Le robot jardinier destiné à l'entretien des centrales solaires / Image : Swap Robotics.
Les stratégies d’entretien des centrales solaires au sol diffèrent considérablement d’un opérateur à l’autre. Quand certains laissent carte blanche aux herbes folles, d’autres préfèrent les tondre avec des humains, des animaux… voire des robots.
Que faire de la végétation qui croît au pied des centrales solaires ? Car, en l’absence d’intervention humaine ou animale, la nature reprend toujours ses droits. Herbes folles, arbres et arbrisseaux poussent et finissent par occulter les panneaux photovoltaïques. Leur croissance serait d’ailleurs plus rapide à l’abri des panneaux qu’exposé en plein vent et soleil.
Certains opérateurs choisissent de limiter la taille au strict minimum afin d’encourager la biodiversité. Les petits végétaux se développent librement, seules les plus grandes pousses sont coupées lorsqu’elles entravent le rayonnement solaire ou menacent la stabilité de la structure. Quelques centrales cohabitent même avec des ruches, dont les abeilles butinent les fleurs poussant entre les rangées de panneaux.
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D’autres préfèrent tailler la végétation via le pâturage, souvent de moutons. Enfin, certains abords de centrales solaires sont entretenus avec des techniques traditionnelles : tondeuse à gazon, coupe-bordure et débroussailleuse. Du matériel qui fonctionne généralement à l’essence, malgré l’émergence de modèles électriques puissants et endurants.
Une nouvelle solution moins carbonée pourrait être bientôt privilégiée par les opérateurs de centrales photovoltaïques : le robot-jardinier. La start-up canadienne Swap Robotics a lancé un modèle 100% électrique à batterie, capable d’assurer la tonte des végétaux en réduisant la présence humaine.
8 à 12 heures d’autonomie 100 % électrique
L’engin disposerait d’une autonomie de 8 à 12 heures, voire davantage grâce à l’échange de batteries. Au lieu d’immobiliser le robot pour le recharger, la société propose de retirer la batterie vide pour en remplacer par une nouvelle. La machine évolue à une vitesse comparable à celle d’une marche rapide et peut éviter humains, animaux et obstacles. S’il n’est pas piloté manuellement, le robot-jardinier doit être « surveillé » à distance par un agent, précise Swap Robotics.
Selon la société, l’engin peut également tondre la surface située sous les panneaux et couper des arbrisseaux dont le tronc ne dépasse pas 6,3 cm de diamètre. Sa solution serait 20 % moins coûteuse qu’un entretien manuel par une équipe d’humains, via un abonnement tout-compris incluant le transport du robot, sa maintenance, la recharge et l’échange des batteries.
Le tarif, qui n’est pas communiqué, est déterminé à l’acre (0,4 ha) selon les particularités du terrain. Plusieurs opérateurs nord-américains de centrales photovoltaïques seraient déjà clients, comme SOLV Energy, qui dispose d’un des plus grands portefeuilles solaires aux États-Unis.
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