Les groupes électrogènes sont toujours essentiels pour alimenter certains évènements et chantiers en cas d’absence de réseau électrique, mais ils sont en passe d’être remplacés progressivement par des alternatives « zéro émission » à batterie, entre autres. 

Si l’électrification des usages se poursuit, elle reste difficile à mettre en œuvre pour des besoins ponctuels sur des sites isolés, où le réseau électrique est insuffisant ou indisponible. Pour pallier cette situation, en particulier dans la construction ou l’évènementiel, le français Sirea a mis au point une gamme de Mobile Storage System (MSS), aussi appelés groupes électro-mobiles. Cette gamme de systèmes de stockage mobiles est destinée à remplacer les traditionnels groupes électrogènes, et s’échelonne en plusieurs puissances et plusieurs autonomies.

On retrouve des modèles de 30 kW, 50 kW et même 100 kW. Chaque version est disponible avec une autonomie de 2 heures ou 4 heures à pleine puissance. Ces équipements, dont les batteries sont issues de la filière du recyclage, sont tous fabriqués en France, dans le Tarn. Le système de gestion d’énergie a été entièrement conçu par Sirea. Même l’automate dédié, appelé MicroARM-A12, est certifié « origine France ». La combinaison des batteries et du système de gestion permet un pilotage à distance depuis un smartphone ou un ordinateur, une programmation de la recharge et même un bridage de la puissance pour en augmenter l’autonomie.

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Une autonomie encore contraignante dans certains cas

Tout comme Sirea, Enedis travaille également sur ses propres groupes électrogènes zéro émission. Conçus en partenariat avec Nidec, ces groupes électrogènes « zéro émission » sont destinés à alimenter temporairement des clients lors de coupures pour travaux ou en cas d’incidents sur le réseau électrique. Pour l’heure, Enedis expérimente trois modèles différents de 60 kW, 160 kW et 400 kW avec une autonomie comprise entre 2 heures et 3 heures. D’ailleurs, l’un de ces groupes sera utilisé comme source d’alimentation lors de l’épreuve d’équitation cross-country des Jeux olympiques, qui se tiendra dans le parc de château de Versailles.

Ces solutions de stockage mobiles sont une alternative intéressante aux groupes électrogènes pour de courtes périodes. Néanmoins, leur autonomie est encore un facteur limitant, à l’image des modèles développés par Sirea ou Enedis, dont l’autonomie ne dépasse pas les 4 heures à pleine puissance. Pour disposer d’autonomies plus importantes, Enedis développe également des groupes électrogènes alimentés avec de l’hydrogène. D’autres entreprises travaillent au développement de systèmes photovoltaïques temporaires qui pourraient être déployés en quelques minutes.

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