La centrale solaire flottante d'Alqueva au Portugal / Image : EDP
Les centrales hydroélectriques sont très utiles aux énergies renouvelables non pilotables comme le solaire et l’éolien. Elles facilitent leur intégration dans le réseau et compensent leur variabilité. Au Portugal, un réservoir de barrage accueille une ferme photovoltaïque flottante et un parc éolien sera prochainement déployé à proximité. Un emplacement privilégié.
Les complexes de production d’électricité renouvelable « hybrides » ont le vent en poupe. Ce concept consiste à associer l’hydroélectricité, qui est un moyen de production pilotable, au solaire photovoltaïque et à l’éolien, qui ne sont pas pilotables. Il permet également à ces derniers d’exploiter les infrastructures existantes du barrage pour injecter leur production sur le réseau.
À Alqueva, au sud-est du Portugal, un lac de barrage accueille depuis peu une centrale solaire flottante. Elle est implantée à quelques dizaines de mètres de la muraille de béton qui supporte la retenue de 250 km². Proche des prises d’eau, la centrale solaire n’entre pas en conflit avec d’autres activités : la zone est interdite à la baignade et au nautisme.
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L’ensemble forme un rectangle de 4 hectares, occupant seulement 0,016 % de la surface totale du lac. Il est composé de 12 000 panneaux photovoltaïques développant une puissance de 5 MWc et doit produire 7,5 GWh d’électricité chaque année selon Energias de Portugal (EDP), l’opérateur.
La production est injectée sur le réseau via les lignes existantes du barrage d’Alqueva (240 MW, 381 GWh/an). Plus tard, des extensions porteront à 84 MW la puissance de la centrale solaire flottante.
Compenser la variabilité du solaire et de l’éolien
L’énergéticien prévoit également d’installer 70 MW d’éolien à proximité. En complément, EDP annonce déployer un petit site de stockage par batteries stationnaires d’une puissance de 1 MW et 2 MWh de capacité.
L’objectif est de créer un parc « hybride » associant les trois principaux modes de production d’électricité renouvelables. En ouvrant ou fermant ses vannes, la centrale hydroélectrique peut compenser la variabilité de la production éolienne et solaire. Cette synergie permet d’éviter localement de solliciter les centrales fossiles (gaz et charbon).
Commentaires
Si les centrales hydroélectriques sont utiles pour compenser la variabilité des énergies renouvelables, il ne faut pas croire pour autant qu’elles sont sans impacts sur le climat. D’une part parce que les volumes et surfaces d’eau stockées dans les montagnes s’échauffent pendant l’été et restituent, sous forme de vapeur d’eau (principal gaz à effet de serre), la chaleur stockée dans la masse liquide pendant de nombreux mois en intersaison. De plus le vent transporte cette chaleur sur de vastes territoires, ce qui adoucit le climat montagnard, transforme la neige en pluie en période de grands froids, et accélère la fonte des glaciers
Hors c’est la neige qui produit la glace et la glace qui en fondant alimente les sources et les nappes ,rafraichit les masses d’air chaudes provoquant ainsi la pluie l’été ou la neige en hiver. Le phénomène étant progressif et évolutif puisque dépendant du nombre d’infrastructures construites dans ces lieux, ainsi que des surfaces et volumes impliqués, personne ne semble s’en apercevoir ? Et ceci est d’autant plus inquiétant que le GIEC fait la part belle au CO2, alors que dans les faits, il devrait se préoccuper de ce problème. Aujourd’hui avec les énergies renouvelables nous avons une opportunité pour transformer l’existant afin de réduire les impacts négatifs de ces constructions. De plus on peut faire du stockage avec l’électricité fatale de manière à ne plus devoir dépendre de ces infrastructures qui sont la vraie cause du réchauffement. Parce que sans chaleur le co2 ne réchauffe rien.!
Pour rappel, les barrages ont pour la plupart entre 50 et 100ans. Si ça avait ces impacts on s'en serait aperçu bien avant...
Concernant les sédiments pour rappel, les sédiments ne sont pas désintégrés par les barrages de montagne alors ou sont ils??? Arrêtez de croire a ces bêtises. ça ne tient pas debout.
Tous les responsables des barrages savent, même s'ils ne le chantent pas sur tous les toits, que la sédimentation est un problème général et récurant à toutes ces infrastructures. Parce que la terre et les roches qui sont arrachées du sol des montagnes et des champs environnants, à chaque épisode pluvieux, finissent forcément au fond de ces retenues . Comme on a multiplié leur nombre sur tous les cours d'eau dans tous les pays du monde depuis deux cent ans, les sédiments qui s'y accumulent n'arrivent plus en suffisance dans les estuaires . Hors le sable des estuaires outre le fait qu'il forme les plages, ,est une sorte d'amortisseur des vagues qui en buttant sur cette masse inertielle et mouvante, la répartie le long des côtes. Et quand elle vient à manquer, les plages se réduisent et le trait de côte est attaqué .. Vous voyez la nature est faite et fait bien les choses !
Deux. Toutes les personnes qui habitent près des fleuves ou de la mer savent que la présence d'eau adoucit les climat. D'ailleurs personne ne s'y trompe parce aujourd'hui tout le monde veut habiter près de la mer ? Et il est facile de s'en rendre compte par exemple, si on compare le courant "chaud " du Golfe Stream qui passe près des côtes Françaises, et celui du Labrador plutôt froid qui passe près des côtes Américaines. Côtes pourtant situées à la même latitude, mais qui donne des hivers plutôt doux en France et plutôt rudes en l'Amérique du Nord ! Donc l'eau qu'elle soit liquide dans les rivières, vaporeuse dans l'air ou solide sous forme de neige ou de glace dans les montagnes, est le facteur principal du climat .Parce que c'est par elle que se font les échanges de chaleur ou de froid .
Malheureusement alors que les anciens maîtrisaient cette donnée, puisqu'en 1550 Joachin du Bellay parlait déjà de la douceur Angevine .Douceur qui lui vient de ses fleuves Maine et Loire, celle ci semble échapper aux penseurs de notre temps qui ne voient pas la relation qui existe entre la fonte des glaciers et la proximité de certaines de ces infrastructures capables de modifier localement le climat ?
Pour la petite histoire, dans certains territoires montagneux ou l'on à construit de nombreux barrages , les anciens vous diront que lorsqu'ils allaient à l'école ,dans leur jeune âge, l'hiver qui durait six mois de l'année ,la neige leur arrivait au niveau des genoux..
J'ai travaillé quelques années dans ces contrées ou j'ai rarement vu la neige dépasser quelques centimètres et ne tenir que quelques jours.
Petite explication : Comme ces changements sont progressifs puisque liés à la diminution des surface et volumes de neige et glace chaque année un peu plus, cette perte de froid n'agit plus sur les masses d'air chaudes qui nous viennent d'Afrique. Et personne ne fait le lien avec la construction de ces infrastructures certes utiles , mais qui le seraient d'autant plus qu'on turbinerait l'eau réchauffée de la surface !
Maintenant vous pouvez croire ce que vous voulez , mais n''empêchez pas ceux qui ne pensent pas comme vous, de tenter d'expliquer ces phénomènes autrement que par le co2 qui est plus la conséquence que la cause du réchauffement ! Parce que notre intérêt à tous, c'est bien de comprendre ce que nous avons changé, pour avoir un minimum d'efficacité dans les mesures qu'on souhaite prendre pour tenter de remédier à ce problème.
Bonjour,
Concernant les sédiments retenus, il n'y a pas de secret, un barrage se remplit toujours de sédiments si on ne les gère pas. Cela dépends de la taille des lacs mais en général, ça se produit en quelques années pour la petite hydrau au fil de l'eau et pas 200 ans.... Le plus grand que je connais à mis 10ans. Une fois le volume du barrage plein, il ne peut plus retenir d'autres sédiments. Sinon faudrait les stocker qq part... ça se saurait...
Concernant les plus grands barrages c'est différent, mais ils sont équipés de dispositifs pour les laisser passer car les grands barrages utilisent leur volume en stockage et ne peuvent le perdre en retenant des sédiments. Par ailleurs c'est ce phénomène qui gêne les centrales marémotrices d'estuaires.
Il y a de nombreux facteurs qui expliquent la perte de sable (hausse de l'ocean, modification des régimes vents, de la végétation sur les dunes...) qui n'ont rien a voir avec les barrages. Au surplus les volumes de sables ... présents en bord de mer represente des dizines de milliers de fois le débit de sédiments des fleuves. ça ne peut pas être une cause significative
2eme sujet: Oui les courants marrins forment des microclimats, mais bon comparer le gulf stream, le volume des oceans avec un lac de montagne... les bras m'en tombent. C'est ça vos arguments? MDR
Qu'un lac cree un microclimat à proximité je veux bien, mais l'impact reste limité et qui plus est sera souvent benéfique pour la faune et la flaure avoisinante.
Qand a votre petite hisoire de vieux, quand on est petit, 10cm de neige sont plus impressionat que quand on a grandi.... , ensuite pour rappel les variations de climat touchent toute la planete, y compris la montagne... Chez moi on n'a pas de lac, j'habite à la campagne et du temps de mes grands parents y avait de la neige (Souvent 30cm,même 2m une année) , maintenant quand on en a 10cm c'est exceptionnel et elle fond quasi de suite. ça fait plus de 10 ans qu'on n' pas sorti le chasse neige....
"Concernant les sédiments retenus, il n’y a pas de secret, un barrage se remplit toujours de sédiments si on ne les gère pas"
"D’une manière générale, l’implantation des barrages s’accompagne donc inexorablement d’une modification de la morphologie des berges de cours d’eau, des deltas, des estuaires et des côtes dû à l’appauvrissement en matériel sédimentaire. Il en résulte in fine une érosion plus importante des côtes."
La gestion des stocks de sédiments contaminés, est délicate voire impossible au sein des retenues de barrages. Cela peut entrainer l’arrêt de l’activité du barrage, voire sa destruction permettant au cours d’eau de recouvrer un fonctionnement originel (appelé aussi effacement).
Vous pouvez lire la suite ici https://www.encyclopedie-environnement.org/eau/concilier-barrages-transport-sediments/
"2eme sujet: Oui les courants marrins forment des microclimats, mais bon comparer le gulf stream, le volume des oceans avec un lac de montagne… les bras m’en tombent. C’est ça vos arguments? MDR"
"L'eau est impliquée à tous les niveaux du système climatique. Cette présence engendre une relation étroite et réciproque entre l'eau et le climat."
https://uneseuleplanete.org/Cycle-de-l-039-eau-et-Climat-les-interrelations
Les glaces de mer, les glaciers de montagne, la neige continentale ou les calottes polaires sont à la fois des acteurs du climat et des témoins de l’évolution actuelle et passée. Acteurs, principalement par leur forte capacité à réémettre l’énergie reçue par le Soleil et donc à refroidir leur environnement. Témoins, car la moindre fluctuation climatique se traduit à plus ou moins long terme sur leur bilan, leur volume ou leur surface.
https://www.reseau-canope.fr/docsciences/Le-role-de-la-cryosphere-sur-le.html
Le Portugal (le soleil des barrages et du vent)ils sont fort les Portugais, mais ils n'ont pas encore intégrés les grandes écoles de nos élites.