Imaginez une éolienne en mer presque aussi haute que l’Empire State Building. En Suède, Freja Offshore prévoit de déployer des éoliennes flottantes d’une puissance colossale 30 MW pour 340 m de diamètre et 370 m de haut. Les premières turbines s’élèveraient dès 2025.
Freja Offshore, co-entreprise issue des spécialistes de l’éolien offshore Hexicon et Mainstream Renewable Power, vient de déposer une demande pour un parc éolien de 2 GW situé à une cinquantaine de kilomètres au sud de Karlskrona, en Suède. Pour parvenir à une telle puissance, la joint-venture envisage d’utiliser des éoliennes flottantes à la puissance hors-du-commun, à savoir 30 MW. C’est plus de trois fois la puissance des meilleures éoliennes marines actuelles. D’un diamètre de 340 m pour 370 m de haut, ces turbines colossales pourraient être installées entre 2025 et 2030, selon la société.
Nommé Cirrus, ce parc éolien, situé au cœur de la mer Baltique, disposerait de conditions météorologiques très favorables grâce à des vents forts et constants. Freja Offshore espère ainsi produire 10 TWh par an, soit l’équivalent de la consommation électrique de 500 000 foyers, et un peu moins que la production normalement attendue d’un réacteur nucléaire de type EPR. En parallèle au projet Cirrus, Freja Offshore travaille sur 3 autres parcs éoliens flottants au large des côtes suédoises : Mareld, Dyning et Kutje. Au total, ces 4 parcs auraient le potentiel d’alimenter pas moins de 6 millions de foyers suédois.
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Avec ce projet, Freja Offshore fait un pari sur l’avenir, car pour le moment, aucune éolienne n’est capable de délivrer une puissance de 30 MW. Néanmoins, depuis quelques années, les différents constructeurs de turbines comme Siemens Gamesa ou MingYang Smart Energie se livrent une bataille acharnée pour produire la plus puissante éolienne au monde. De ce fait, les puissances atteintes ne font qu’augmenter d’année en année.
En Écosse, la ferme offshore de Morray West devrait inaugurer en 2024 les éoliennes en service les plus puissantes au monde : des SG 14-222 DD de 14,7 MW. Du côté des prototypes, c’est le Vestas V236 qui a reçu la palme du modèle le plus puissant au monde avec 15 MW. Un record qui ne devrait, encore une fois, pas durer très longtemps puisque le chinois MingYang a récemment dévoilé un projet de 16 MW, rapidement ravi par General Electric, qui a surenchéri à… 18 MW.
À lire aussi Pourquoi les fondations d’éoliennes flottantes sont-elles gigantesques ?À titre de comparaison, la puissance moyenne d’une éolienne terrestre, en France, est de 3 MW. En mer, les éoliennes du parc offshore de Saint-Nazaire affichent une puissance de 6 MW. Les turbines flottantes du projet Provence Grand Large, le plus mature en France, revendiquent, elles, 8,4 MW.
Faut-il que le monde soit devenu complètement débile pour compter qu’en multipliant les outils de production, ceux ci arriveraient à compenser l’absence de stockage, seul capable de garantir les besoins en toutes circonstances ? Alors même que stocker serait tout à fait possible sans rajouter des coûts autres que ceux d’une infrastructure adaptée ?
Plutôt que la sempiternelle équivalence en nombre de foyer alimente ou nombre de reacteur nucléaire, est ce qu’on sait qui finance le projet et à combien est racheter le mwh? La Suède est déjà un pays bas carbone avec un magnifique mix nucléaire hydro… quel intérêt à rajouter de l’éolien?
L’éolien est déjà là en Suède et s’approche de la part du nucléaire (il a dépassé le nucléaire sur le mois d février d’ailleurs).
L’intérêt c’est répondre à l’augmentation de la consommation avec l’électrification de l’industrie, du chauffage et des transports.
Effectivement, l’Allemagne qui a presque 80 millions d’habitants et une façade maritime réduite, continue de nouer des relations contractuelles avec les pays scandinaves (Norvège, Suède) pour leur importer de l’électricité. L’électricité sera transportée par des câbles sous-marins en Mer du Nord et en Mer Baltique.
on estime que le report intégral de l’énergie nécessaire aux transport et à la chimie pourrait jusqu’à quadrupler nos besoins.
Autant le faire avec l’énergie la plus rapide à installer .
Une partie est dérivable hors de ton pays, une autre est élastique (celle convertie en chimie par exemple) , une autre est stockable dans la GRID, et enfin une dernière partie consommée au fil de l’eau.
A long terme, faudra un complément de Gigastrorage ( batteries fer-air, redox anionique, sodium-ion …)