Le chauffe-eau solaire Sunpad / Image : Soleneo.
Et si le Sundpad était LA solution pour obtenir facilement de l’eau chaude à partir du soleil ? Ce capteur solaire, présenté comme un chauffe-eau instantané solaire, peut difficilement fonctionner seul. Pourtant, accompagné d’un ballon d’eau chaude électrique traditionnel, il pourrait bien faire des merveilles.
Le chauffe-eau solaire constitue une solution idéale pour faire baisser sa facture énergétique. Mais son installation peut se révéler complexe, et nécessite un investissement financier important. Désireuse de faire évoluer le marché, la société GREENoneTEC a mis au point le Sunpad, un chauffe-eau instantané prêt-à-brancher aussi esthétique que facile à installer. Presque dépourvu d’électronique, il fonctionne sur le principe suivant : un capteur de 2,22 m de large pour 0,92 m de hauteur contient 150 litres d’eau « morte » qui monte en température sous l’action du soleil, sans jamais sortir du panneau. De l’eau froide issue du réseau domestique rentre alors dans le panneau via un échangeur de 18 mètres de long et d’une capacité de 9,2 litres. Au contact de l’eau morte, cette eau froide monte également en température avant de rejoindre le réseau d’eau chaude du logement. Selon le fabricant, le Sunpad affiche un rendement de 80 %, et a la capacité de fournir entre 300 et 350 litres d’eau par jour à une température de 45 °C.
Idéal en complément d’un chauffe-eau électrique traditionnel
S’il peut être utilisé comme chauffe-eau instantané, cette solution paraît peu adaptée aux climats français, car le ballon perd vite en température pendant la nuit. L’hiver, lorsque la température est trop basse, c’est une résistance électrique de 1 000 W qui vient prendre le relais et chauffer l’eau morte qui chauffe à son tour l’eau du réseau. Si cette solution protège le panneau, elle manque de pertinence pour chauffer l’eau en hiver.
Pour éviter ces inconvénients, ce panneau solaire révèle tout son potentiel lorsqu’il est utilisé pour préchauffer l’eau d’un ballon d’eau chaude électrique. Ainsi, la chaleur obtenue pendant la journée est stockée dans le ballon pendant la nuit, permettant d’avoir une eau parfaitement chaude au petit matin. Mieux encore, la mise en place d’un by-pass permettait de ne pas utiliser le ballon pendant les jours les plus froids de l’année, et ainsi éviter de refroidir l’eau à l’extérieur du logement quand le soleil n’est pas assez important pour faire chauffer le panneau.
Associé à ce type de montage, le Sunpad devient alors une solution idéale pour profiter de l’énergie solaire pour un investissement contenu, et permet de réaliser d’importantes économies. Affiché à un tarif proche des 2 000 euros, il est plus abordable et plus facile à installer que les installations d’eau chaude solaire classiques. Il faut toutefois réaliser ses propres calculs pour déterminer la pertinence économique du Sunpad. Son seul prix de vente représente en effet pas moins de 9 671 kWh d’électricité au tarif réglementé heures creuses actuel, soit près de 4 ans et demi de consommation d’un chauffe-eau classique de 150 litres.
Commentaires
Une phrase m'interpelle : "L’hiver, lorsque la température est trop basse, c’est une résistance électrique de 1 000 W qui vient prendre le relais et chauffer l’eau morte qui chauffe à son tour l’eau du réseau. Si cette solution protège le panneau, elle manque de pertinence pour chauffer l’eau en hiver.". Pourquoi depenser en hiver 1kW pour chauffer l'ECS par l'intermédiaire de "l'eau morte "du panneau : le rendement va nécessairement être lamentable compte tenu de la surface de dissipation du panneau qui va jouer le rôle de "chauffage pour les petits oiseaux" ? Autant utiliser ce kW pour chauffer directement l'ECS dans le ballon... Ou alors ils s'agit d'éviter à "l'eau morte" de geler... Et là ça me semblerait constituer clairement un défaut de conception rédhibitoire du système, qui devrait utiliser un fluide intermédiaire qui ne gèle pas (genre eau glycolée... Mais il y aurait alors potentiellement un danger sanitaire en cas de fuite entre les deux circuits). Bref, pas très clair tout cela.
Vous avez raison , le point faible de ce système est que l'eau morte est à l'extérieur. Il y a 2 zones de stockage d'énergie donc de perte de chaleur, le ballon et le panneau. Ça peut être efficace là où ça gèle jamais .
La bonne façon de faire existe depuis 20 ans ..... c'est le système Rotex Solaris ou l'accumulateur fait office de ballon avec un serpentin de 24 litres pour le soutirage d'eau chaude .
J'utilise ce système depuis 2006 : pas de pression , pas de glycol, pas de contrat d'entretien, pas de maintenance, juste à surveiller le niveau dans la cuve. L'eau morte n'est envoyée dans les panneaux que s'il y a des calories à chercher et retombe par gravité dans la cuve de 500 litres. Ça fonctionne même avec de la neige sur le toit, du moment que le soleil est présent ( j'habite en Alsace) .
En été l'excédent de chaleur me chauffe un petit spa extérieur de 700litres de 22° à 36 °en mois d'une heure, et il reste assez d'eau chaude pour tous les autre usages quotidiens.
La seule contrainte d'installation est la pente à respecter pour les conduites et les panneaux.
Lorsque les 80 degrés sont atteints dans la cuve, le système s'arrête et toute l'eau morte est stockée dans celle-ci jusqu'au lendemain.
Ce système serait à démocratiser dans le sud de la France ou il pourrait subvenir à 90 % des besoins d'eau chaude dans une maison .
C'est d'autant plus con que en général, on préfère en général les douches bien chaudes en hiver et plutôt rafraîchissante en été donc pas trop chauffée.
Hors le chauffe eau solaire chauffe beaucoup en été et pas trop en hiver.
Donc concept assez bizarre et pas vraiment adapté au besoin....
Cela semble intéressant de loin, mais avec 2000€ aujourd'hui on a 2kwc de panneaux solaires plus tout le matos pour installer, largement de quoi chauffer un ballon été comme hiver et pendant 30 ans. Et le surplus d'énergie est utilisable. Il faut juste plus de surface. Tout dépend si on a l'âme d'un plombier ou d'un électricien.
Jamais de la vie , vous chauffez un ballon d'eau chaude en hiver avec 2 kwc de panneau solaire.
Pour chauffer 300 litres d'eau de 20 à 60°C, il faut 14 kwh.
En hiver 2 Kwc de panneau solaire produiront 2,4 kwh / jour
En été presque 10 kwh.
En été, ça suffirait pour chauffer 200 litres et en hiver , 40 litres d'eau.
Donc non désolé.
Oui effectivement je fais le calcul pour chez moi j'ai 100 litres d'eau chaude. On est 3.
Mouai, je vous laisse faire les calculs financiers et en terme d impact co2, mais je vous mets un billet que du PV avec envoi du surplus dans le ballon ECS est plus rentable. Peut être même d un pdv co2, grâce à une durée de vie supérieur, une simplicité d installation et de maintenance supérieures
Merci pour cette article. Il me semble que pour moins chère un ballon thermodynamique est plus facile à installer et permettra de faire autant voir plus d’économies.