Il y a quelques jours, la première borne de recharge pour avions électriques, alimentée par une ombrière photovoltaïque, a été inaugurée dans le sud de l’Angleterre.
Dans de nombreuses régions reculées du globe, les réseaux routiers sont déficients ou en piteux état. Le ravitaillement des villages isolés est alors souvent assuré par de petits avions légers. Mais leur approvisionnement en carburant conventionnel est problématique en raison de l’infrastructure défaillante et du coût de ces combustibles. Sans oublier, évidemment, l’impact sur l’environnement engendré par l’utilisation de cette énergie carbonée.
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C’est la raison pour laquelle deux jeunes pionniers, Helen et Tim Bridge, ont fondé l’association sans but lucratif NUNCATS ( No Unnecessary Novelty Community Air Transport Services). Son objectif : développer, pour ces régions reculées, des services de transports par avions électriques légers, gérés et entretenus par les communautés locales.
Il y a quelques jours, leur projet a fait un grand bond en avant quand ils ont inauguré une première borne de recharge pour avion électrique, alimentée par des panneaux photovoltaïques. L’événement a eu lieu sur l’aérodrome d’Old Buckenham, à environ 150 km au nord-est de Londres.
L’installation qui ressemble à une ombrière solaire, est équipée de 33 modules photovoltaïques fournis par le fabricant coréen Q-Cells. D’une capacité de 14 kWc, elle a été construite par l’installateur britannique Renenergy. La borne de recharge monophasée de 5 kW (mais elle pourrait être plus puissante), alimente un avion Zénith 150 spécialement conçu à cet effet et dénommé « electric sky jeep ». Il est doté d’une batterie de 30 kWh qui lui procure une autonomie de 30 minutes, ce qui semble être suffisant pour assurer les liaisons entre les villages isolés des régions rurales reculées. A titre de démonstration, le petit appareil a déjà effectué quelques sorties autour de l’aérodrome.
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« Dans les économies développées, les avantages des avions électriques consistent principalement à réduire les émissions de CO2 et le bruit », explique Tim Bridge, l’un des fondateurs de NUNCATS. « Mais pour le reste du monde, leur principal atout est de fournir une alternative de transport résiliente, nécessitant peu d’entretien, découplée des chaînes d’approvisionnement en combustibles fossiles ». Il espère dès lors que le prototype installé à Old Buckenham pourra servir de tremplin à l’électrification du transport aérien.
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Voilà une initiative remarquable. Sauf que 30 minutes d’autonomie, ça peu aller pour faire un petit tour autour de l’aérodrome, et un peu d’école, mais pas vraiment pour un trajet de A vers B en survolant des zones non posables. Ne pas oublier que l’autonomie de vol indispensable, ce n’est pas que le temps théorique de trajet A-B. Il faut ajouter le temps de déroutement vers un point C (au cas où l’aérodrome B se révèle inutilisable) plus encore un peu de marge, au strict minimum 15 minutes. Donc à moins d’une heure de vol, point de salut. Et dans… Lire plus »