À Marseille, le trafic routier n’est pas seul responsable de la mauvaise qualité de l’air. Les nombreux ferrys, cargos et paquebots qui laissent tourner leur moteur à quai émettent aussi des fumées nocives. Une des solutions pour réduire cette pollution consiste à les électrifier le temps de leur escale. Très gourmand en énergie, ce système sera bientôt alimenté par des centrales solaires urbaines, érigées sur les toitures du port.
Les activités portuaires occupent une grande partie du littoral marseillais. Sur ce vaste espace en plein cœur de la ville, d’innombrables hangars offrent plusieurs dizaines de milliers de mètres carrés de toitures exposées à un ensoleillement généreux. Une aubaine que le Grand port maritime de Marseille (GPMM) va saisir, en les recouvrant de centrales photovoltaïques en autoconsommation.
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Dans le cadre de son plan « Escales zéro fumée », l’autorité portuaire s’apprête à déployer un total de 9 MWc de toitures solaires sur 6 bâtiments. Estimé à 15 millions d’euros (soit 1 667 €/kWc installé), le projet vient de récolter une première subvention de 3 millions d’euros de la région Sud. La production d’électricité bas-carbone sera consommée sur place, notamment par les ferrys branchés à quai.
Certains de ces navires, qui effectuent des rotations quotidiennes entre Marseille et la Corse, le Maghreb ou la Sardaigne, peuvent en effet couper leur moteur durant l’escale. Ils sont alors fournis en électricité par le réseau, dont ils soutirent une puissance importante : environ 3 MW pour un ferry et jusqu’à 12 MW pour un paquebot de croisière. Plusieurs navires branchés à quai sollicitent donc considérablement le système électrique local.
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S’il ne couvrira pas l’intégralité de leur consommation, le parc photovoltaïque permettra de réduire la pression sur le réseau et le risque de surcharges. À pleine puissance, lorsque le soleil est au zénith en été et le ciel dépourvu de nuages, les centrales produiront suffisamment d’énergie pour alimenter 3 ferrys. Le reste du temps, le réseau public fournira le complément. La mise en service est prévue d’ici la fin 2025.
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