Et si les mâts d’éoliennes servaient de data center ? C’est le paris qu’a pris une entreprise allemande pour proposer des centres de données peu émissifs. Si l’idée fait sens, cette solution pourra-t-telle répondre aux besoins gargantuesques de l’IA et du cloud computing ?
En matière d’énergies renouvelables, l’Allemagne sait surprendre et innover. Dernier exemple en date : ces centres de données directement installés dans des mâts d’éoliennes par l’exploitant Westfalen Wind et l’entreprise d’équipements électroniques Rittal. Cette idée permet de répondre à de nombreuses problématiques, en donnant un usage aux espaces normalement vides à l’intérieur des éoliennes, et en rapprochant un système particulièrement consommateur d’un point de production d’électricité.
Cette proximité directe entre ces deux équipements limite ainsi les besoins en infrastructure. Ainsi, cette solution entraînerait une baisse de coût. Mais également une baisse des émissions de CO2, car le data center, même s’il est raccordé à d’autres sources de production pour des questions de sécurité, pourrait fonctionner grâce à l’énergie de l’éolienne presque 90 % du temps. WindCores annonce un facteur d’émission de 10 gCO2e/kWh, là où le facteur d’émission du mix électrique allemand se situe à plus de 400 gCO2e/kWh en 2022.
À lire aussi Comment cette mine de charbon abandonnée refroidit un data center à moindre coûtUne puissance trop limitée pour être réellement intéressante ?
Cette solution pourrait répondre aux besoins précis de certaines entreprises, mais doit encore faire ses preuves sur le terrain. Si aucun chiffre n’a été fourni par l’entreprise en matière de puissance disponible, les éoliennes terrestres ont une puissance installée moyenne de 3 MW. En considérant un facteur de charge de 23,5 %, qui correspond à la moyenne de l’éolien terrestre en Europe entre 2018 et 2021, on obtient une puissance moyenne disponible de 0,71 MW par mât. Or, rien qu’en Île-de-France, en 2018, la puissance moyenne des data center était déjà de 5 MW. Depuis, la course au gigantisme n’a fait qu’accélérer, du fait des besoins grandissants liés à l’IA et au Cloud Computing. Toujours en Île-de-France, on compte déjà deux data center de 140 MW.
Néanmoins, l’idée de positionner des installations très gourmandes en énergie à proximité directe d’un site de production fait sens. C’est d’ailleurs ce que cherche à faire Amazon avec son nouveau data center d’une puissance colossale de 960 MW. Pour permettre son alimentation électrique, celui-ci sera construit sur le campus de Cumulus Data Assets, à proximité directe de la Susquehanna Steam Electric Station, une centrale nucléaire de 2,5 GW de puissance.
la prise en compte du facteur de charge me semble erroné : si je devais installer des serveurs dans une éolienne, j’y installerais la puissance de l’éolienne soit 3MW en moyenne pour reprendre les chiffres de l’article. quand l’éolienne tourne à sa puissance nominale, les serveurs fonctionneront entièrement avec l’électricité produite par l’éolienne. quand il n’y a pas de vent, le câble servira « dans l’autre sens » et les serveurs fonctionneront entièrement avec l’électricité du réseau. on a ainsi l’avantage d’utiliser une place perdue et d’utiliser un câble électrique existant. Sauf qu’un datacenter, ce n’est pas qu’un lieu pour mettre un… Lire plus »
Question certain sont contre les éoliennes, les panneaux solaire ils aiment pas trop surtout si on rase la forêt ou que le panneau s’approche de chez eux quand au barrage et centrale nucléaire le plus loin possible. Et les datas centre et l’IA qui en a vraiment besoin?
Les datas centre et l’IA ne sauveront pas le climat vivable.
l’Internet est capté par le commerce et la pub par extension on doit moins beaucoup consommer et la pub ne sert a rien.
Conclusion l’internet utile représente rien comparé a l’internet inutile, et les dada centre alors…
Cela permet-il d’économiser du cuivre en remplaçant une connexion à moyenne tension par une connexion basse tension et une fibre optique ?
La quantité de cuivre ou plutôt d’aluminium reste presque négligeable pour l’alimentation. De plus, une alimentation classique au réseau reste obligatoire, donc certainement aucune économie à prévoir sur ce point.
raisonnement incorrect.
on prend une éolienne, elle a déjà son câble d’alimentation. y mettre des serveurs ne demande pas d’alimentation supplémentaire.
par contre installer des serveurs dans un bâtiment nouveau demande une connexion entre ce bâtiment et le réseau.
donc oui un serveur dans une éolienne permet d’économiser un câble… argument valable pour un serveur n’importe où oü il y a déjà une infrastructure électrique suffisante (par ex le dernier datacenter d’Infomaniak qui est au milieu d’un ilot résidentiel et lui refile la chaleur)
Il existe certes une demande de plus en plus importante d’énormes data center pour fournir la demande en IA et cloud computing. Mais la course vers le gigantisme pour les data center n’est pas la seule évolution: avec le développement des réseaux Open-Ran, il y a un besoin de petits data center proches des antennes 5G et même chose pour le edge computing, qui nécessite des petits data center proche du consommateur (pour les applications ayant besoin de faible latence comme par exemple la conduite autonome). Cette solution est parfaite pour ce genre de cas.
Vous citez la 5g et la conduite autonome, 2 utilisations aberrantes de l’énergie et de ressources.
La conduite autonome dans une Tesla de presque 2 tonnes ça doit marcher bientôt mais sur une voiture électrique de 300kilos bridé a 80 kmh pour les petits déplacements cela n’aura jamais lieu. Et pourtant dans un avenir proche la voiture de 300 kilos sera inévitable alors que la Tesla de 2 tonnes semble condamnée.
Je ne vois pas le rapport avec non commentaire…
la conduite autonome n’est qu’une application parmi d’autre et de loin pas la seule qui nécessite le développement du edge computing et ça reste absolument valide pour le développement de l’open-ran.
Aujourd’hui l’urgence n’est pas de développement de technologie dans tous les domaines mais uniquement la ou le gain va permettre de réduire notre impact Carbonne objectif 0.
Les réseaux ne font que pousser et on consomme toujours plus, croire que la 5 G ou 6 G va apporter une amélioration est faux.
Numériser a un intérêt dans certaine installation industrielle, si on écoute certain ils veulent numériser le monde…mais pourquoi faire?
Certaine applications du edge computing vont permettre de limiter le déplacement d’opérateurs donc limiter l’empreinte carbone. Même chose pour l’open-ran qui permet de fédérer les antennes et limiter le nombre d’ordinateurs où d’installations. Donc numeriserzne veut pas toujours dire consommer plus.
On mélange des pommes et des poires : un serveur nécessaire pour gérer une grappe d’antenne, ce n’est pas un datacenter, il existe déjà des serveurs dans des armoires dite de rue situées au pied des de ces antennes.je ne vois pas trop quel serrait l’avantage de mettre le serveur gérant une grappe d’antenne à Paris dans un éolienne à 50kn de là la conduite autonome n’a pas besoin de 5G, une tesla vision ou n’importe quel autre est tout a fait capable d’analyser son environnement avec son ordinateur de bord. L’humain est lui aussi capable de conduire sans avoir… Lire plus »
Le principe de l’open-ran, c’est justement de pouvoir supprimer ses armoires au pieds des antennes. Il est évident que l’offre de ce constructeur ne cible bien évidement pas les villes. La 5G permet d’ailleurs grace à ces antennes directives de diminuer la puissance d’émission par rapport aux antennes 4G pour la même vitesse de transmission, donc d’économiser de l’énergie. Si il y en a un qui melange pommes et poire et s’éloigne du sujet ce n’est pas moi. Il s’agissait de savoir en quoi cette offre pourrait trouver une demande et que dans les années à venir, il va avoir… Lire plus »