L’ancienne mine de charbon de Glenmuckloch en Écosse bénéficie d’un emplacement idéal pour une reconversion bas-carbone. Située en altitude, elle va être transformée en station de transfert d’énergie par pompage-turbinage (STEP). Le site stockera l’électricité notamment produite par un parc éolien déployé à proximité immédiate.
De 1 000 g de CO2 par kilowattheure, l’intensité carbone de la mine de charbon de Glenmuckloch au Royaume-Uni va passer à quelques dizaines de grammes par kWh. Comment est-ce possible ? Désaffecté, le site sera bientôt converti en station de transfert d’énergie par pompage-turbinage (STEP), afin de stocker de l’électricité majoritairement renouvelable.
L’ancienne mine à ciel ouvert bénéficie d’un emplacement de choix : elle est perchée à environ 200 m au-dessus d’une vallée. Il est donc relativement facile d’exploiter la différence d’altitude, sur laquelle repose le principe de fonctionnement d’une STEP.
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Une fois la cavité béante transformée en lac supérieur, il suffira d’aménager un bassin inférieur en contrebas, dans un autre trou laissé par l’activité minière. L’eau circulera d’une retenue à l’autre : vers le bassin supérieur lorsque la STEP est en « recharge » et vers la retenue inférieure en « décharge ». Le pompage et le turbinage seront assurés par 2 pompes-turbines réversibles de 105 MW chacune.
Le réservoir supérieur s’étendra sur une surface de 6,3 km² et pourra contenir 3,3 millions de m3 d’eau. Sa capacité de stockage d’électricité doit atteindre 1,6 GWh, soit 7 h 32 d’autonomie à pleine puissance (205 MW). Les pompes pourront puiser une partie de leur énergie dans un parc éolien de 33,6 MW (8 x 4,2 MW) qui sera implanté à proximité immédiate.
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La STEP permettra surtout de lisser la production variable de la vaste filière éolienne d’Écosse et du reste du Royaume-Uni. Le projet porté par Foresight Group, un fonds de placement spécialisé dans les investissements durables, n’est pas encore totalement financé. Le montant des travaux est estimé à 250 millions de livres (285 millions d’euros au cours actuel).
Approuvé depuis 2016 par les autorités écossaises, le projet entre dans la phase d’études techniques. Aucune date de lancement du chantier ni de mise en service n’a été communiquée pour l’instant.
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Tiens, voilà qui démonte les arguments de ceux qui nous expliquent qu’on ne peut pas faire du stockage parce qu’il n’y a pas assez de production élecrique ? Si donc on peut réaliser ce genre d’installation , c’est bien parce qu’il y a de l’énergie électrique qui permet de faire remonter l’eau qui sert de stockage !!
Evidemment qu’il y a de la production électrique , Le problème des STEP c’est plutôt le nombre de site réduits qui se prête a ce genre de configuration ( c’est plus facile avec une mine de charbon a ciel ouvert ) et aussi et surtout qu’en cas de sècheresse prolongé et/ou répété l’autonomie sera réduite à peau de chagrin ( L’Ecosse ce n’est pas la Provence )