Cette mini-centrale d’hydrogène vert a résisté à un violent incendie


Cette mini-centrale d’hydrogène vert a résisté à un violent incendie

Capture vidéo de l'incendie par un habitant de La Nouvelle / Vidéo : Facebook JP Waro.

Léchée par les flammes, la mini-centrale de production et stockage d’hydrogène vert de La Nouvelle à La Réunion n’a pas explosé. L’installation est seule rescapée d’un intense brasier, qui a entièrement détruit le bâtiment qui l’abritait sans faire de victimes.

La zone montagneuse de Mafate sur l’île de La Réunion est l’un des rares endroits de France où les habitants ne sont raccordés à aucun réseau, outre la téléphonie mobile. Il n’y a ni route, ni ligne électrique et l’eau potable provient de petits captages à proximité. Les quelques 700 âmes qui peuplent le cirque se déplacent à pied ou en hélicoptère pour les urgences médicales.

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3 kg d’hydrogène et 14 kWh de batteries

Leur énergie est issue de panneaux solaires thermiques et photovoltaïques couplés à des batteries, ainsi que du bois. Face au vieillissement des installations et pour satisfaire la hausse des besoins énergétiques notamment due au tourisme, les habitants se sont également équipés de groupes électrogènes. Pour tenter d’enrayer le phénomène, EDF a donc déployé en 2017 un nouveau système de production et stockage d’énergie renouvelable. Baptisé « SAGES » pour « Smart autonomous green energy system », le concept est développé par PowiDian.

Il s’agit d’une mini-centrale associant 7,85 kWc de panneaux photovoltaïques à un électrolyseur capable de produire 0,5 Nm3 d’hydrogène par heure, une cuve stockant jusqu’à 3 kg d’H2, 14 kWh de batteries lithium-ion et une pile à combustible d’une puissance de 2,5 kW. L’hydrogène assure un stockage à long terme de l’électricité et les batteries assurent l’alimentation à court terme. L’ensemble est installé dans un bâtiment de l’Office national des forêts (ONF) et alimente une petite école et un dispensaire, situés à l’îlet (hameau) de La Nouvelle.

La centrale SAGES de La Nouvelle avant l’incendie / Images : Enapter, Vidéo EDF

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S’éloigner à 300 mètres de la cuve

Le local s’est soudainement embrasé dans la nuit du 1er au 2 juillet, ne laissant qu’un amas de débris. Le sinistre ne s’est pas propagé et n’a fait aucune victime, malgré la présence d’habitations à proximité et l’extinction tardive par hélicoptère. Durant l’incendie, les secouristes ont d’ailleurs recommandé aux résidents de s’éloigner « d’environ 300 mètres » de la cuve d’hydrogène » rapporte La 1ère.

« Aucun élément technique ne permet pour le moment de déterminer l’origine de l’incendie et le lieu exact du départ de feu » affirme EDF dans un communiqué, qui précise que « le système de sécurité automatique de l’installation de production d’électricité à base de panneaux solaires et d’hydrogène, située à proximité du départ de feu, a bien fonctionné ».

Si la centrale n’est à-priori pas à l’origine du sinistre, elle s’est retrouvée au cœur du brasier. Mis à rude épreuve, le réservoir d’hydrogène n’a bien heureusement pas explosé. Seule conséquence immédiate de l’incendie : l’école et le dispensaire médical ont été privés d’électricité jusqu’à l’arrivée de groupes électrogène de secours.

Une vidéo de l’incendie, tournée par un habitant.

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