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Pour accélérer la mise en œuvre de nouveaux projets en matière de nucléaire en Europe, le ministre de l’Économie souhaite une coopération entre les États membres au niveau de l’Union européenne. Une alliance qui serait en bonne voie avant la réunion de l’Alliance du nucléaire le 4 mars prochain.
Au sein de l’Union européenne, les États membres se répartissent en deux camps pour parvenir à la neutralité carbone d’ici 2050. Les anti-nucléaires menés par l’Allemagne, sortie de l’atome en 2023 et qui mise sur les énergies renouvelables et le gaz naturel pour l’avenir de son mix énergétique. Et les pronucléaires emmenés par la France, forte de ses 56 réacteurs qui assurent environ 65 % de son mix électrique.
L’Alliance du nucléaire, une coopération européenne en faveur de l’atome
Du côté des pronucléaires, un regroupement s’est mis en place à l’initiative de la France, au printemps 2023 avec la création de l’Alliance du nucléaire. Selon les termes du ministère de l’Écologie de l’époque, la vocation de cette alliance est de « réunir tous les pays d’Europe souhaitant s’appuyer sur l’énergie nucléaire, aux côtés des renouvelables, pour mener à bien leur transition énergétique ».
Plusieurs réunions ont eu lieu entre les 16 pays intéressés par cette alliance. On y compte notamment la Bulgarie, la Belgique, la Croatie ou encore l’Estonie. À noter que l’Italie dispose du statut d’observateur et que le Royaume-Uni est présent en qualité d’invité.
Dans ce contexte, le ministre français de l’Économie a récemment rencontré le ministre bulgare de l’Énergie, donnant lieu à une déclaration d’intention sur une coopération bilatérale en matière de nucléaire permettant d’échanger plus facilement notamment sur leurs programmes nucléaires, sur le processus industriel et d’approvisionnement mais aussi sur la sûreté et la maintenance des centrales. Dans ce document, les deux pays évoquent « les avantages du partage d’expertise entre la France et la Bulgarie dans le domaine de l’énergie nucléaire ».
Des projets d’intérêt commun autour du nucléaire au sein de l’UE ?
Bruno Le Maire a déclaré à cette occasion qu’une nouvelle réunion de l’Alliance du nucléaire aura lieu le 4 mars. Le ministre souhaite y échanger autour de la mise en place de Projets importants d’intérêt européen commun (PIIEC) en matière de nucléaire. L’intérêt de recevoir cette qualification réside dans le fait qu’elle permet aux États membres d’accorder des aides nationales à ces projets et donc d’encourager les investissements à leur égard.
La France est d’ailleurs déjà engagée dans 7 PIIEC dans le domaine des batteries, de l’électronique, de l’hydrogène ou encore du numérique.
Cette annonce est dans la lignée de celle de la Commission européenne sur le lancement prochain d’une alliance européenne industrielle en matière de petits réacteurs nucléaires (SMR), afin de voir les premiers SMR déployés d’ici 2030.
Commentaires
Comme ça on ne sera pas tout seul à se casser la figure :-)
Comme d'habitude Bruno- le- petit ne comprend pas ce dont il est en charge ?
"Selon les termes du ministère de l’Écologie de l’époque, la vocation de cette alliance est de « réunir tous les pays d’Europe souhaitant s’appuyer sur l’énergie nucléaire, aux côtés des renouvelables, pour mener à bien leur transition énergétique ».
On note au passage que c'est le ministère de l'écologie qui juge que la vapeur d'eau ne compte pour rien dans le processus du réchauffement, alors qu'elle est le pricipal gaz à effet de serre ?
Ceci alors même que l'éolien, doté du stockage par air comprimé, permettrait à la France de développer son économie, sans dépendre des importation d'uranium, de pétrole, de gaz ou de charbon, qui outre quelles ruinent notre pays, sont responsables du réchauffement ,d'une multitudes de maladies issues des pollutions..Et qu'en plus elles sont la cause de terribles accidents qui jalonnent les extractions, les transports et les exploitations de ces énergies mortelles pour tout le vivant.
Il doit y avoir un pb avec la date du 4 mars, nous sommes le 7. Et pendant qu'on prévoit des aides pour le nucléaire, on détruit le fret ferroviaire en France parce qu'il en a touchées, pas facile de comprendre ce gouvernement dilaté comme jamais.
Le seul intérêt serait dans le cadre du développement de la 4éme génération afin d'éviter de construire des EPR...
Mais si ces 4em génératios dont beaucoup se gargarisent était une solution qui avait des chance de fonctionner on n'aurait jamais fait l'EPR. C'est devant cet echec cuisant qu'il a été décidé de faire des supers N4 en s'appuyant sur l'expérience des 4 exemplaires, et déjà en prétendant faire mieux et plus rapidement... ces N4 ont mis une quinzaine d'années à être construits et on a cru que fort de cette expérience, l'EPR serait avalé en 4 à 5 ans. Aujourd'hui on est reparti dans le même rêve avec les EPR 2
L'Allemagne ne mise pas sur le gaz fossile pour son avenir: d'après l'étude de Deloitte (Natural gas demand outlook to 2050) par rapport à 2021, la demande va diminuer d'un tier jusqu'en 2030 ensuite de 2 tiers jusqu'en 2040 et de 95% en 2050. Pour l’avenir de son mix énergétique, elle ne mise donc pas sur les renouvelables et le gaz mais prévoie au contraire une sortie du nucléaire, du charbon et aussi du gaz.
Dans la liste des pays de l'Alliance, on ne peut pas dire que ce soit des pays qui sont près à se passer de gaz, même en développant fortement le nucléaire, bien au contraire: L’Italie produit par exemple environ la moitié de son électricité à partir de gaz et la Belgique un quart, soit bien plus qu'en Allemagne ou le gaz ne représente que 12% du mix électrique. Et si on compare la part du gaz dans le mix d’énergie primaire, même chose, le gaz représente environ 40% du mix au royaume uni ou en Italie ... soit 2 fois plus que la part du gaz dans le mix Allemand.
La stratégie de l'Alleamgne est très claire !
Renouvelable et, renouvelable et, renouvelable et,renouvelable et,renouvelable et,....
https://www.cleanenergywire.org/factsheets/germanys-energy-consumption-and-power-mix-charts
@Perlybird,
Qu'avait dit Deloitte pour la crise de 2008 !?
Les grands cabinets de conseil (US principalement) orientent parfois nos économies en bien et parfois en mal...
Qu'un papier de Deloitte mentionne des scénarios avec une telle légèreté est édifiant... La fin du Gaz en Allemagne sous peu (à part crise économique majeure) c'est juste une blague !
(Perso, connaissant des gens qui ont travaillé chez Deloitte, certains n'en sont pas restés Fan et ceux qui y sont restés sont "perchés"... L'Elec ne se calcule pas en production annuelle cumulée mais en production à tout instant...)
Il ne prédisent pas la fin sous peu mais une baisse. C'est sur que plus la prevision est à long terme, plus elle est hypothétique. Pour l'instant la baisse de la consommation de gaz à été de 20% par rapport à 2021 tout en ayant arrêté ses centrales nucléaires. Bien sûr il faudra voir comment la demande repartira lorsque l'économie recollera. Déclarer que Deloitte n'est pas en mesure de faire la difference entre KW et KWh, c'est un peu gros...
@Perlubird,
Qui a dit que ""Deloitte n’est pas en mesure de faire la difference entre KW et KWh "" !???
Avez-vous reçu un message "secret" !?
Ce que j'ai dit, c'est que la production annuelle cumulée ne donne pas forcément de bons indicatifs sur la production instantanée à tout instant... Et comme l'Elec ne se conserve que dans de faibles voir très faibles proportions (STEP + Batteries) à des couts assez élevés et nécessitant beaucoup de cycles annuels pour se rentabiliser, de grosses productions en été ne sont pas transférables en Hiver à ce jour et pas de vue sur des techniques à l'échelle et économiquement viables (Hélas !)... 1GW.h d'été aux heures de plein soleil sera "bon marché" sur les marchés Européens, 1 GW.h en soirée en hiver sera cher quand le vent soufflera peu...
Seuls des échanges aux frontières de Mix complémentaires sont une part de la solution, mais on ne part pas trop dans cette voie en Europe (Grand Hélas !), ni avec les Marchés financiers actuels...
Ce que je voulait dire est que Deloitte sait très bien quelle est la problématique entre la consommation instantanée, qui est primordiale pour la sécurité approvisionnement et la production cumulée et la part de cette production d'origine décarbonée, qui est elle la valeur relevante pour le climat. Pour avoir une idée des capacités de production pilotables nécessaire pour permettre un système électrique basé principalement sur du renouvelable, le concept de "heatmap" fourni par énergie-chart permet de se faire une idée de la puissance instantanée par source répartie sur une année entière. Ces valeurs sont données soit en valeur absolue soit en valeur relative à la charge, ce qui permet de se faire une idée de la production à chaque instant de l'année mais aussi du chemin qui reste à parcourir.
https://energy-charts.info/charts/power_heatmaps/chart.htm?l=fr&c=DE&year=2023&solar=1&hydro_run-of-river=1&biomass=1&geothermal=1&hydro_water_reservoir=1&hydro_pumped_storage=1&wind_onshore=1&wind_offshore=1
Parfaitement d'accord. Mais un dogmatique reste un dogmatique. La stratégie de l'Allemagne est on ne peu plus claire, et depuis plus de 10 ans ! Ils ne s'en écartent pas et savent l'adapter en fonction des écueils qui se dressent sur son chemin. Des adaptations que les dogmatiques du nucléaire assimilent toujours à des revers stratégiques définitifs et des voltes faces de l'Allemagne. Puis, lorsque l'écueil est applani et que la route reprend la droite stratégique, les dogmatiques deviennent amnésiques jusqu'à l'écueil suivant où il ressortent le couplet d'un nouveau volte face allemand.... mais entre les deux c'est quelques points de plus de renouvelable dans leur mixe.
Ces mentalités sont assez consternantes et je me demande s'ils s'en rendent compte ???