Depuis la destruction du barrage de Nova Kakhovka en Ukraine, au début de l’été, trouver de nouvelles sources d’eau pour sécuriser le refroidissement est la priorité absolue de la centrale nucléaire de Zaporijjia. Pour cela, les équipes du site misent sur la création d’une dizaine de puits.
Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, en février 2022, la centrale nucléaire de Zaporijjia est une source d’inquiétude sur le plan international. Et pour cause, la plus grande centrale nucléaire d’Europe se situe non loin de la ligne de front et a été prise par les Russes au début du conflit, en mars 2022. Le 6 juin dernier, la situation s’est aggravée avec la destruction du barrage de Nova Kakhovka qui a conduit à une baisse de 70 % du niveau du réservoir de Kakhovka, principal outil de refroidissement de la centrale.
Désormais, il ne reste plus que le grand bassin de rétention de la centrale, dont l’intégrité n’a pas été altérée, mais qui voit son niveau baisser d’un centimètre par jour. Face à cela, une équipe d’experts de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) met tout en œuvre pour garantir un approvisionnement constant en eau de la centrale pour assurer son refroidissement. Cette équipe vient notamment d’annoncer la mise en service d’un captage souterrain à proximité de la centrale. Celui-ci est capable de fournir environ 20 m³ d’eau par heure. Afin de soutenir le refroidissement de la centrale, 10 à 12 puits supplémentaires sont prévus.
À lire aussi Centrale nucléaire de Zaporijia : quelles-sont les conséquences de son arrêt ?Le directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, a déclaré que « le fait que des puits soient construits devrait ajouter aux réserves d’eau disponibles pour le refroidissement », permettant normalement de prolonger les capacités de refroidissement à plusieurs mois. Il a cependant ajouté que « la situation générale en matière de sûreté et de sécurité nucléaire reste précaire. »
L’AIEA étudie la possibilité de mettre en place une centrale à vapeur externe
La gestion de l’eau n’est pas le seul problème, du côté de Zaporijjia. En juin, l’autorité ukrainienne chargée de l’inspection des installations nucléaires avait émis des ordres réglementaires pour que les 6 unités de production du site soient placées en arrêt à froid, c’est-à-dire en arrêt quasi-complet, compte tenu de la proximité de la centrale avec la ligne de front.
Pourtant, il est pour le moment impossible d’éteindre tous les réacteurs simultanément : une production permanente de vapeur doit être maintenue pour des questions de sûreté, et en particulier pour le traitement des déchets radioactifs. Pour cette raison, l’entreprise russe qui contrôle la centrale laisse en permanence un réacteur en « arrêt à chaud » (voir plus bas), en l’occurrence le réacteur n° 6, depuis le 13 août dernier.
L’AIEA étudie actuellement la possibilité d’installer sur place une centrale vapeur externe qui pourrait prendre le relais, et donc permettre l’extinction froide de l’ensemble des réacteurs en toute sécurité.
L'arrêt à chaud, kesako ? ☢️
🔴 En fonctionnement normal, la température de l’eau contenue dans le circuit primaire d’un réacteur est d’environ 300 °C pour une pression de 150 bars.
🟠 En cas d’arrêt à chaud, la température est maintenue à 180 °C pour une pression de 31 bars.
🔵 En cas d’arrêt à froid, cette température passe à 60 °C pour une pression de 1 bar.
A moins d’être complètement débile, chacun peut mesurer les menaces qu’à la suite de ces évènements, le moindre changement dans la gestion des centrales nucléaires fait courir au monde.? Ceci alors même que nous avons aujourd’hui les outils pour transformer cette menace en espoir ! Car outre les risques radioactifs, on mesure que les quantités d’eau nécessaires au fonctionnement de ces outils, ont comme un impact négatifs sur la température locale, et par conséquent sur le réchauffement global. Auquel il convient d’ajouter, le spectre du tarissement de la ressource en eau dans de plus en plus de régions du monde.… Lire plus »
Encore la même théorie de bistrot qui prétend que c’est l’eau et les glaces de montagne qui regulent le climat. N’importe quoi! Il y a pas un petit problème d’échelle ? Ça représente quoi cette masse d’eau à l’échelle de la terre et comparé aux océans pour avoir une influence sur le climat ? « De réduire les pluies d’été par manque de froid, seul capable de condenser la vapeur contenu dans l’air » Vous savez, j’habite très loin des montagnes et il a beaucoup plu cet été et heureusement car autrement, ça serait compliqué pour les cultivateurs de patates de Picardie.… Lire plus »
A vous écouter, on pourrait penser que ce ne sont pas les petits ruisseaux qui font les grandes rivières ?
Sachant que la vapeur d’eau est le premier gaz à effet de serre, je vous laisse apprécier ici, https://www.rodhouse.fr/blog/carte-france-points-deau/, ce que représente rien que pour la France, votre problème d’échelle. Qu’il convient de multiplier par le nombre de pays du monde, qui ont constitués ces bassins pour tenter d’en comprendre les impacts sur le réchauffement global ?
Mais je peux comprendre que ces réflexions ne sont pas à la portée du premier venu !
Incroyable, une carte de 2014 qui donne les spots de pêche en France. Brillante référence ! Bravo ! Mais vous ne répondez pas à la question de base: Qu’est ce que ça représente en terme de masse d’eau comparé à l’évaporation des océans qui couvrent 70% de la surface du globe…. A peu près rien ! Est-ce que le GIEC recommande de réduire les émissions de vapeur d’eau M. le prix-nobel ? Bien sur que non, puisqu’ils savent qu’a notre échelle il n’y rien qu’ont pourrait faire pour empêcher l’eau des océans de s’évaporer. Les seules émissions de GES sur… Lire plus »