Des panneaux solaires bifaciaux verticaux installés sur une exploitation agricole / Photo : Next2sun
L’agrivoltaïsme va t-il décoller avec les panneaux solaires bifaciaux verticaux ? Cette technologie offre de nombreux avantages, dont le principal est la préservation de l’espace au sol. Attirés par les gains potentiels de la revente d’électricité, les agriculteurs pourraient être nombreux à équiper leurs champs.
À plat, légèrement inclinée ou à la verticale : l’orientation des panneaux solaires peut varier en fonction du site d’installation mais aussi de la technologie. Avec les panneaux bifaciaux, il n’est ainsi plus nécessaire de respecter une inclinaison plein sud de 35 degrés. Ces cellules, qui captent les rayonnements directs et indirects à travers leurs deux faces, ouvrent de nouvelles opportunités. Elles peuvent être dressées verticalement sans grande perte d’efficacité ni monopolisation de l’espace au sol.
Des avantages qui pourraient bien séduire les agriculteurs. Avec les panneaux bifaciaux, les champs deviennent hybrides : ils produisent de la nourriture et de l’électricité simultanément. En la vendant au réseau, l’énergie constitue une source de revenus supplémentaires pour les exploitants.
Produire aux heures de pointes
Mais comment ces panneaux peuvent-ils produire en étant orientés à la verticale ? Cette position est stratégique, elle favorise le rendement aux heures de pointes, lorsque l’électricité peut être vendue à meilleur prix. Matin et soir, les rayons du soleil sont projetés à l’horizontale et heurtent les cellules avec un angle optimal. Au zénith, les panneaux continuent à produire, notamment grâce à la lumière réfléchie par le sol. La perte de rendement est finalement très acceptable. Selon l’analyse de Renouvelle.be, elle est estimée entre -5 et –10% de perte en Belgique par rapport à un panneau monofacial plein Sud.
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Entre chaque rangée, l’espace reste libre pour la culture et la circulation des machines. Les végétaux, pour la plupart cultivés au printemps et à l’été lorsque l’ensoleillement est au plus fort, ne souffrent pas des ombres portées temporairement par les panneaux. L’agriculteur peut également utiliser la muraille solaire comme clôture délimitant ses différentes parcelles. Une installation d’autant plus intéressante qu’elle lui permet de générer des revenus même lorsque ses terrains sont en jachère.
Commentaires
Bonjour, je connais ce projet
Les agriculteurs et éleveurs se font déjà voler leurs machines et leurs bêtes, vont-ils planter des panneaux solaires dans leurs champs ?
Cette question n'est pas anodine. Au niveau du vol on peut ajouter les portiques pivotants d'irrigation qui se font "décâbler" par les amateurs de cuivre.
Il faudra sans doute, pour les champs aussi, installer des détecteurs, caméras et tout le bazar de surveillance!
Du calme, du calme !
Avec un tel discours, nos agriculteurs les plus prolifiques vont avoir tendance à arracher des haies pour les replacer par des clôtures photovoltaïques, ce sera contreproductif au regard du développement durable. Les haies doivent être impérativement préservées au contraire mettant à mal votre niveau paradigme, malencontreusement.
Bien sûr que les haies doivent revenir dans les campagnes! Ceci dit, il restera de la place pour ce genre de panneaux. Pas partout, certes. Ces panneaux verticaux, de même que ceux installés de façon plus traditionnelle (mais surélevés) permettent aussi d'offrir de l'ombre à un troupeau broutant paisiblement sous ou entre les panneaux. A l'ère de la surchauffe climatique, de nombreuses terres agricoles seront menacées, et les ombrager avec du PV permettra de préserver leur productivité végétale.