporte, car ici « on bénéficie du nucléaire » a déclaré le DG. Une énergie que l’Allemagne a définitivement abandonnée cette année avec l’arrêt de ses dernières centrales en avril, au profit des renouvelables qui constituent désormais plus de 40 % de son mix énergétique.

Outre sa politique énergétique, la France a été aussi choisie du fait qu’elle est perçue comme avantageusement située au cœur de l’Europe, ce qui facilite les opérations logistiques et la distribution. De plus, le pays a mis en place des mesures pour rendre son industrie plus compétitive au niveau européen, notamment par la réduction des impôts de production.

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