Illustration : Simonkr - Getty/Canva.
Vu de France, les 43,3 GW de puissance installée du futur parc éolien offshore de Chaozhou en Chine paraissent démesurés. Ce dimensionnement correspond simplement à l’immense appétit énergétique de l’empire du milieu.
Le parc éolien en mer le plus puissant de la planète développe actuellement 1,3 GW. Il s’agit d’Hornsea 2, au large des côtes du Yorkshire en mer du Nord. Celui de Chaozhou en Chine sera… 33 fois plus puissant ! Ce projet de gigantesque parc éolien offshore dévoilé récemment devrait pulvériser les records de la filière.
Les plus grands projets de fermes éoliennes en mer se contentent en effet de 5 GW pour le plus avancé (Doggerbank, Écosse) et 8,2 GW pour le moins abouti (Sinan, Corée du Sud). Le site chinois, qui développera une puissance déconcertante de 43,3 GW, sera situé de 75 à 185 km au large de la ville de Chaozhou, au sud du détroit de Taïwan.
À cet endroit, la profondeur s’étale entre 200 et 500 m, ce qui contraindra certainement à déployer des éoliennes flottantes plus coûteuses et complexes que les éoliennes « posées ».
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Selon un document publié par la commune, les travaux débuteront avant 2025 pour une date de mise en service toujours inconnue. Le montant des travaux n’a pas non plus été communiqué, tout comme le type et le nombre de turbines qui seront installées. Toutefois, si l’opérateur choisit l’actuelle éolienne marine la plus puissante du monde (la Mingyang MySE 16.0-242) de 16 MW, il devra en planter pas moins de 2 706 au beau milieu de la mer de Chine.
Pour mieux saisir la démesure du futur parc éolien offshore de Chaozhou : sa puissance sera 2,3 fois plus élevée que l’ensemble des éoliennes installées en France sur terre comme en mer (19,01 GW actuellement).
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En considérant un facteur de charge de 40 % habituel pour l’éolien offshore, le parc produira 151,7 TWh chaque année, soit près de 33 % de la consommation annuelle d’électricité de la France. Rapporté à la Chine, cela correspond à « seulement » 2,2 % des quelque 7 000 TWh engloutis tous les ans par le pays.
Dans l’hexagone, le parc éolien offshore de Saint-Nazaire, qui sera inauguré avant la fin de l’année, développera une puissance de 0,48 GW pour une production annuelle estimée à environ 1,7 TWh. La France ambitionne de déployer un total de 50 GW de puissance éolienne en mer installée à l’horizon 2050, ce qui est légèrement supérieur au seul parc de Chaozhou.
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Commentaires
A noter qu'aujourd'hui au large de Chaozhou et pendant une dizaine de jour le vent est inférieur à 20km/h donc production électrique nulle.
Par contre la zone est très proche de taiwan j'imagine bien les chinois profiter des éoliennes pour faire un "coup" sur l'ile
on n investit pas des billions de dollars quand on est pas sur de son coup. les eoliennes sont prevues pour tourner de 43% a 49% tout au long de l annee.
Bjr Michel, je dirai que les prévisions n'engagent que ceux qui les écoutent mais surtout cela implique que plus de la moitié du temps il n'y a rien mais on ne sait pas quand ce qui implique de changer radicalement notre vie économique soit "nous renvoyer au moyen age" quand on travaillait à la main. Ou alors accepter que qu'un jours sur deux on dispose d'énergie pilotée et non génératrice de CO2
Salut Franz, je suis globalement d'accord avec toi: les éoliennes ne sont pas pilotables, il faut donc les associer à autre chose :
En revanche tu te trompes sur le facteur de charge. Quand on dit que l'éolienne a un facteur de charge de 49%, ça signifie qu'elle produit en un an l'équivalent de 49% de ce qu'elle produirait si elle tournait en permanence à plein régime. En réalité, il y a plein de période où elle tourne à puissance intermédiaire. Il n'y a que quelques jours par an où une éolienne off-shore ne produit pas, et non pas "plus de la moitié du temps". Heureusement. Mais bon, pour le reste, je suis d'accord. Et très impressionné par ce parc chinois.
Chinois a longtemps été synonyme de camelote, ça commence à l'être pour démesuré. Est-ce qu'ils ont prévu de réduire leur conso ou de produire toujours plus ?
ils ont prevu de produire toujours plus.