Une étude montre qu’augmenter le seuil de mise en rotation d’une éolienne permettrait de sauver en moyenne 12 chauve-souris dans l’Etat de Victoria en Australie.
Les chauves-souris, essentielles à nos écosystèmes, souffrent de la transition énergétique, particulièrement à cause des éoliennes. Une étude a révélé que chaque turbine tue en moyenne 12 chauves-souris par an, ce qui représente entre 25 000 et 50 000 décès annuels dans cet Etat de Victoria en Australie, où sont implantées 2 300 éoliennes. Ces collisions, concentrées en été et en automne, dépassent de loin les impacts sur les oiseaux.
Face à cette situation, des solutions émergent. Modifier les vitesses de démarrage des éoliennes, une mesure appelée « curtailment », s’avère très efficace selon une étude. Une équipe de recherche, dont les travaux sont relatés par The Guardian, a démontré qu’augmenter la vitesse minimale de démarrage des éoliennes de 1 à 3 mètres par seconde (m/s) permet de réduire les mortalités de chauves-souris d’au moins 33 %. Une recherche récente a même montré qu’un seuil de 5 m/s diminuait les collisions pour toutes les espèces de près des deux tiers.
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L’Australasian Bat Society milite pour des mesures strictes : un seuil uniforme de 7 m/s pour les éoliennes, du crépuscule à l’aube, pendant les saisons où les chauves-souris sont actives. Une telle stratégie pourrait garantir un développement éolien compatible avec la préservation de la biodiversité, tout en maintenant l’objectif crucial de réduction des émissions carbone, selon l’ONG.
Cependant, d’autres défis subsistent. Les chauves-souris, dont 13 espèces sont classées comme menacées en Australie, font face à de multiples pressions, comme la perte d’habitat et le changement climatique. La Clean Energy Council australienne souligne que si l’industrie éolienne travaille à minimiser ses impacts, une réponse coordonnée est nécessaire pour protéger ces animaux.
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Il est toujours étonnant de voir que l’homme est capable de détruire quasiment tout à une échelle gigantesque et en connaissance de cause, tout en se préoccupant parfois de son impact sur des espèces que personne ou presque ne croisera jamais.
Oui et même en fermant sciemment les yeux dessus, ! Le chat, super prédateur introduit et protégé par l’homme fait des ravages sans commune mesure avec les éoliennes par exemple