Le robot Spot est déjà utilisé pour surveiller des installations électriques / Image : Boston Dynamics
Un drôle de chien de garde sillonnera bientôt les allées d’une centrale solaire chilienne. Conçu par le célèbre fabriquant de robots dystopiques Boston Dynamics, l’engin permettra d’automatiser la surveillance du site.
Certains le trouvent effrayant, d’autres révolutionnaire. « Spot », le robot-chien de Boston Dynamics sera prochainement déployé sur une centrale solaire du désert de l’Atacama au Chili. Une innovation lancée par Acciona, l’opérateur espagnol et exploitant du site. La machine aura pour mission d’assurer la sécurité du parc photovoltaïque. Non pas contre des voleurs ou vandales, plutôt rares dans le désert le plus aride du monde, mais face à d’éventuelles avaries techniques.
Plus habile et endurant qu’un drone
Spot sera en effet équipé d’une caméra thermique afin d’analyser la température des éléments qui composent la centrale solaire. Il se déplacera dans les allées entre les panneaux, guettant tout risque d’incendie. Son principal avantage est sa capacité de déplacement sur les terrains accidentés, grâce à ses quatre pattes agiles. Il est aussi plus endurant qu’un drone : sa batterie assure 90 minutes d’autonomie contre 30 minutes pour l’engin volant. Enfin, Spot peut emporter davantage de charge utile : 15 kg de matériel soit 3 fois plus qu’un drone.
Robot vs employé humain
Le robot-chien reste cependant une solution coûteuse. Boston Dynamics a vendu son premier exemplaire au prix de 74 500 dollars (65 600 €), l’équivalent de 3,4 années de salaire au SMIC charges patronales comprises. L’investissement est certainement intéressant pour les centrales solaires situées dans des zones extrêmement isolées, comme le désert d’Atacama. En Europe, où les parcs photovoltaïques sont faciles d’accès, il est peu probable que l’on croise un jour un Spot en patrouille sans son maître.
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