Les panneaux photovoltaïques se dégradent inévitablement avec le temps, conduisant à une baisse progressive de leur production électrique. Cela conduit les fabricants à proposer des garanties de production de leur panneau, et c’est un point important pour choisir la marque et le modèle de ses panneaux. Mais qu’en est-il de la performance en pratique, dans la durée, et notamment au-delà des durées de garantie ? Une association, qui a installé la première centrale solaire française reliée au réseau en 1992, nous permet de répondre à cette question.
À l’origine, une association, qui portait alors le nom de Phébus. Fondée en 1991, elle a initialement une unique vocation : construire la première centrale photovoltaïque raccordée au réseau électrique en France. Cette installation sera construite à Lhuis, dans le département de l’Ain, et elle sera inaugurée le 14 juin 1992. Elle porte le nom de « centrale Phébus 1 », et est financée par une souscription publique, ce qui n’est autre qu’une approche précoce du financement participatif moderne.
La centrale est de petite taille : 10 panneaux pour une puissance d’à peine 1 kilowatt-crête (kWc). Elle sera construite sur le toit de la maison d’un membre de l’association, également militant antinucléaire – le surgénérateur Superphénix, à Creys-Malville, n’est en effet pas loin. Au cours des années qui suivent, la centrale produit environ 650 kWh/an, et elle continue à produire encore aujourd’hui. En 2000, l’association Phébus change de nom pour Hespul pour éviter un contentieux commercial sur la marque. Puis, après 20 ans de fonctionnement, les panneaux sont démontés pour tester leur puissance après un tel vieillissement. La centrale est ensuite réassemblée. Puis, en 2024, soit, après plus de 30 ans de fonctionnement, la même procédure est mise en œuvre. Quels en sont les résultats ?
Une mesure certifiée dans le respect des normes internationales
Le test des panneaux a été financé par le mécénat de l’organisme de certification Certisolis et par la société Isowatt. C’est la société Isowatt qui a démonté et remonté les panneaux, et qui a réalisé le test. Il s’agit d’un test dit de « flashage », défini par les normes internationales en vigueur. Pour ce faire, les panneaux photovoltaïques sont placés dans une chambre obscure, dont la température est contrôlée, et ils sont soumis à un flash lumineux de 1 000 W/m2. Leur puissance est alors mesurée. La comparaison avec les valeurs mesurées lors de leur fabrication permet d’évaluer la diminution de leur puissance.
Les résultats des mesures ont été communiqués par Hespul début juin, et ils sont encourageants. Après 20 ans de fonctionnement, les panneaux avaient conservé 91,7 % de leur puissance initiale. Plus tard, après 32 ans de fonctionnement, les panneaux pouvaient produire encore 79,6 % de leur puissance initiale. Cela correspond à une diminution de 0,4 %/an les 20 premières années, puis de 1,1 %/an pour les 10 années suivantes, pour une moyenne globale de 0,6 %/an environ.
Ces résultats sont cohérents avec ceux d’études scientifiques sur le sujet. Citons notamment l’étude issue des données de la centrale TISO en Suisse (la plus vieille d’Europe), comprenant des panneaux provenant de trois fabricants différents. Sur la base de panneaux âgés de 40 ans, et en fonctionnement depuis 35 ans, les chercheurs constatent une baisse de performance des modules de l’ordre de 0,2 à 0,7 % par an. Ces résultats sont conformes aux garanties proposées par les fabricants. Cela permet à l’association Hespul de conclure : « Ces tests achèvent ainsi de démontrer la fiabilité du photovoltaïque, qui est une technologie fiable et mature ayant la capacité de devenir une des sources majeures d’énergie en France et dans le monde. »
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Oui, c’est fiable sur le très long terme et peu impactant, mais il faut y rajouter le stockage pour couvrir les usages hors ensoleillement.
Et dans tous mes cas, c’est mieux de raisonner sur l ensemble du système électrique du pays.
Un chiffre que j’aimerais avoir est le nombre de panneaux encore en service à 30ans.
Car si 90% (chiffre au hasard) des panneaux sont enlevés à 20ans, on se fiche de savoir comment ils réagissent à 30 ou 40ans. Attention au biais du survivant.
De même les panneaux installés aujourd’hui ne sont plus les mêmes qu’il y a 30ans : plus efficace, plus léger, moins chère mais aussi résistant?
Non, une source d’électricité qui s’éteint la nuit ne peut pas être qualifiée de « fiable ».
Ils ne disent pas que c’est une source fiable mais une technologie fiable (=ne tombe pas en panne)
Un mammifère au rythme circadien qui s’active la nuit est-il alors fiable ?
fiabilite du test ?
pourquoi les demontes pour les tester
cela me fait pense a la consomation des voitures
indique chez les concessionaire ,
sur un banc tu consome rien compare a la route
bref test encore tronque
vue que c`est une asso il doivent bien avoir des chiffres
part annee ou periode ,,,
bref
Les démonter permet de tester dans un environnement maîtrisé et identique pour tous les tests.
Cela permet de définir la puissance crête des panneaux.
Cela ne permet pas de définir la future production (qui dépend aussi de l’installation) mais cela permet de comparer les produits avec une même base.
C’est pareil pour les voitures : le test sur bancs ne permet pas exactement de connaître la future consommation mais permet de comparer 2 modèles
« À l’origine, une association, qui portait alors le nom de Phébus. Fondée en 1991, elle a initialement une unique vocation : construire la première centrale photovoltaïque raccordée au réseau électrique en France. » Mensonge !!! Cette installation est d’abord la manifestation d’anti-nucléaire. Le photovoltaïque était juste à ce moment la bonne poire pour offrir une alternative au nucléaire, et en 1er lieu à la centrale qui leur faisait le plus peur : SuperPhenix. Lisez, regardez et écoutez les films d’archive de cette article écrits avec les auteurs : https://energie-partagee.org/ressource/phebus-premiere-centrale-solaire-raccordee-energie-citoyenne Si ça n’est pas eux qui ont tiré au bazooka sur la… Lire plus »