La première hydrolienne à avoir injecté du courant sur le réseau électrique français vient de battre plusieurs records de production au large de l’île d’Ouessant. Au-delà de la performance, ce record pourrait bien accompagner la montée en puissance tant attendue de l’hydrolien.
Sabella peut remercier les grandes marées ! Grâce à des coefficients compris entre 100 et 111, du 28 septembre au 2 octobre, son prototype d’hydrolienne baptisé D10 a battu des records de production. Destinée à alimenter en électricité l’île d’Ouessant (835 habitants), elle a participé, sur cette période, à 25 % du mix électrique local avec même un pic de puissance instantanée correspondant à 50% du mix de l’île. Soulignons toutefois que les données de production n’ont pas été davantage détaillées.
Il s’agit là d’une nouvelle encourageante pour cette hydrolienne de 1 MW qui avait été installée pour la première fois en 2015 dans le passage de Fromveur, à 55 mètres de profondeur. Elle était alors devenue la première hydrolienne à injecter du courant sur le réseau français. Après deux campagnes d’essais d’un an chacune, le prototype avait été sorti de l’eau en 2020 pour deux ans de travaux visant à améliorer ses performances. Finalement, elle a été replacée sur son site en juin 2022 et fournit à nouveau de l’électricité à l’île d’Ouessant.
À gauche : courbe de production de l’hydrolienne D10, à droite : l’hydrolienne D10 et ses principales caractéristiques / Documents : Sabella.
L’hydrolien enfin sur la bonne voie ?
Si la production d’énergie hydrolienne a longtemps été anecdotique en comparaison au solaire ou à l’éolien, plusieurs signaux laissent à penser que la filière pourrait enfin se développer pour de bon. D’abord, les prototypes d’hydroliennes se multiplient à travers le monde. On peut citer le projet TIGER de Sabella, le projet de la baie de Fundy par Sustainable Marine ou encore le prototype 02 de Orbital Marine Power.
Mais ce n’est pas tout. Au large du Cotentin, le projet de ferme commericale Flowatt se concrétise de plus en plus. Une aide du ministère de la Transition énergétique vient notamment de lui être attribuée à hauteur de 65 millions d’euros. Cette ferme hydrolienne devrait compter 7 machines de 2,5 MW pour une production annuelle estimée à 41 GWh. À terme, elle pourrait compter près de 200 unités de production.
Cet article ne démontre rien…accord avec Titi 29.Quelle production journalière moyenne, quel coût du MWh produit en + en intermittent????
Je pense que la technologie développée des hydroliennes posées au fond n’a aucun avenir…
Il est temps d’arrêter de dépenser argent « public » et « énergie » sur cette technologie (ce qu’ont bien compris Naval Group, Siemens, Genéral Electric +++++).
Tirons les conclusion et travaillons sur d’autre technologies…
a mon avis, c est comme le nucleaire, c est trop cher….Mieux vaut tourner la page et miser sur ce qui fonctionne deja bien et est pas cher ( eolien offshore) ( cf hollande/ GB)
On voit que la puissance est intermittente tout au long de la journée en fonction des marées. Faudra-t-il installer des batteries pour lisser cette production?
Des batteries sont installées depuis plusieurs années à Ouessant. Un des buts de ces batteries est de minimiser le temps de fonctionnement des groupes Diesel qui assurent la production de base d’électricité .
Record de production ?
Vous remarquerez la puissance nominale de 1 MW donnée par le constructeur, et la courbe de production qui plafonne à 250 kW…
On est donc loin de tenir les promesses avec seulement un quart de la production réalisée…
Bon, elle fonctionne un peu, c’est déjà ça…
Bonjour,
C’est mal indiqué mais cette hydrolienne est bridée à 250kW.
Quelqu’un pourrait il indiquer pourquoi elle est restée bridée à 250 kW depuis le début du projet malgré plusieurs retours à terre et réimmersions successives ?
Merci , il faut continuer et développer