Les suiveurs ou trackers solaires sont des systèmes bien connus. Ils ont pour objectif d’augmenter la production des panneaux photovoltaïques en les orientant au mieux tout au long de l’année, voire de la journée. Ils sont en revanche réputés coûteux et complexes. Sauf lorsque le low-tech s’invite dans l’équation. Voici donc Zenitrack.
À nos latitudes, la hauteur du soleil sur l’horizon varie au cours des saisons. Direction plein sud et au midi solaire, elle dépasse 60° le 21 juin, au solstice d’été, mais peine à atteindre 20° le 21 décembre, au solstice d’hiver. Une prise de photo du soleil aux différentes périodes de l’année construit dans le ciel une image en forme de « 8 », ou de symbole « infini », appelée l’analemme.
La production d’un panneau photovoltaïque est directement liée à l’angle entre le panneau et l’angle du soleil. Ainsi, l’angle optimal varie donc non seulement en fonction de l’heure de la journée, mais également au fur et à mesure de l’année et des saisons. Dans ce contexte, un tracker solaire a pour objectif de fournir au panneau une orientation optimale pour la production d’énergie, à tout moment. Un tel système implique toutefois une motorisation, des câbles électriques, des systèmes de transmission et des roulements. Une certaine complexité, donc, ainsi que, et c’est lié, un certain coût.
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C’est là qu’intervient la solution Zenitrack, de l’inventeur Nicolas Ditleblanc. Il s’agit d’un tracker solaire low-tech qui vise au minimalisme. Il consiste en un support pour un panneau photovoltaïque de petite taille, qui y sera placé en orientation paysage. Ce support se place au sol, l’inventeur parle avec humour de « petite autoconsommation d’énergie potagère ».
Le support peut fournir au panneau une orientation variable, de 0° à 80°. Minimalisme oblige, c’est l’utilisateur qui, toutes les deux semaines, règle l’angle optimal du panneau, en fonction de la date et de la latitude de l’installation. Cet angle, c’est une application fournie par Zenitrack qui la spécifie. Et le réglage ne prend, selon Zenitrack, que quelques secondes.
À lire aussi Un suiveur pour panneaux solaires flottants, est-ce bien utile ?En dépit de cette simplicité, les performances sont au rendez-vous. Elles permettent une très nette amélioration de la production du panneau, surtout au cours des mois d’hiver. Ainsi, entre novembre et janvier, le support permet une augmentation de la production de + 30 à 50 %, selon les essais menés par Nicolas Ditleblanc.
Le panneau est fixé à son support par le biais de pinces, sans perçage, et tous les panneaux sont compatibles sous réserve que le cadre ait une épaisseur comprise entre 15 mm et 40 mm. La fixation de l’ensemble au sol est à ajouter, soit sous la forme d’un lest de 110 kg, par exemple, des dalles de terrasse, soit sous la forme d’une fixation au sol qui est laissée à l’appréciation de l’utilisateur. Le support est fabriqué par Viollet Industries, une PME située en Haute-Savoie, et elle est conçue dans une approche de sobriété ; cela concerne notamment sa structure, constituée d’aluminium recyclé et recyclable.
La commercialisation a démarré
L’invention est aujourd’hui disponible chez plusieurs distributeurs, par exemple Sonepar ou Rexel. Sur ces plates-formes, le Zenitrack est vendu seul, ou sous forme de kit. Le prix du support est inférieur à 150 € HT. Contacté, Nicolas Ditleblanc nous a indiqué que la totalité du premier lot produit a été vendue et que le succès du déploiement dépendra en premier lieu de l’appropriation de la solution par les artisans électriciens ou chauffagistes.
Sur LinkedIn, Nicolas Ditleblanc communique régulièrement sur son invention et notamment les performances de son système de test. Si l’on aime l’inventivité et le low-tech, le suivre présente un intérêt certain.
C’est fou comme la sobriété (dont le lowtech) reste encore un blocage, même sur ce site où tout le monde est conscient de la nécessité et la difficulté de faire une transition énergétique.
Tous les commentaires précédents sont victimes d’un biais de la solution parfaite (ce serait mieux sur un mur, ça reste pas suffisant…).
Pour ma culture personnelle, je serais curieux de connaitre des optimisations qui permettent un gain de 30 à 50% d’efficacité sans impact environnemental et dans n’importe quel domaine.
Dans ce cas précis le problème est juste que ce « suiveur » coute plus cher que le panneau sur le quel il est censé être monté. Plutôt que d’investir dans ce genre de truc qui fait gagner au mieux 50 % il vaut mieux, pour un cout moindre investir dans un deuxième panneau qui fait gagner 100 % et qu’il peut à ce moment la être intéressant de viser la maximisation de l’autoconsommation plutôt que l’optimum de production.
Il y a autre chose encore plus efficace dans la même logique, c’est d’en installer 4, ou 8, ou 100, et ensuite de tous les équiper de ce support… sauf que quelqu’un qui installe des panneaux dans son jardin ne peux certainement pas augmenter ce nombre.
Ensuite pour le prix, il n’y a aucune raison qu’il reste élevé, c’est juste quelques barre d’alu, rien à voir avec la difficulté de fabrication d’un panneau solaire.
Traqueur solaire pas du tout! En aucune façon ce système suit le soleil. L’inclinaison du panneau, on le fait tous au moins 2 fois par an, début avril et fin sept. Ce qui est suffisant à mon sens. Ce qu’il faut c’est un tracker quotidien qui part de plein est jusqu’à plein ouest en rotation autour d’un axe vertical. Encore un article au titre trompeur…
Vous appeler ça de l’innovation ? Un support réglable en inclinaison ? On trouve des supports mural qui le font depuis des années déjà 🙄
c’est +50% sur très peu en hiver, pas la peine de se fatiguer.
le prix du tracker étant du même ordre de grandeur que le prix d’un panneau, il me semble plus judicieux d’installer 2 panneaux, éventuellement verticaux sur un mur sud.
pour le même prix cela augmente la production par 2,5 l’hiver et par 1,5 l’été.
Etants fixés verticalement sur un mur, le cout des supports se réduit à un peu de quincaillerie , et l’onduleur peut être largement sous dimensionné, les panneaux n’atteignant jamais leur puissance nominale..
Cela me semble au final un solution plus simple, plus économique et plus durable.
Pas certain que ce soit une bonne idée de sous dimensionner l’onduleur, Par contre, je retiens l’idée, une installation simplifiée, mais avec des panneaux verticaux en façade. Je n’y avais pas pensé.