La centrale hydroélectrique de Benmore en Nouvelle-Zélande / Image : Dmitry Pichugin.
La Nouvelle-Zélande visait un mix électrique 100 % renouvelable pour la fin de la décennie. Mais le gouvernement vient d’annoncer son souhait de mettre fin à une interdiction d’exploration des ressources fossiles offshore. Jugeant le gaz, notamment, « essentiel » au pays.
En matière de production d’électricité renouvelable, la Nouvelle-Zélande a, depuis longtemps, semblé vouloir montrer la voie. En 2022, le pays a produit et consommé quelque 86 % d’une électricité bas-carbone, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Grâce à ses centrales hydroélectriques — pour quasiment 60 % de l’électricité produite —, à ses parcs éoliens et fermes solaires, mais aussi à ses systèmes géothermiques — dans près de 20 % des cas. Et l’ambition affichée était bel et bien de proposer, d’ici la fin de la décennie, un mix électrique 100 % renouvelable.
Pour la Nouvelle-Zélande, « le gaz est essentiel »
Mais, coup de tonnerre il y a quelques jours. Le gouvernement néo-zélandais a annoncé sa volonté de lever une interdiction sur les explorations pétrolière et gazière en vigueur depuis 2018. Parce que, selon lui, cette interdiction, au-delà de seulement mettre un terme aux possibilités d’identification de nouvelles ressources, a eu pour effet de réduire les investissements dans le développement des gisements connus. Des investissements pourtant jugés nécessaires au maintien des niveaux actuels de consommation d’énergies fossiles en Nouvelle-Zélande. Et sans lesquels le gouvernement s’attend à ce que le pays soit confronté bientôt à un problème de sécurité d’approvisionnement. « Le gaz est essentiel pour maintenir nos lumières allumées et notre économie en marche, en particulier pendant les pics de demande d’électricité et lorsque la production diminue en raison de sources plus intermittentes comme l’énergie éolienne, solaire et hydroélectrique », explique Shane Jones, le ministre des Ressources.
La proposition sera présentée au Parlement dans le courant du second semestre 2024. S’y ajoutera, pour compléter les dispositions prises par le Crown Minerals Act pour restaurer la confiance des industriels des énergies fossiles, une simplification des formalités administratives pour ouvrir droit à des projets dans toute la Nouvelle-Zélande. Et l’idée a été accueillie à bras ouverts par les industriels. « Nous nous félicitons d’un retour à des cadres politiques sensés et pragmatiques qui gèrent équitablement le secteur pétrolier et gazier en amont au bénéfice de tous les Néo-Zélandais. » L’opposition, en revanche, estime qu’elle fera reculer le pays qui pourrait « disposer d’une économie plus durable et plus efficace en donnant la priorité aux énergies propres ».
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Rappelons qu’alors qu’elle était encore au pouvoir, ladite opposition avait appelé, en août dernier, à un investissement de 1,2 milliard de dollars pour accélérer les productions éoliennes et solaires et les adosser à du stockage par batteries et à de la production d’hydrogène vert, justement pour réussir le pari du 100 % renouvelable.
Un immense projet de stockage d’électricité par pompage-turbinage (STEP) avait aussi été lancé sur le lac Onslow pour sécuriser l’approvisionnement en électricité de la Nouvelle-Zélande et éviter de faire appel à la centrale à charbon d’Huntly lorsque le soleil ou le vent viendraient à manquer. Une STEP d’une capacité de 1 200 mégawatts (MW). Pas moins de 12 % de la capacité crête du pays. Les chercheurs y voyaient en plus un moyen de stabiliser les prix de l’électricité en Nouvelle-Zélande pour la centaine d’années à venir. Des doutes avaient tout de même été formulés quant à l’impact environnemental de la structure. En fin d’année dernière, le nouveau gouvernement a abandonné le projet avant même que les études n’aient pu être menées à terme.
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"Rappelons qu’alors qu’elle était encore au pouvoir, ladite opposition avait appelé, en août dernier, à un investissement de 1,2 milliard de dollars pour accélérer les productions éoliennes et solaires et les adosser à du stockage par batteries et à de la production d’hydrogène vert"
Comment peut-on croire qu'avec les batteries, forcément limitées par leur taille on pourrait faire du stockage de masse ?
Idem avec l'hydrogène qui absorbe une part trop grande d'électricité pour laquelle il faudrait multiplier les éoliennes et le solaire afin de disposer de suffisamment d'électricité pour envisager le stockage nécessaire !
La seule piste crédible pour le stockage de masse renouvelable c'est l'air comprimé ! Parce que transformer l'électricité renouvelable en air comprimé c'est la technique qui demande le moins de moyens ! C'est donc celle qui serait la plus économique ! Parce qu'il faut très peu de temps pour réalimenter les stocks un faisant fonctionner un ou plusieurs compresseurs quand on dispose d'une puissance électrique suffisante. Parce qu'on peut faire des stocks dans des cavités géologiques, utiliser d'anciens puits de mine ou créer des cavités artificielles, comme on creuse les tunnels, pour assurer plusieurs jours de fonctionnement renouvelables .Donc sans utiliser les carburants fossiles ou nucléaire. Parce que cette technologie ne dépend pas des importations des carburant. Parce que cette technologie est la seule qui serait efficace contre la production de co2,de méthane, et qui ne pollue pas. Donc la seule capable de lutter efficacement contre le réchauffement.
Pout ceux que ça intéresse, je suis porteur d'un projet de moteur à air comprimé innovant à développer en partenariat. Je recherche des investisseurs ou des entreprises intéressée par un partenariat ?
En effet, comme dit l'article, "En 2022, le pays a produit et consommé quelque 86 % d’une électricité bas-carbone, selon l’Agence internationale de l’énergie". Vérification sur Electricity Maps pour 2023 : Nouvelle Zélande 88%; France 93%. Et pour les cinq premiers mois 2024 ;Nouvelle Zélande 85% et France : 95%. C'est sûr qu'il va falloir s'activer un peu! Pour l'électricité, le débat est clos. Maintenant, il faut travailler....et s'occuper du reste (comme on aurait dû le faire au début de la décennie 2010).
les énergies fossiles, c'est le charbon - le pétrole est abiotique : https://resistance71.wordpress.com/petrole-abiotique/
A priori, vous racontez n'importe quoi...
Mais quoi qu'il en soit, le pétrole, quelle que soit son origine (fut elle "abiotique" comme vous l'affirmez), est composé de chaines hydrocarbonées. Donc on produit du CO2 quand on le brule, et donc on augmente le réchauffement climatique...
On ne cherche pas à abandonner le pétrole par plaisir, mais pour éviter le désastre d'un réchauffement hors de contrôle...
Du coup hormis jouer sur le mot "fossile" (avec des arguments scientifiques bien faibles, mais passons), je ne vois pas ce que ça changerait au problème.
Pour ceux que qui seraient curieux de cette théorie contestée :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_du_p%C3%A9trole_abiotique
Le problème n'est pas technique il est politique.
La nouvelle Zélande a changé de gouvernement depuis quelques temps et l'envie de faire du fric reste un élément clef dans beaucoup de cerveau malade. Après vu la quantité d'effort fait par les autres pays, il est évident qu'ils ne sont pas en retard.
Il eut ete intéressant de donner une estimation des emissions du mix avant et après retour du gaz
Le gaz seul c'est de l'ordre de 400 g CO2/ kWh