Ces 3 projets de forteresse électrique en pleine mer cherchent un constructeur


Ces 3 projets de forteresse électrique en pleine mer cherchent un constructeur

Image de synthèse d'une sous-station électrique posée en mer / Visuel : RTE.

Construire des parcs éoliens en mer flottants, c’est bien. Encore faut-il pouvoir les raccorder au réseau à terre. C’est le rôle de celles que les experts appellent les sous-stations électriques. Et trois de ces forteresses au large des côtes françaises cherchent aujourd’hui un constructeur.

Aujourd’hui, seulement un gigawatt (GW) d’éolien en mer est connecté au réseau de transport de l’électricité en France. L’objectif fixé par l’État pour 2035 est d’atteindre les 18 GW. Le défi est de taille. Mais Réseau de transport d’électricité (RTE) est prêt à le relever. Le gestionnaire de réseau se prépare d’ailleurs à lancer un appel d’offres pour la livraison de trois sous-stations électriques offshore au sud de la Bretagne et du côté de la Méditerranée. Des projets pour lesquels RTE a la charge du développement, de la construction et de l’exploitation des connexions au réseau.

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Les sous-stations électriques indispensables à l’éolien en mer

Rappelons que les sous-stations électriques sont des éléments clés des installations éoliennes en mer. Ce sont des structures en forme de forteresses de plus de 3 000 tonnes particulièrement complexes. Dans leur partie supérieure se niche l’ensemble des réseaux électriques nécessaires au bon fonctionnement du parc éolien, d’abord. Des équipements de contrôle et de commande pour piloter les éoliennes à distance. Des systèmes électriques indispensables aussi au rapatriement de l’électricité produite par les éoliennes offshore jusqu’à la terre. Des transformateurs, notamment, qui convertissent le courant, faisant passer sa tension de quelque 30 000 à plus de 200 000 volts, avant de le renvoyer vers notre réseau terrestre via des câbles sous-marins.

Le tout peut être posé sur des fondations ancrées au fond marin. Grâce à un pieu ou à plusieurs jambes métalliques, en fonction de la nature du fond. Mais de plus en plus, les sous-stations électriques se font flottantes. Pour accompagner le développement de parcs éoliens dans des zones plus profondes ou dans des environnements extrêmes.

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Des sous-stations électriques pour la Bretagne et la Méditerranée

L’appel d’offres RTE — qui sera lancé le 15 mars 2024 après une phase de préqualification qui débutera dès le 26 janvier de cette année — vise des sous-stations électriques offshore d’une capacité de 750 MW chacune pour offrir un service partagé à trois ensembles de trois parcs éoliens flottants en mer de 250 MW chacun. L’une d’entre elles sera posée au large de la Bretagne pour soutenir le parc éolien dont l’appel d’offres avait été lancé en 2021 et deux nouveaux parcs à venir. Les deux autres équiperont la Méditerranée : deux ensembles de projets dont la localisation a été précisée il y a quelques semaines par le gouvernement. Ces sous-stations électriques seront installées entre 40 et 50 km au large et elles seront équipées d’un héliport.

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