En matière d’éolien en mer, l’Europe a de grandes ambitions. La Suède vient d’ailleurs de donner le feu vert à deux nouveaux projets de parcs offshore. Ils devront produire autant qu’un réacteur nucléaire moyen.
Depuis plusieurs mois maintenant, les annonces concernant les projets de développement de parcs éoliens en mer se multiplient. À l’occasion d’un sommet réuni en Belgique en avril dernier, sept pays européens se sont par exemple engagés à porter les capacités de production en mer du Nord à 120 GW d’ici 2030 — elles sont de 30 GW à ce jour. Et même, à 300 GW en 2050. La semaine dernière, c’est en Suède que deux projets d’envergure ont été approuvés. Des projets portés par Vattenfall, le spécialiste de la production et de la distribution d’électricité, et OX2, un expert des énergies renouvelables. Des projets qui attendaient ce feu vert depuis quelques années déjà.
Un premier parc sera donc construit à quelque 25 km à l’ouest de Falkenberg, une ville située elle-même sur le sud de la côte ouest de la Suède. Au total, 80 éoliennes en mer réparties sur une superficie de plus de 120 km2. Un second parc est prévu un peu plus au nord, à environ 20 km au large de Varberg. Il comptera 21 éoliennes offshore sur une surface d’à peine plus de 40 km2.
À lire aussi Cette usine suédoise va fabriquer de l’acier vert grâce à l’hydrogèneGrâce à une puissance installée de respectivement 1,2 GW et 400 MW, les promoteurs espèrent produire jusqu’à 6,5 TWh d’électricité renouvelable par an — à rapprocher de l’objectif de 120 TWh d’éolien offshore fixé par le pays à l’horizon 2040. C’est l’équivalent de la production d’un réacteur nucléaire de taille moyenne (environ 1 000 MW). Et de la consommation moyenne d’un million de foyers suédois.
Une décision controversée
L’autorisation accordée par le gouvernement suédois arrive dans un contexte d’assez forte opposition locale. Des élus évoquent un « coup sévère au tourisme et à l’identité régionale et culturelle ». Alors qu’un permis a été délivré, un recours a été déposé devant le tribunal. Car les organisations environnementales s’inquiètent notamment de l’avenir de la faune dans cette région sensible, riches en oiseaux et en marsouins notamment.
À lire aussi Cette caverne va stocker de gigantesques volumes d’hydrogène vertAvant de lancer la construction — elle devrait s’étaler sur 7 à 10 ans —, reste aussi à obtenir des permis pour l’installation des câbles sous-marins qui permettront de relier les parcs au réseau à terre. Un lien qui devrait toutefois être facilité par la proximité de la centrale nucléaire de Ringhals.
Dans leurs communications, les promoteurs de ces deux projets rappellent que la Suède est l’un des pays d’Europe offrant les meilleures conditions pour l’éolien offshore. D’autres projets sont d’ailleurs en attente de décisions. Le projet Triton de 1,7 GW au sud du pays ou encore le projet Aurora de 5,5 GW entre les îles d’Öland et Gotland, à l’est de la Suède, par exemple. Pour comparaison, l’Allemagne disposait, fin 2022, d’une puissance totale installée de 8,1 GW.
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Belle initiative !
L’éolien en mer est une solution d’avenir pour obtenir une energie propre dans ce changement d’energies que nous vivons en Europe
On parle jamais de l’entretien de ce matériel écologique, quelle est la durabilité avec la détérioration par le sel de mer, le recyclage impossible, et l’impact sur la faune et la flore marine.
Ce n’est absolument pas écologique, ni rentable sur un point de vue du consommateur, juste du business pour enrichir quelques copains politique.
et le lobby nucleaire fonctionne differemment ?
Le cycle de vie est très largement étudié… Une recherche google vous donnerait tous les éléments nécessaires pour vous dire que vous avez dit n’importe quoi sur la durabilité, la rentabilité et l’impact sur la faune et la flore parce que vous partez avec des a priori et que vous ne souhaitez pas trop y réfléchir apparemment
Il y a plusieurs années j’avais vu un reportage TV où des pêcheurs danois disaient qu’ils pêchaient beaucoup moins les jours où ça turbinait fort. Probablement dû à des rayonnement électromagnétiques des câbles sous-marins qui faisaient fuir les poissons.
quelle horreur !!! mais si ça nous fait boisser drastiquement le prix du kw/h, pourqoui pas ?
Bonjour, non, un parc éolien ne peut pas produire « autant qu’un réacteur nucléaire »: le nucléaire produit en continu à la demande, l’éolien est intermittent et aléatoire et ne peut pas fonctionner sans une centrale gaz ou charbon pour compenser les jours sans vent.
Les célèbres centrales gaz et charbon suédoises? Vous tombez de plus en plus bas.
Il fallait comprendre backup pilotable.
C’est vrais que la Suède à la chance d’avoir la majorité de son électricité produit par des centrales pilotables et bas carbone (hydroélectricité, nucléaire, biomasse).
C’est l’un des rares pays avec la France à être dans ce cas, le commentaire de Karim reste correct pour la plupart des autres pays.
https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/ca29b57b-6ccf-4a90-a275-b09c207ccf94/files/fc1717e7-a82d-45d6-87ff-0c22881ad0fc
pas besoin de centrales pilotables, la suede a comme voisin la Norvege qui est le chateau d eau de l europe avec son enorme potentiel hydroelectrique pilotable…
Utiliser les centrales hydroliques du voisin revient au même.
Au passage merci les interconnexions pour assurer la stabilité du réseau.
On est sous un article sur la Suède. Il dit que l’éolien ne peut fonctionner sans gaz ou charbon. Tout est faux dans son commentaire…
Non, tout est juste et bien réel. Comment fait on les jours sans vent ,pas rares en hiver , quand on a le plus besoin d électricité ? On fait appel aux voisins qui ont du gaz et du charbon, comme l Allemagne, le plus gros pollueurs d Europe ! Quid du prix du KWH, 3 fois plus élevé que celui du nucléaire.
En Suède, ils utilisent de l’hydro et du nucléaire… Oui, on peut économiser sur son hydro ou stocker en STEP pendant les périodes de grand vent (ou exporter les surplus). Il n’y a pas de charbon et quasi pas de gaz en Suède et pas d’imports majeurs et pourtant la part de l’éolien augmente régulièrement. Dans le Nordeste brésilien, l’éolien est autour de 60% de la production et il n’y a quasi pas de charbon et de gaz. Au Danemark, au Royaume Uni, en Espagne ou au Portugal, l’éolien pend une plus grande part dans le mix chaque année, reléguant… Lire plus »
Tout était faux dans son commentaire. Nous sommes sur un article sur l’éolien en Suède.
Et au delà de cela, l’éolien peut très bien fonctionner sans centrale gaz ou charbon comme le démontrent progressivement les pays qui voient les parts de fossiles se réduire avec des parts d’EnR variables en forte augmentation.